vendredi, décembre 17, 2010

Marché de Noël de l'Abbaye d'Oka, week-end #2

Et c'est reparti pour un autre marché de Noël ! Le week-end dernier à Oka s'est bien déroulé malgré que le dimanche fut quasi désert avec la tempête de grésil sur la rive-nord.

C'est reparti pour un autre et dernier week-end, toujours à la grange de l'Abbaye d'Oka. Pour l'occasion, j'ai refait le plein et emballé tous mes savons pour enfants qui étaient au séchage.


De toutes les formes, de toutes les couleurs, pour tous les goûts: lavande karité calendula (doux, pour peaux sensibles), gomme balloune aux raisins (sent réellement la Hubba Bubba !), la menthe douce (un hit), argile bleue& épices (les hommes adorent), vanille bleuet (l'ultra-doux et hydratant), orange épicée, clémentine, karité lait de chèvre (un must pour les peaux déshydratées), anti-eczéma (avec, entre autres, huiles d'olive, de germe de blé, de margousier et de la poudre de mangue), argile rouge, etc. Ils sont attrayants, doux, hydratants et se glissent bien dans un bas de Noël !
 Le marché de Noël d'Oka est l'idéal pour dénicher des idées cadeaux originales: fudge (dur de résister à la maison du fudge tout juste derrière mon kiosque), la maison du macaron, la Ferme des Bois Noirs (gibier sous toutes ses formes), La Belle Excuse (leurs huiles d'olive et vinaigres balsamiques sont écoeurants !), des artisans de bijoux, ébénistes, Nid'Otruche, Pure Lavande, le magasin Mappemonde (produits équitables) de l'école secondaire d'Oka, et plus encore !!
Au plaisir de vous rencontrer au kiosque de La Prétentieuse ! 

lundi, décembre 06, 2010

Comme une plume...

Je tiens à vous remercier, lecteurs & lectrices qui ont pris le temps d'aller voter pour mon billet une photo lors du concours Blogue à part présenté dans le cadre des conférences Belles à bloguer organisées par le magazine Coup de Pouce.

Grâce à vous, j'ai eu le grand plaisir de recevoir le titre de Plume d'Argent. Du même coup, je dis "Félicitations !" à mes consoeurs finalistes. Je vous encourage d'ailleurs à aller lire leurs excellents textes ici . Les résultats furent serrés pour les amoureuses de mots et de sens que nous sommes.

Un merci tout spécial à Julie de chez La mère est calme pour avoir soumis mon billet !

jeudi, décembre 02, 2010

Retour sur le Salon

Je vous ai parlé de mon atroce manque de social ces derniers temps. J'ai même commencé à rédiger un long billet où je nuance ma position sur vos commentaires de mon dernier long billet. Le temps me manque et je n'ai pas eu le temps de peaufiner ma pensée entre mes mille et une responsabilités.

La préparation de mes deux Salons fut exigeante mais Ô combien satisfaisante. De très nombreuses amies, famille, connaissances ou lectrices sont passées me saluer et essayer mes crèmes et mes savons. Quelle joie de voir surgir à tout moment des copines ou même des copines de copines/famille venues encourager et ou carrément dévaliser mon kiosque !

Un vrai gros boost pour le social, l'ego, le sentiment d'être appuyée et reconnue. Vraiment, à toutes, je dis merci, vous m'avez réchauffé le coeur, vous n'avez pas idée !

Ce n'est pas terminé ! Je prépare un autre Salon, je vous en reparlerai.

En attendant, vous pouvez toujours commander vos savons et cie par courriel via le le blog de La Prétentieuse .

Au plaisir !

La crème mazique de Père Noël

Frédéric (5 ans), qui rentre de l'hôpital après s'être arraché un gros morceau de la membrane qui recouvre la cornée: "Maman, tu sais quoi? Z'ai eu de la crème de Père Noël. C'est de la crème mazique qui va guérir mon oeil. Il y avait de la crème de Dora aussi mais moi, c'est la crème de Père Noël que z'ai eue. Le médecin a dit que c'était une crème spéciale qui faisait un peu froid dans l'oeil mais que y avait zuste les garçons courazeux qui pouvaient sentir le froid. Les garçons qui sont pas courazeux, eux, la sentent pas. Tu sais quoi  maman? Quand il a mis la crème mazique dans mon oeil, z'ai senti le froid ! Z'suis courazeux, c'est pour ça !"

J'adore la psychologie des docs de Ste-Justine !

(et aussi ta patience exceptionnelle dans les circonstances, beau Grand-Homme !)

vendredi, novembre 26, 2010

Le Jour J

Réveillée à 4h30 ce matin. Tellement stressée par l'ouverture aujourd'hui de la 5e édition du Salon des Métiers d'Arts de Blainville où j'assurerai le kiosque 33, je songe à tout ce que je ne dois pas oublier ce matin, des préparatifs à gauche et à droite, le stress de l'aboutissement des deux derniers mois, la fébrilité et l'angoisse de tout ce qui pourrait survenir pour gâcher ce moment.

Notre voiture nous a lâché hier soir, devons donc en louer une en vitesse aujourd'hui malgré nos journées de fou respectives, à Grand-Homme et à moi. Bonus indésirable: Béatrice est fiévreuse ce matin. Je n'aime pas faire garder mes enfants malades, quel mauvais timing ! Au moins, elle sera entre bonnes mains.

Il n'est pas encore six heures, la maison est silencieuse et des biscuits sont au four.

Je canalise comme je peux.

En espérant vous compter parmi mes visiteurs ! :o)




mardi, novembre 23, 2010

Le narcissique

Le narcissique, c'est Grand-Charme, fils second. Pour dénicher un ego plus gros que le sien, euh, il faut magasiner longtemps.

Avec son aimable autorisation (pour ne pas dire sa plus totale fierté), voici l'intro du texte qu'il a présenté à son enseignante d'anglais.

"Dear X,

My name is Grand-Charme and I'm thirteen years old, my birthday is the five March. I'm very very tall, very very beautiful, I have brown eyes and beautiful brown hair. I'ts too long to name all my strenghts, so I will name three of my wonderful strenghs: I'm friendly, I'm funny and I'm original. I have only one weknesse, I'm narcissistic."

Suis-je naïve de penser que mon fils n'éprouve guère de problème d'estime personnelle?

mercredi, novembre 17, 2010

Père Noël Magique est en ligne !

C'est aujourd'hui que Sympatico.ca lance son application vidéo Père Noël Magique. Vous l'avez sans doute utilisée ou du moins, vu passer l'an dernier.

Le concept, en plus d'être gratuit, est tout simple : l'application permet de faire parvenir une vidéo personnalisée du Père Noël à un enfant après avoir répondu à quelques questions en ligne et ajouté une photo de l’enfant, et en quelques minutes, la vidéo est produite. Les vidéos peuvent être téléchargées à partir d'un PC, une application iPhone ou sur Internet mobile à partir d’un téléphone intelligent.

Je sais pas pour les vôtres, mais ici, nous avons un Frédéric flabergasté chaque fois de de voir le vrai de vrai Père Noël s’adresser à lui personnellement en plus de connaître son historique familial (même les ados ici s'amusent avec l'application, mais pour des raisons beaucoup moins candides) !

Le beau dans cette initiative, c'est que pour chaque vidéo produite, Sympatico.ca versera 0,25 $ à Jeunesse, J’écoute jusqu’à concurrence de 50 000 $. Annuellement, cet organisme reçoit de très nombreux appels de jeunes pour qui la période des Fêtes est tout, sauf réjouissante. C'est la manière que Sympatico.ca a choisi pour apporter du soutien financier à une noble cause qui sert les jeunes.

Cette année, les participants courent la chance de gagner un voyage à Walt Disney World. Le concours sera lancé officiellement le 24 novembre pour se terminer le 19 décembre. Le gagnant sera tiré au hasard et son nom sera annoncé à la fin du concours.

Voilà. Je n'ai pas l'habitude de faire la promotion de ceci-cela via mon blog, mais je trouve cette fois la cause noble et l'application réellement bien conçue.

lundi, novembre 15, 2010

Papillotes du voyageur !


Un savon, c'est bien, mais un savon original, doux, hydratant, loufoque, coloré et bien présenté, c'est tellement mieux !


samedi, novembre 06, 2010

Le sentiment d'appartenance

À quoi est supposée se rattacher une mère dédiée à sa famille, souvent avec le sentiment amer du sacrifice, pour nourrir son essentiel besoin d'appartenance quand son réseau professionnel s'est effrité après plusieurs années, quand son réseau social s'est éparpillé sous le poids des années, des obligations, des intérêts et du temps de chacune, quand il n'y a pas de loisir significatif et rassembleur qui lui permette de secouer le statu quo?

Quelle est la suite des choses pour une mère qui a tout investi sur la famille depuis plusieurs années en regardant les réseaux de son homme se multiplier au même rythme que les siens se désarticulaient? Jusqu'où ce pernicieux écart peut-il vous mener quand ces réseaux sont essentiellement hermétiques et ne permettent pas vraiment d'osmose?

Oh...Albert...

Un texto, un rein?

Dans un café, une femme racontait à une autre son "accident de piétonne"...Elle traversait une rue, s'est faite happer sans comprendre comment la conductrice, une jeune fille de 16 ans, avait pu ne pas la voir.

La réponse lui vint du policier: elle textait au volant.

La dame se croyait sauve mais sous l'insistance du policier, elle partit en ambulance. À l'hôpital, elle réclama plusieurs fois de s'en aller, préoccupée par ses obligations personnelles et professionnelles. Parce que son urine contenait de plus en plus de sang au fil des heures, on l'a gardée sous observation.

Venait-elle de se faire bousiller un rein? J'en ai manqué un bout, je n'en sais donc rien. Elle racontait cela avec une sorte de désillusion blasée, en riant du ridicule de la situation.

Cela m'a profondément troublée.

Ces fichus textos au volant peuvent tuer ! Je ne connais pas la législation qui entoure leur utilisation mais je crois que le fautif s'en sort avec une amende et quelques points de démérite perdus. Aussi dangereux que l'alcool au volant, mais pas de dossier criminel.

La valeur d'une vie est donc relative selon que vous aviez bu un verre de vin de trop ou que vous textiez sur la route avec insouciance.

lundi, novembre 01, 2010

D'un blog à l'autre -édité

Voici le nouveau blog que j'ai créé spécialement pour causer savon & cie dans le cadre du Salon des Métiers d'Arts de Blainville édition 2010.
Oui-oui, c'est ça, l'événement auquel je me prépare plus d'une trentaine d'heures par semaine depuis les dernières semaines !

La Prétentieuse

et maintenant, www.lapretentieuse.com/ .

vendredi, octobre 29, 2010

La Maison qui rend Fou

La maison qui rend fou, c'est la mienne.

La maison où, une fois les scolaires partis le matin, le déjeuner se prend dans l'incessante quête d'obstination  avec sa soeur du jeune de cinq ans qui s'emmerde un peu trop, c'est la mienne.

La maison où je dois éloigner le plus possible l'un de l'autre à table les deux plus jeunes afin de réduire les provocations verbales et physiques aux provocations verbales seulement, c'est la mienne.

La maison où les tâches à remplir sont interminables et renouvelables, c'est la mienne.

La maison où toute activité entreprise doit être compatible avec l'horaire, l'humeur et les activités des enfants, c'est la mienne.

La maison où toute entreprise simple quand on est seule (comme aller acheter une pinte de lait) devient fastidieuse quand on doit continuellement, pour ce faire, pousser dans le dos des deux jeunes qui suivent inévitablement partout, c'est la mienne.

La maison où s'entendre penser est illusoire, où les sollicitations le plus souvent simultanées se multiplient comme des souris, où le jouissif silence est une denrée rare, c'est la mienne.

La maison d'où il faut à tout prix sortir pour respirer un oxygène sain, voir d'autre monde, assurer un semblant de survie mentale, c'est la mienne.

**

Sortir, ce matin, était nécessaire. Nécessaire dans le genre de nécessaire. Sortir seule aurait été idéal, voire indispensable, mais vu mon infructueuse quête de gardienne, tant pis. Besoin d'un café, besoin d'autres humains, idéalement des humains qui  ne s'obstinent pas, qui ne me sucent pas mon jus, qui ne demandent pas à être attachés dans leur siège d'auto, qui ne rouspètent pas sur tout ce que je dis, qui ne posent pas sans cesse des questions ou n'émettent pas à un rythme effarant des hypothèses farfelues sur mille situations hypothétiques qui  ne se produiront JAMAIS, que je n'ai pas besoin de suivre jusqu'aux toilettes, qui ne rapportent pas continuellement ce que font ou omettent de faire les autres, des humains qui ont des idées d'adultes, un esprit d'adulte, un raisonnement d'adulte.

Tentative de sortie au café avec les deux plus jeunes. Mes recommandations avant de partir, comme toujours. Dans l'oeil du jeune homme (qui précède toujours ses propos), la volonté de me faire réagir. "Non, ze n'écouterai pas. Oui, ze vais courir partout...et toi, Béatrice?" Je tombe dans le chantage, hélas l'arme la plus redoutable. "Les garçons qui n'écoutent pas n'auront pas droit à l'ordi ce pm". Facile, mais généralement efficace.

Faut pas rêver en couleurs, je ne m'attendais pas à un comportement irréprochable. Juste trente minutes, trente petites minutes de quiétude pour écrire. Pas un roman, pas une analyse de cas exhaustive, pas de plan d'action, juste écrire un peu, ce que je n'ai plus la latitude de faire sans contraintes. Trente minutes, juste pour me vider le coeur, juste pour mettre des mots sur ma décourageante réalité des dernières semaines, juste pour ventiler.

C'était trop demander : fiston qui parle fort, qui encourage sa soeur (tranquille) à faire des acrobaties sur les divans du café, fillette qui piétine mes sacs, qui  menace de renverser mon café chaque fois qu'elle passe à côté, qui frappe mon portable en attendant une réaction de ma part, enfants incapables de dessiner tranquilles plus de trois minutes ou de s'amuser quietly avec les quelques jouets apportés.

J'aurai essayé. Marche arrière. Après vingt-cinq minutes à étirer ma patience, j'ai abdiqué devant le regard compatissant d'un homme.

Sortir du café les bras chargés après avoir réussi à habiller ma fille qui se plaisait à faire la montre molle, courir après les enfants trop pressés qui approchent trop rapidement du stationnement, courir pour les rattraper de peur qu'ils ne se fassent frapper, tenter de ne pas renverser les breuvages dans ma course ridicule.

Trente minutes.

C'était trop demandé.

Attraper les enfants par le bras avec l'envie irrépressible de squeezer solidement devant leur rire léger et insolent après avoir déposé en vitesse mon café et leur breuvage sur le toît de la voiture. Non, je ne joue pas !

Dans la voiture, éclater en sanglots devant l'impossibilité d'accéder à quelques minutes de quiétude, comme si
mes exigences étaient impossibles.

"À la maison, c'est chacun dans votre chambre". En voiture, fiston qui chantonne insolemment: "Moi, ze n'irai pas dans ma chambre en arrivant à la maison, non-non-non...hé non...zuste Béatrice !" (en se tournant vers elle et insistant du regard jusqu'à ce qu'elle hurle que noooon et que débute l'interminable obstination oui-non-oui-non-ouiiiiii)

Résister à l'envie folle d'étirer le bras pour fermer le clapet sèchement à celui qui convoite solidement mon attention.

C'est trop demander, trente minutes?

**

Quand on est mère, le temps est une denrée rare. "Profite de leur sieste pour te reposer", qu'ils disent.

Foutaises.

Une sieste -quand il y en a une-, pour une mère, c'est deux heures de possibilités. La possibilité de lire, écrire, faire des savons, prendre un bain.

Quelle mère se permet réellement tel luxe dans l'océan de ses responsabilités?

Une sieste, c'est pouvoir ranger les sempiternelles traîneries et passer plus de huit  minutes sans qu'elles n'encombrent à nouveau le plancher. Une sieste, c'est le temps de réaliser tout un tas de tâches -encore !- qui sont doublement compliquées avec les enfants dans les pattes.

**

J'ai regardé tout le monde fébrile partir ce matin. J'ai regardé l'homme déguisé (en voie de l'être) pour l'Halloween,  parti s'amuser, libre et sans contraintes. Ai réprimé mon amertume, mon sentiment d'injustice de demeurer clouée ici, comme en prison dans la Maison qui rend Fou. Le reste de la famille partie dans leurs écoles respectives où des activités sont organisées, où la fantaisie est permise et encouragée. Tout le monde, sauf moi, demeurée derrière à me décourager parce que j'adore l'Halloween, sa fantaisie, ses possibilités, sa folie.

Pas d'univers festif pour moi.

De la folie, par contre, ça, il se pourrait bien que j'aie hérité du gros lot. Dans la Maison qui rend Fou, il y a un énorme potentiel.

**

Début d'une nouvelle garderie la semaine prochaine pour les deux minets, ceux-là même que je rêve de squeezer depuis ce matin. Deux jours par semaine où ma santé mentale risque de mieux se porter.

jeudi, octobre 21, 2010

Le rire

Ce qui m'énerve au plus haut point, c'est un rire faux, forcé, emprunté. L'effort mis au premier plan pour démontrer que l'on s'amuse alors que ce n'est pas le cas, l'expiration qui déferle maladroitement sur un ersatz de rire boiteux, la construction bidon d'une émotion qui devrait être authentique, fluide et naturelle. Ouach. Agression.

Je ris peu. Rire seule, ça m'est arrivé souvent et délicieusement mais ces derniers temps, la solitude et les soucis me pèsent. De toute manière, rire, c'est tellement mieux de façon partagée ! Certaines personnes me font réellement rire et c'est vachement agréable de se dérider dans la répartie, les boutades, la spontanéité, la dérision, la sincérité, la cohésion. La dynamique, l'énergie, le contexte s'y prêtent. Avec d'autres, la monotonie est telle qu'à peine un sourire courtois se dessine sur mes lèvres. Rire faux, grassement et uniquement pour prendre part à tout prix à une blague que d'autres ressentiront vraiment comme loufoque: disgrâce.

Simulez l'orgasme si vous le souhaitez mais de grâce, laissez au rire tout son naturel, ne cherchez pas à inventer ce qui n'est pas. Le rire véritable et si exquisement extatique existe, pourquoi chercher à en faire de pâles et insipides copies?

lundi, octobre 18, 2010

Voyages en bulles...

Je m'amuse, je m'amuse. :o) Suis en train de préparer des "kits du voyageur"...Idéal pour offrir aux globes-trotters de ce monde !

Il y eût, vous l'avez vu, le savon aux trois argiles, dit Le Français.


Bon, puis tant qu'à y être, pourquoi pas le coriace Allemand?


Ah, et pourquoi pas l'Italien (menthe et vanille, vraiment, vrrrraiment excellent à l'odeur !)


Bon, jusque là, le défi résidait dans la précision des couleurs. Pour le moulage, facile, ce n'était que des étages ! Mais pour celui-ci, ça s'est corsé un peu.

Eh oui, il me fallait un Japonais !


Mais le réel défi consistait en celui-ci, qui  n'est pas encore parfait à mon goût mais bon, je finirai par être douée ! :o) Et d'après vous, il sent quoi, le Suisse?


Je vous ai dit que j'avais vraiment, vraiment hâte au Salon des Métiers d'Arts?

samedi, octobre 09, 2010

Huttopia ou prendre un break des rénos

Depuis la fin du printemps, nous sommes en rénovations. En fait, nous sommes en rénos continues depuis des années mais là, c'était différent. Avec l'ajout d'un deuxième étage à notre maison, nous rajoutions un chantier majeur peuplé de nombreux ouvriers. Ainsi, durant plus de cinq semaines, stress intense, poussière intense, sentiment d'envahissement intense, fatigue intense, problèmes à gérer intenses. Bref, plus de vie. Tout tournait autour des rénos.

À la fin juillet, alors que nous avions PRESQUE terminé (la fichue finition, c'est interminable !), que nous rêvions d'autre chose que de bran de scie, de poussière de sablage, d'ouvriers et d'espace restreint, nous sommes partis quelques jours dans une Huttopia. Il faut dire que, minaude comme elle était à tant nous vanter SA tente Huttopia, je ne pouvais qu'avoir envie d'essayer ça, ce que je me promettais de billet en billet.

Chose faite.

Ni une ni deux, nous sommes partis dans Charlevoix avec le strict presque minimum, les deux plus jeunes, de la bonne bouffe, du bon vin et l'intention de se refaire le mont du Lac des Cygnes.


Verdict : le b-o-n-h-e-u-r.


Comme probablement tout nouveau visiteur d'une Huttopia, nous avions emmené trop de stock. Ces tentes tout équipées : du camping de luxe. Non, nul besoin de penser à vos coupes à vin, oreillers, bloc de glace, lampes. Tout y est.


Notre seul défi : réussir à coucher les enfants. Dans un endroit pareil, devant tant d'excitation infantile, comment relaxer sans devoir jouer du soupir et de la discipline? Vous savez, à l'heure où les parents se disent : "Mmm....enfin...juste nous...et surtout, PAS DE RÉNOS !"

Heureusement, qu'on s'est dit, la randonnée, c'est toujours génial pour lâcher lousse ces braves petits sur un sentier et espérer qu'ils s'endorment d'épuisement le soir venu. Mais notre demoiselle, ce jour-là, avait décidé de s'appeler "Frein".



Heureusement, ceci existe !



Et puis, tant qu'à y être, le père et le fils.



Le seul défaut (et non le moindre) de l'Huttopia : être destinée aux petites familles de maximum cinq personnes. Il y aura récidive en amoureux ou avec les deux plus jeunes, mais quand même, ç'aurait été bien de partager avec les plus vieux, qui auraient assurément apprécié.

lundi, octobre 04, 2010

Récupérer vos biens? Bonne chance !


Récupérer son café après avoir gentiment partagé avec la Demoiselle, tout un défi ! "C'est à moi ! C'est à moi ! Noooon ! C'est MON café !"

Insister. Hausser le ton. Espérer avoir l'air menaçant.
Naa, on ne la lui fait pas.

Elle se tourne alors pour mettre ledit café hors de portée. Il faut faire gaffe, elle vous le cale le temps de le dire (le temps d'arriver au prochain feu rouge) et vous vous retrouvez rapidement bredouille.

Avec mes grands, j'avais fini par choisir l'option "Un café pour moi et je vous laisse vous entretuer pour le vôtre".

Il est peut-être temps de songer ressortir mes bonnes vieilles méthodes.

jeudi, septembre 30, 2010

Ce qui me tue

Ce qui me tue, c'est quand il est passé 21h et que les quatre plus jeunes ne sont pas tous baignés-couchés-bordés-endormis. Pis encore: quand les deux plus jeunes n'ont pas fait de sieste et donc que je n'ai pas eu de répit en pm.

Ce qui me tue, c'est quand ils continuent de trouver des raisons pour me solliciter à l'heure où la patience est à zéro, que ce que je leur offre est une mère expéditive, sèche, cynique.

Il me semble que passé 20h30, les parents devraient avoir du temps à eux sans enfants à cajoler-rassurer-écouter-consoler-arbitrer, sans vaisselle à faire, sans comptoir à ramasser, sans plancher à dégager, sans trop de trucs à planifier pour le lendemain, sans paperasse interminable à remplir pour l'école.

Juste re-la-xer....

Mon fantasme. 

(Vilaine gestion du temps le soir ici, TELLEMENT place à amélioration...)

lundi, septembre 27, 2010

Le tourisme méconnu

Je sais pas pour les vôtres, mais ici, sortir avec Frédéric au café représente une sortie hautement satisfaisante pour l'attrait des...toilettes ! Faire ailleurs qu'à la maison: un luxe, du renouveau, un heureux dépaysement. Qui plus est: sex-appeal du bouton-pressoir du distributeur à savon, des robinets fancy, du séchoir automatique ultra-puissant et des loquets des cabines.

Pas étonnant que mon fils ait généré un line-up (je n'exagère pas) à la toilette de ces messieurs (habituellement déserte) ce matin tandis que j'étais juste à côté à finaliser de langer la demoiselle qui aime bien aussi les endroits publics, puis que devant la pression que les messieurs imposaient à mon fils agrippé à la barre pour handicapés (de laquelle j'ai dû le décrocher à deux mains tant il était formel dans son refus de céder sa place). "Nous" avons dû terminer (enfin...commencer d'abord) l'interminable chose dans les toilettes des dames.

Le tourisme des toilettes, ils adorent. C'est à croire que, comme les animaux, mes tout-petits ont besoin, chaque fois que l'on pénètre dans un nouvel endroit public, de s'approprier les lieux.

Une mère qui aimerait bien passer plus de temps à lire ou écrire dans un café que de tenter d'extirper sa progéniture des toilettes.

dimanche, septembre 26, 2010

Salon des Métiers d'Art de Blainville

J'ai reçu cette semaine la lettre annonçant ma sélection au Salon des Métiers d'Art de Blainville du 26 au 28 novembre prochains. Je suis réellement heureuse, ce sera une première pour moi ! Ma candidature avait été refusée l'an dernier alors je me réjouis doublement cette année.

J'ai une tonne d'idées folles, mon cerveau y pense sans arrêt et j'ai déjà débuté ma production...:o)

mercredi, septembre 22, 2010

La vérité

Chères lectrices (permettez, timides messieurs),


Vous le savez, ce n'est pas sur ce blog que vous trouverez des conseils sur ceci ou cela. J'ai horreur des conseils. Bon, je pourrais employer le terme "astuce", qui fait moins moralisateur mais comme je n'ai nulle intention de jouer sur les mots ce matin, je vous présenterai en toute simplicité une de mes meilleures et plus méconnues amies en ce qui concerne le passage hypocrite des légumes aux enfants:
Râpe, voici mon lectorat, lectorat, voici une râpe. (Vous comprendrez que pour préserver l'anonymat de la mienne, j'ai opté pour une image empruntée en toute bonne foi sur le web)



La râpe est celle qui me permet de passer en douce des courgettes dans les salades (c'est à s'y méprendre, on la confond avec les pommes, un visage connu chez nous à travers la verdure de la laitue frisée).

Pour toutes sortes de légumes qui, toute mère le pressent, fera faire la moue aux enfants avant même d'y avoir goûté, la râpe est votre alliée. (J'allais dire que c'est également celle qui vous permet de passer en douce du pepperoni sur les pizzas des amis lors des fêtes pour lesquelles les mères ont strictement interdit le porc mais la chose étant ce qu'elle est, ce serait odieux et déplacé et cela, même si c'est  faux et que pour un seul enfant musulman ici, j'ai plus d'une fois dû changer à la dernière minute, le menu de douze enfants. Il ne faut jamais, tout le monde le sait, oser des coquineries sur l'intouchable sujet de la religion à moins que vous ne cherchiez à vous faire lapider sur la place publique.)

Bon. La râpe, disais-je donc. À voir mon sourire baveux tandis que je rédigeais ce billet il y a une semaine, Fils Aîné, dont l'oeil averti avait décelé une arnaque, partit en ardent défenseur de la transparence inspecter la salade qui attendait patiemment sa vinaigrette sur le comptoir. Si l'oeil averti sut déceler l'arnaque dans le visage, en revanche, il ne vit que du feu dans le plat de salade, renforçant de ce fait la puissance et le mérite de mon hypocrisie.

Quoi qu'il en soit, comme l'occasion s'y prêtait, j'en profitai pour aborder le sujet plus profondément avec lui. À quelques poussières de ses seize ans, on est en droit de se faire révéler certaines vérités: "Non, Fils Aîné, tes frères et ta soeur n'ont pas été livrés par une blanche cigogne. Sache-le, le Père Noël n'existe pas. Tu t'en doutais, la Fée des Dents, même si je l'ai toujours nié, c'est de la bullshit, tout comme le Bonhomme Sept Heures ou la magie de Disney. Fils Aîné, ton père n'est pas ton père.. Mon grand, il faut que je t'avoue: tu manges des courgettes dans ta salade depuis un bon moment déjà alors cesse de prétendre que tu n'aimes pas ça. Si, si, regarde comme il le faut, je t'assure que ce sont des courgettes. Il est même déjà arrivé que je broie des haricots rouges pour les passer incognito dans ta lasagne préférée. Oui, c'est ça, la fois où elle était pâteuse et pas mangeable. Voilà. À présent, deviens un homme, mon Fils."

En vérité, chers lecteurs, je vous le dis: votre tour viendra de devoir dévoiler certaines vérités. D'ici là, la râpe et moi vous en conjurons: abusez, abusez.  Vos enfants ne s'en porteront que mieux.

mercredi, septembre 15, 2010

Encore

En voici encore quelques uns.
Savons citronnelle romarin (mix coup de coeur. Mmm !).
Voyez mes dragons, ils sont du même moule qu'au billet précédent, mais avec en prime une sale misère à les démouler, ce qui a massacré le détail des pauvres bêtes. Je les ai donc tranchées mais leur silhouette est demeurée, ce qui donne un plutôt bel effet.


Ici, ce sont les chunky mangue papaye avec inclusions de morceaux de savons d'autres couleurs. L'odeur est très rafraîchissante !

Voilà un autre savon dont le look m'enchante: le lavande citronnelle. Enivrant. J'en prends une bouffée chaque fois que je passe à côté.

Au séchage à présent !!

Dragons rouges

J'ai enfin réussi mes dragons rouges ! Rappelez-vous, j'avais bousillé mes derniers avec de la poudre de chèvrefeuille qui les avait fait oxyder, altérant leur belle couleur. Regardez-moi ça, ceux-là sont parfaits !



Il y a donc en avant-plan les dragons à l'argile rouge (non parfumés), les argiles bleue et épices (ils sont plus foncés que d'habitude grâce au pigment bleu) et derrière, les rhassoul poire-vanille qui, tout compte fait, sentent la Juicy Fruit !

Eh oui, je m'amuse avec les différentes argiles ces temps-ci !

mardi, septembre 14, 2010

lundi, septembre 13, 2010

La prudence

Frédéric, à quelques poussières de ses cinq ans, de décréter un "matin de vidanges" en rentrant dans la maison: "Maman, z'ai ramené les poubelles sur le terrain."

-Comme c'est gentil ! Tu les as toutes ramenées?

-Non, zuste la bleue et la grise. L'autre grise, ze l'ai laissée au bord de la rue parce qu'il y avait deux vers dedans.

-Deux vers (verres?)? Des vers qui bougent?

-Oui, mais pas des vers de terre là, une autre sorte, ceux qu'on doit pas toucher pour pas se transformer comme eux.

-Mmpff?

-Oui, tu sais, les vers qu'il faut pas toucher? Ze voulais pas les toucher pour pas devenir comme eux.

-C'est quoi cette histoire?

Haussement d'épaule désinvolte.

-Coco dit que si on les touche, on se transforme en ver nous aussi.

Prudent, il n'en fit pas de cas, s'est simplement tenu loin de la menace.

Qui c'est qui s'est tapé l'atelier pratique pour infirmer la théorie du grand frère bullshiteux, vous pensez?

dimanche, septembre 12, 2010

L'image vs la vulnérabilité?

Une amie qui disons, hum, est probablement une des rares personnes à s'autoriser telle franchise envers les autres dans la vie me disait que sur mon blog, je ne me livrais pas vraiment, qu'il y avait tellement de soin investi dans le choix des mots et le souci de la langue que cela en édulcorait mon essence.

Je réfléchis à la question. Mon blog doit-il à tout prix me rendre vulnérable pour démontrer la sincérité de mon propos et mon dévouement envers mon lectorat? Mon blog est-il un grand journal ouvert où je dois étaler des pans secrets de ma vie pour prouver que je suis accessible et vraie? Mon blog est-il un blog-réalité? N'ai-je pas partagé ici des réflexions sur certains sujets me "réduisant" à une véritable vulnérabilité?

Je questionne, mais j'ai compris ce qu'elle a voulu dire. Le net étant ce qu'il est, plus souvent qu'autrement, je me censure. Si j'ai appris quelque chose avec "l'avénement" des blogs, c'est que lorsque vous n'êtes plus totalement anonyme, mieux vaut peser prudemment vos mots ou mieux encore, si vous risquez de nuire à vos relations interpersonnelles, vous taire. Vos propos, même délicatement pesés, peuvent encore être malléables au niveau de l'interprétation. Si vous arrivez à oublier ce qui mérite de l'être, le net n'oubliera pas, lui, si vous lui en donnez l'occasion.

Ici, je partage certaines réflexions en choisissant le ton et les mots, je dédramatise mon exaspération, je m'indigne, je me nourris de votre rétroaction et je m'amuse, aussi.

Bien entendu, ma vie n'est pas que ce que je partage. Plus souvent qu'autrement, je vous livre ma fierté, mes réflexions, des anecdotes mais certaines parts de ce que je suis demeurent tues.

Mais ça, vous n'êtes pas dûpes, vous le saviez déjà.
Si vous désirez lire mon envers, c'est-à-dire mes travers, mes angoisses, ma malveillance, mes tourments et ma médiocrité, je vous invite à me retrouver sur mon autre blog, celui où je suis vraie et véritablement moi: Petite Damnée.

Out !

Les vêtements trop petits, ceux que les enfants se renvoient de chambre en chambre en affirmant avec conviction que ça ne leur appartient pas (c'est fou les jeux de chambres musicales ici !), presque la totalité des jouets qui traînent sous les divans et qui finissent dans le porte-poussière, les cossins qu'on accumule sur un coin du comptoir parce qu'ils doivent bien servir à quelque chose (mais diantre, quoi donc?) et qui finissent par perdre leur identité, les flûtes, les satanés BOUTS de flûtes (coup donc, on dirait que ça pousse comme des mousses dans les racoins ici !).

Après ordres formels (mais vains) de SE RAMASSER, tant pis.

Ils pesteront à chercher leurs babioles comme j'aurai pesté à tenter de les faire ranger.

Ma santé mentale s'en porte déjà mieux.

mercredi, septembre 08, 2010

Se liquéfier de honte

Ils m'ont tous passé un commentaire sur le sujet un jour ou l'autre quand ils ont pris conscience des différentes couleurs de peau (même après avoir côtoyé plusieurs petits métisses) mais j'avoue que parfois, le plancher est juste la seule issue.

Tandis qu'un jeune papa faisait sauter sa demoiselle sur ses cuisses dans la salle d'attente du pédiatre, qu'elle roucoulait de joie et que je souriais de voir tant de bonheur sur le visage du bébé, le jeune homme à mes côtés (ce n'est pas mon fils-ce n'est pas mon fils-ce n'est pas mon fils) de s'exclamer: "Maman, j'aime pas que dans tous les humains, on fasse aussi des bébés bruns parce que je trouve pas ça très beau."

OUCH  !

jeudi, septembre 02, 2010

Sacs recyclables, épiciers et souci écolo? Laissez-moi rire !

Il y a maintenant quoi, un an et demi, deux ans que c'est la folie furieuse du bye bye sacs en plastique dans les supermarchés? J'avoue qu'au départ, si j'oubliais mes sacs dans la voiture, j'hallucinais tous les regards sur moi comme si par mon geste j'étais une infâme traîtresse de notre bel environnement. Autour de moi, les gens portaient leur sac soigneusement plié tandis que les miens étaient balancés négligemment au fond de la voiture, piétinés, usés.

Aux caisses des épiceries, les écolos-sacs en vente avec des panneaux publicitaires vantant le souci de la bannière pour l'environnement pullulent. Bullshit !

Tout le monde du commerce, soudainement, est habité d'une pseudo-volonté à sauver le monde par les fichus écolos-sacs.

Permettez-moi: au tout début de cette initiative où l'on a relegué la responsabilité de l'environnement sur les épaules des clients, je trouvais cela fantastique. Je me disais que le changement radical de politique allait en conscientiser plus d'un. Puis, il y eut ces reportages où l'on a expliqué que ces sacs
étaient en fait des terreaux extrêmement fertiles pour toutes sortes de bactéries, où l'on a expliqué que globalement, dans l'univers du suremballage, l'éliminations des sacs en plastique utilisés au supermarché ne représentaient qu'un pas ridicule sur la voie de l'assainissement de l'environnement.

Pourtant, ce n'est pas cela qui me contrariait. Ce qui  me contrariait, c'est que l'élimination des sacs de plastique au profit de "l'environnement" n'était qu'une niche de plus pour les épiciers sous de faux prétextes. Les épiciers économisent des milliers de dollars par année de frais fixes en facturant dorénavant 5¢ le sac de plastique au client utilisateur. C'est lui et uniquement lui qui, sous le très à la mode prétexte de l'environnement, s'en met plein les poches.

Un épicier soucieux de l'environnement ne fait pas que promouvoir avec conviction l'utilisation des sacs de plastique. Un épicier réellement soucieux de l'environnement instaure des politiques à l'interne, revoit ses manières de faire, recycle, composte, explore de nouvelles avenues. C'est le cas du IGA Fleurent, à Granby, entre autres, qui est devenu une référence en matière de gestion des matières résiduelles et qui aide et encourage d'autres épiciers à changer leurs habitudes à plus grande échelle au lieu de se donner bonne conscience en misant sur les actions du client.

Il y a quelques semaines, tandis qu'elle scannait mes articles, j'ai demandé des boîtes à la caissière du Maxi. "Désolée, on n'a pas de boîtes ici."

Tiens donc, une épicerie qui n 'a pas de boîtes. "C'est nouveau", que je me suis dit, les épiciers ont toujours fourni des boîtes sur demande à leurs clients.

Après avoir payé, elle m'a demandé pourquoi je désirais des boîtes. Je lui ai expliqué que c'était pour emballer nos débris de rénovations. Voyant que je m'apprêtais à sortir mes écolos-sacs, elle s'exclama: "Aah, c'est pas pour emballer?"

-Euh, non.

-Attendez. On a des boîtes dans le département de la boulangerie.

Et aussitôt, la caissière de téléphoner à une collègue pour l'aviser qu'une cliente passerait chercher des boites.

J'ai compris que le personnel avait eu le mot d'ordre de ne pas donner de boîte aux clients qui auraient pu préférer l'option d'un des trois R (Réduire, Recycler, Réutiliser)  à un autre pour contourner quelques 5¢ pour des sacs en plastique.

C'est-y pas du beau mercantilisme ça?

dimanche, août 29, 2010

Bagage

Tout le bagage tangible de votre vie se stocke entre le jour de votre naissance et celui de votre décès. Vos talents, vos habitudes, les traits dominants de votre personnalité, ceux plus subtils mais pas moins importants qui font de vous ce que vous êtes, votre démarche, vos compétences, vos expressions, votre humour, l'intonation de votre voix, votre regard, votre joie de vivre ou le calme qui émane de vous, ce que vous dégagez lorsque vous pénétrez dans une pièce: autant d'éléments qui vous distinguent des autres et qui font que l'on vous reconnaîtrait entre mille.

J'ai oublié certains éléments du bagage de vie de feu mon fils. Avec les années, ils se sont dissipés comme d'autres ne s'effaceront jamais (prétends-je depuis mon relativement jeune deuil). Pourtant, il fut un temps où jamais je n'aurais pensé pouvoir oublier certains des détails qui forment le tout.

Béatrice a aujourd'hui quantitativement le même âge que la dernière journée de vie de ce frère qu'elle n'a pas connu: vingt-trois mois et cinq jours.

Cela signifie que son bagage de vie si clair aujourd'hui, ses habitudes, ses finesses, sa voix décidée, sa détermination de petite fille, sa manière de balayer ses trop longues mèches de son visage ou de tendre le pied en s'exclamant : "Moi 'si ! Moi 'si !" lorsqu'elle me voit me peinturer les ongles d'orteils, sa manière de parler derrière sa suce, de s'imiter pleurer avec auto-dérision, de ricaner devant les taquineries de ses frères, de commencer à geindre parfois même avant que la brosse n'entre en contact avec ses si soyeux  (mais constamment si gommés) cheveux, d'appeler ses sandales à travers la maison "Ouh ouh, sssandaaaales, où es-tuuuu? ou de trimballer et bichonner ses cruches/bébés, son habitude de vouloir rentrer sous ma peau en se lamentant lorsque son père annonce qu'elle doit maintenant aller au lit, son entrain lorsqu'elle s'exclame, à table: "Du lait vous-plaîîîît ! Moi en premiiier !" ou encore, son enthousiasme lorsque ses grands frères reviennent de chez leur père, tout cela pourrait, si elle m'était arrachée aujourd'hui, pâlir au  point de n'être plus qu'un vague souvenir dont tout l'aspect tangible aurait été transféré dans une case émotive intouchable après quatre ans et demi.

Aujourd'hui ne reviendra pas.
Demain, ma fille, comme Frédéric avant elle, aura surpassé l'âge de son frère
C'est fou, la mort.
C'est fou, la mort qui laisse toujours un petit doute, une barrière psychologique dans votre univers.
Ça rend fou aussi, parfois, épisodiquement.
C'est malin, la vie, quand ça enjambe la barrière comme si c'était la chose la plus facile et la plus naturelle qui soit.

Mes "dates-charnières" ont à présent été toutes comptabilisées derrière.
Pour le reste, il faut laisser aller le cours de la vie. J'imagine...

mardi, août 24, 2010

L'amitié selon Grande-Dame

J'ai longuement réfléchi sur l'amitié ces dernières années après qu'un de mes plus solides liens se soit brisé et aussi que mon statut de mère de famille nombreuse avec ses multiples obligations finisse par me couper de la mouvance du reste du monde qui me manque tant.

J'ai plusieurs amies fort hétéroclites. Hétéroclites de par les milieux où je les ai rencontrées, de par leur classe sociale, de par leur style de vie, de par leur personnalité, leur âge ou leurs intérêts. Je n'appartiens à aucune gang, je suis celle qui butine socialement sans m'ancrer avec grégarité. Je suis comme ZigZag; je ne colle parfaitement avec personne. Par conséquent, je possède aussi une espèce de passe-partout social tacite qui me permet de copiner naturellement avec quiconque peu importe son statut ou son appartenance.

Finalement, en dépit de la considération que je leur porte, très peu de mes amies me ressemblent. Peut-être mon profil de femme est-il trop marginal pour se greffer à un clan en particulier? (Ouch quand même pour le sentiment d'appartenance !)

J'imagine que l'amitié s'exploite par pans. Les pans de certaines amitiés viennent combler mes manques et besoins. En ce moment, les amies qui me comblent, me tirent par en avant et me font profondément réfléchir sont des femmes qui me précèdent de quelques décennies et qui me partagent généreusement leur vécu, leur pétillant et leur sagesse.

J'avais écrit un texte au cégep dont mon professeur-mentor-devenu ami épistolaire a cité un extrait dans un de ses livres. "Je suis une ermite qui ne vit pas seule, je suis une nuit inaperçue."

Cela est encore véridique.

Je suis la candidate indépendante entre des partis bien affirmés.

jeudi, août 19, 2010

Cuvée estivale 2010

Un petit go dans la savonnerie ces derniers jours ! Voici celui qui laisse des coulisses vertes dans votre douche après utilisation mais auquel on pardonne aisément : le thé vert et jasmin.


Vient ensuite le miel, karité avoine, que je dois toujours avoir en réserve lorsque ma belle-soeur vient à la maison pour faire ses provisions à ramener dans sa famille (vendue à mes savons) en Gaspésie. Il exfolie et fleure le bon miel. Qui plus est, il a de la personnalité avec sa teinte légèrement orangée (due à l'huile de germe de blé) et tranché en grosses barres.


Ici, un nouvel essai : rhassoul lavandin. J'ai utilisé le rhassoul pour la première fois et retrouvé une bouteille

 d'huile essentielle de lavandin à l'odeur pas désagréable du tout ! J'ai hâte de l'essayer !


Voici ici l'espresso vanille. E-x-q-u-i-s. J'avais essayé par le passé le café vanille avec une huile de vanille pas tout à fait convainquante. Cette fois, il s'agit d'une fragrance à tomber de vanille tahitienne, et l'odeur tiendra mieux. Un autre avec de la

personnalité !

Ici, c'est le savon pour hommes argile bleue et épices. Un hit dont je refais régulièrement des batchs. Remarquez les taches blanches sur le savon. C'est de la soude non saponifiée, donc aussi caustique que l'humour de mon homme. Je dois donc le jeter sans pitié aucune (le savon, pas l'homme ; celui-là, je compte le garder pour un

 bout encore). 

Dragons rouges au chèvrefeuille. J'avais en tête de superbes dragons du beau rouge vif qu'aurait pu me fournir l'argile rouge. Ce sera pour la prochaine fois. Oh, ils ne sont pas inutilisables, seulement moins esthétiques. Les taches, c'est la poudre de chèvrefeuille qui avait durcit (même hermétiquement emballée, allez comprendre ! La poudre de miel m'a aussi déjà fait le coup.)
 et que j'ai espéré broyer en mélangeant la pâte.


Un autre hit dans l'entourage : le lait de chèvre, avoine et miel. Hyper doux, hydratant et mousse bien. C'est le meilleur ami des peaux sèches et un de mes préférés !

Mes incontournables amandes honorables...

Enfin, le savon pierre ponce, l'ennemi redoutable de la corne sous vos pieds (et votre meilleur ami si vous réussissez à convaincre votre pire ennemie de l'utiliser dans le visage) !

mardi, août 17, 2010

Qui enrichit-on?

Je vous en ai parlé ici, souvent, je préfère donner que de vendre des biens inutilisés. Si ça peut être utile à quelqu'un d'autre, tant mieux.

Il y a quelques temps, j'ai proposé à donner sur Deuxième Vie des articles de bébé. Plusieurs personnes se sont montrées intéressées. C'est finalement une dame qui est passée à la maison. Comme c'était une immigrante et que je sais que la situation n'est pas toujours facile pour les arrivants nouveaux ou pas, je me suis réjouie qu'elle puisse aider un de ses proches avec une chaise haute et un siège d'auto.

La dame m'a expliqué qu'elle envoyait au Bénin, son pays d'origine, différents articles par groupage pour les gens de là-bas. J'ai immédiatement été heureuse de savoir que des mères africaines allaient pouvoir voir leur quotidien facilité un peu grâce à moi.

Puis, mon homme m'a expliqué que le beau-père d'une connaissance, Sénégalais, importait du Québec de grandes quantités de souliers bas-de-gamme (genre Payless) pour les revendre à prix fort à ses concitoyens peu fortunés.

Déception.

J'ai songé à mes articles de bébé. Comment savoir si les groupages qui partent de Montréal via la communauté béninoise ne subiront pas le même sort? Profite-t-on du désir d'entraide des gens comme d'un pot à bonbons pour enrichir facilement les plus nantis?

J'avais reçu plusieurs demandes, via DeuxièmeVie de la part de friperies, bazar ou brocantes. Or, mon intention était d'aider les gens directement, ou à tout le moins, un organisme communautaire qui lui aide les gens, pas d'obliger quelqu'un dans le besoin réel de payer pour qu'un petit commerçant capitalise sur ce qu'il a obtenu gratis.

À qui donc profite la générosité de particuliers?
Peut-être devrais-je simplement renouer avec la bonne vieille St-Vincent-de-Paul, à défaut de savoir si j'aiderai réellement la personne que j'espère...

dimanche, août 15, 2010

Les nerfs des parents

Dans une salle d'attente, deux femmes discutent.

Je tente de me concentrer sur ma lecture mais leur discussion, de fil en aiguille, aboutit maintenant sur les parents qui font garder leurs enfants "parce qu'ils leur tapent sur les nerfs" et m'interpelle solidement.

L'une d'elle s'indigne, trouve inconcevable que des enfants puissent taper sur les nerfs de leurs parents. L'autre renchérit et les deux s'enflamment sur les "mauvais parents"dont les enfants sont tout de même mieux à la garderie qu'à la maison.

Ce sont pas mes oignons, je garde les yeux rivés sur mon livre mais je meurs d'envie de me présenter sous mon jour monstrueux: attention mesdames, voici une mère dont les enfants lui tapent parfois sur les nerfs.

Observez-moi, dévisagez-moi, posez d'horreur une main sur votre bouche béante: ma patience, eh oui, a des limites.

Je me contente de me mordre les lèvres pour réprimer mon sourire narquois.

Aah, mesdames, si vous saviez !

Mes enfants me tapent sur les nerfs lorsqu'ils s'obstinent sans arguments, lorsqu'ils hurlent ce qui pourrait être simplement dit, lorsqu'ils ne font pas l'effort de faire l'effort, lorsqu'ils descendent les escaliers en trombe et que je m'inquiète chaque fois qu'il s'agisse d'une chute, lorsqu'ils rapportent, lorsqu'ils posent des questions hypothétiques à outrance ("Mamaaaan, qu'est-ce qui arriverait si une voiture fonçait sur un fil électrique?"-Ça ne peut pas arriver Frédéric; les voitures roulent dans la rue et les fils électriques sont dans les airs -Oui mais si l'auto faisait ça (il mime un saut spectaculaire). -Ça ne peut pas arriver, les voitures ne sautent pas. -Mais si il y en avait une qui était capable...ou encore -Mais maman, toi, quel pouvoir tu aimerais le plus avoir, le pouvoir d'invisibilité ou celui du bouclier de force? Ou si tu pouvais avoir un seul pouvoir, lequel tu voudrais? Et s'il y avait une attaque de zombies dans notre ville, quelle arme tu choisirais?). Aussi amusantes et farfelues peuvent être leurs questions, elles savent aussi être étourdissantes. Mes enfants me tapent sur les nerfs lorsqu'ils étirent le temps à l'heure du dodo, qu'ils utilisent mes choses sans les remettre à leur place, tapent sur le clou de l'insistance après que je leur aie refusé quelque chose ou encore qu'ils me parlent tous en même temps sans égards aux autres.

Mes enfants sont les plus fantastiques qui soient, mais prétendre angéliquement que toujours, j'ai la patience de répondre dans l'immédiat à tous leurs questions ou besoins serait faux.

Mesdames, si je ne faisais pas garder mes enfants de temps à autre pour retrouver de la latitude pour penser sans me faire interrompre, je serais une mère exécrable. Même qu'à mes heures, j'en suis une.

Une des femmes finit par préciser qu'il est normal de s'énerver de temps à autre. Elle vient de grimper de quelques crans sur mon échelle personnelle de réalisme.

Un parent aux nerfs d'acier qui n'élève pas le ton à ses heures, qui n'a pas besoin de sa dose quotidienne de bulle juste à lui, ça existe pour vrai?

Permettez-moi d'en douter.

vendredi, août 13, 2010

L'amitié selon Plotine

"L'amitié était un choix où elle s'engageait tout entière; elle s'y livrait absolument, et comme je ne l'ai fait qu'à l'amour. Elle m'a connu mieux que personne; je lui ai laissé voir ce que j'ai soigneusement dissimulé à tout autre : par exemple, de secrètes lâchetés. J'aime à croire que, de son côté, elle ne m'a presque rien tu. L'intimité des corps, qui n'exista jamais entre nous, a été compensée par ce contact de deux esprits étroitement mêlés l'un à l'autre." -Hadrien (Mémoires d'Hadrien, Marguerite Yourcenar)

C'est si beau, j'en suis ébranlée.

mardi, août 10, 2010

Une photo

J'ai réalisé soudainement, en montant border mes minets, que je n'avais aucune photo de moi avec "tous" mes enfants réunis.

Demain, que je me suis dit, il faut absolument que je remédie à la situation.

En descendant, j'ai passé le commentaire à Grand-Homme.

"Tu sais comment ça s'est terminé la dernière fois..."

Je savais, j'y avais pensé aussi. Dur d'oublier cette soirée-là.

*

Cette soirée-là, c'était un soir de février 2006. Les enfants avaient été exécrables. Thomas, particulièrement. Deux d'entre eux s'étaient dessiné dans le visage avec des crayons feutres. Ils voulaient jouer aux Amérindiens. À bout de patience, j'étais assise sur le lit avec bébé Frédéric. Lorsque Grand-Homme est passé devant la chambre les bras pleins d'un Thomas qui s'enlignait pour-le-dodo-et-que-ça-saute, je l'ai spontanément stoppé.

Je venais de réaliser que je n'avais aucune photo avec mes six enfants et une urgence soudaine m'avait dicté de lui demander impérativement de me l'amener pour une séance photo des plus impromptues: tous les enfants en pyjama dont deux barbouillés et grimaçants, Thomas pleurnicheux, moi avec toute la lourdeur de la soirée étampée dans le visage, pas coiffée ni maquillée comme mon orgueil me l'impose habituellement.

Cela m'était égal: je voulais cette photo sur-le-champ.

Mon homme a rouspété, voulu remettre à plus tard.

"Non. Si nous remettons à plus tard, jamais nous ne le ferons et si jamais je devais perdre un de mes enfants dans les prochains jours, je t'en voudrais toute ma vie de ne pas avoir pris le temps de t'arrêter pour prendre cette photo."

Grand-Homme a soupiré, puis sorti l'appareil.

Quelques jours plus tard, Thomas décédait.

C'est après son décès que nous avons fait développer les photos. Quatre photos. Quatre photos où je suis horrible, où les garçons grimacent, font les fous.  Sauf Thomas. Lui, il est posé, regarde l'objectif avec solennité en buvant sa bouteille de lait.

*

Je veux maintenant une photo. Demain. Rationnellement, je sais que l'issue ne sera pas nécessairement la même mais n'empêche, c'est un réflexe que de songer à cette soirée où étonnamment, j'ai écouté l'urgence subite qui a scandé en moi: "C'est maintenant ou jamais."

jeudi, août 05, 2010

Le protocole

Il y a un peu plus d'un mois, je suis allée féliciter mon "comme frère" et ma belle-soeur à l'hôpital. J'étais fébrile de rencontrer ma première nièce, Dali, et de lui prendre une grande bouffée sur la tempe, là où les bébés fleurent toujours bon.

Nous avons pris soin de vérifier les heures de visite à la maternité. Une fois sur place, Ô surprise, nous fûmes stoppés par l'infirmière du poste.

"Ces enfants sont-ils ceux de la femme que vous venez voir?"

-Euh, non.

-Désolée, ils ont moins de 14 ans, donc ils ne peuvent pas venir.

Nous en avions trois avec nous. Bon.

Nous avons donc opté pour la visite à tour de rôle pendant que les enfants attendaient avec le reste de la famille (mon autre frère et sa dulcinée) dans le petit salon de l'étage.

Le fier papa, sachant ses neveux et sa nièce fébriles de rencontrer leur cousine, proposa d'amener le poupon dans ledit petit salon, où Dali ne se souviendra point avoir eu autant de petites mains enthousiastes dans son visage saturé de caresses.

Là, dans ce hall déguisé en salon, je me suis rappelé mes cinq premiers accouchements dans ce même hôpital où, parce que je n'avais jamais connu autre chose, la manière de faire me semblait "correcte".

Ce qui m'a fait disjoncter, à cet hôpital, ce sont les protocoles qui ne sont justifiés par aucun argument digne de ce nom.

Que des heures de visites soient imposées pour assurer le repos des nouvelles mamans, d'accord. Cependant, nombre de fois, des passe-droits sont accordés aux visites en-dehors des heures prescrites, et je vous assure que les visiteurs les plus dérangeants ont la plupart du temps bien plus de 14 ans.

Que seulement les enfants des nouveaux parents soient admis, euh... Je ne suis pas certaine de comprendre. Je spécule sur le fait que les enfants des autres ne savent pas se tenir dans un hôpital. Ça doit être ça. On peut endurer des monstres qui s'énervent mais seulement si cela est justifié par le fait qu'ils soient perturbés par l'arrivée d'un nouveau membre dans la famille...?!

Peut-être aussi est-ce parce que l'on souhaite limiter la propagation de microbes chez les nouveaux-nés. C'est connu, les nouveaux-nés sont fragiles. C'est également connu, la poule est un mammifère et la fratrie d'un nouveau-né est naturellement immunisée contre les microbes, donc aucun risque à lui laisser le champ libre.

Les autres marmots sont potentiellement dangereux. C'est pourquoi on ne les tolère pas dans les chambres mais qu'on permet aux poupons de sortir dans le petit salon du hall. La cohérence, je vous dis !

C'est à ce même hôpital que j'en ai eu assez de me faire imposer des protocoles sans fondements et que j'ai décidé d'opter pour une maison de naissance lors d'un éventuel autre accouchement (6e et 7e accouchement, la crème !). Protocole? Du genre, une infirmière stagiaire me demande d'allaiter mon fils devant elle pour s'assurer que je fais bien ça.

"Mademoiselle, j'en suis à mon 5e enfant, j'ai des dizaines de mois d'allaitement à mon actif, vous pouvez sauter ça sur la liste."

-Désolée madame, je dois vous le montrer.

Et elle d'insister, et moi de m'impatienter, et elle de tenir à son protocole, et moi de finir par mettre mon fils au sein, et elle de s'exclamer fièrement: "Ah, vous voyez, vous venez de faire une erreur ! Vous n'avez pas retiré le sein de votre bébé en insérant un doigt au coin de sa bouche !"

*

Quelques heures avant, ou est-ce après, nah, il me semble plus logique que ce soit avant, la même stagiaire de revenir me voir pour me dire qu'elle doit prendre mon bébé pour le laver.

"Non."

"C'est le protocole, madame."

"Je refuse que vous le laviez maintenant."

Et elle d'insister. Incapable de répondre à ma demande de justification quant à l'urgence de ce bain(je désirais garder mon bébé tout neuf "intact", il n'y avait pour moi aucune presse), elle s'en alla au poste, où elle revint avec la justification suivante: les bébés ont besoin d'être touchés et tant qu'ils n'ont pas été lavés, les infirmières doivent porter des gants pour ce faire.

Dire que mon pauvre enfant aurait pu souffrir d'une carence affective dans les 24h premières heures de son existence ! Que d'inconscience de ma part !

J'ai finalement dû NÉGOCIER qu'elle me le laisse (MON enfant !) une dizaine d'heure de plus sans bain.

Pourquoi donc un parent devrait-il négocier ce genre de condition pour son propre enfant?

Mon "comme frère", après que l'infirmière eût déposé la demoiselle dans son lit après son bain, avait envie de la prendre contre lui (sa fille, pas l'infirmière) mais hésitait. Sa fille était prise en charge si naturellement par le personnel infirmier qu'il ne savait trop s'il en avait le droit. Il lui a finalement demandé la permission.

Hé, ho, frérôt, c'est TA fille, bien sûr que t'en as le droit !

Votre toute dévouée Grande-Dame, vendue aux maisons de naissance, là où, dès le départ, l'enfant appartient aux parents, là où le jugement de ceux-ci prime sur toute prise en charge professionnelle, là où on guide ou suggère au lieu d'imposer, là où sages-femmes et aide-natales savent être présentes mais discrètes pour laisser aux parents la place qui leur revient, là où coopération, confiance et quiétude règnent, là où le bébé bien portant est laissé aux bons soins de sa mère qui l'a attendu des mois voire des années, là où le protocole, lorsque de toute évidence superflu, est tout simplement mis de côté pour faire place à la flexibilité, au bon sens et aux valeurs des principaux concernés.

lundi, août 02, 2010

100?

Hé ! Ho ! J'ai maintenant plus de cent abonnés ! C'est chouette !

Merci de réagir à mes billets ou simplement de me lire, cher lectorat !

La prévoyance parentale et les p'tits derniers

Suite à la lecture de ce billet chez Mme Couvée, j'ai réalisé une chose: si je suis devenue une mère de plus en plus symbiotique avec mes enfants au rythme de leur arrivée,  je suis, avec mes derniers, nettement moins proactive quant aux discours sur les règles élémentaires de sécurité : apprendre son numéro de téléphone et son adresse, savoir que faire en cas d'incendie, comment agir avec les étrangers, etc. De la même manière, je ne m'élance plus au moins pleur (nous connaissons de toute façon au timbre leur degré de gravité), je n'accours plus prendre sur moi les relations diplomatiques de deux belligérants, je les laisse même s'entretuer raisonnablement pour autant que, comme aime à l'affirmer odieusement mon homme, ils agonisent en silence.

J'ai développé, à tort peut-être, une sorte d'assurance tranquille vis à vis plusieurs "dangers" qui pourraient les guetter. Le sempiternel discours sur les étrangers, je ne l'avais jamais servi à Frédéric avant la lecture du billet inséré de Mme Couvée. Je crois que d'avoir été d'une grande vigilance avec les premiers et de les avoir vus devenir si fiables, débrouillards et dignes de confiances a pu insidieusement m'inciter à croire que les autres allaient de facto devenir aussi prudents en allant à vélo, chez des amis, au parc, dans les endroits publics ou autour de la maison.

Je suis toujours aussi parano d'en perdre un dans une foule ou encore dans la piscine, pour laquelle je multiplie les discours et les mesures de sûreté et soupire de soulagement lorsque un de plus a enfin appris à nager. Cependant, certaines consignes, même si elles se transmettent naturellement de l'aîné au cadet, ne devraient pas être prises pour acquis de la part des parents.

Même soulagement quand un de plus apprend à lire: un pas de plus vers l'identification de repères et l'acquisition d'un peu plus d'autonomie. Il y a quelque chose de rassurant là-dedans.

La première fois que Fils Aîné, âgé alors de 7 ans, est venu me demander pour aller au dépanneur (à 0.9 km de la maison avec en prime la traversée d'un boulevard), j'ai hésité. Puis, il a soupiré et m'a récité, un peu exaspéré par mes inquiétudes, les règles qu'il avait si souvent entendues.
Il m'a convaincue.

Depuis, les plus jeunes finissent toujours par accompagner les plus vieux quelque part et agir par mimétisme par la suite. Ils gagnent ainsi graduellement en assurance.

J'essaierai toutefois de garder en tête de ne pas oublier la "conscientisation" de certains dangers avec les plus jeunes. Pour la 4e, 5e, 6e, 7e fois:  récidiver. Du réchauffé mais pas moins essentiel pour autant.

dimanche, juillet 25, 2010

Le filet

Nous avons, ces derniers temps, été "appelés" à côtoyer une personne en apparence débonnaire, une personne généreuse, accommodante, sensible aux petites misères des autres et prête, dans une étrange mesure, à donner plus que ce que quelqu'un de sa position donne habituellement à ses semblables.

J'ai écouté, et observé.

Au fil des semaines, je me suis rendu compte que le débonnaire, de par sa "générosité" quasi suspecte, s'était tissé tout un réseau de proches en situation de dette envers lui. De ce fait, quand lui avait besoin d'un "service", ses acolytes n'avaient plus la possibilité de refuser en toute liberté d'action.

Un jeune homme vacillant entre l'adolescence de par sa minorité et l'âge adulte par son nouveau statut de père était en train de s'enfoncer dans les filets de l'homme que j'ai observé agir. Puis, sans prévenir, le jeune homme l'a laissé tomber. Il fut alors qualifié de déloyal "après tout ce que l'autre avait fait pour lui".

Moi, j'ai été soulagée.

Soulagée parce qu'on devrait toujours avoir la liberté d'accepter ou refuser d'aider quelqu'un, même quelqu'un qui se prétend un ami. Soulagée parce qu'à dix-sept ans, j'aurais craint que le jeune père ne s'enligne pour suivre les traces pas très nettes d'un mauvais mentor.

Entre-temps, nous avons su que l'homme débonnaire s'adonnait à des activité illicites et que c'était les fruits de ces dites activités qui lui permettaient de tenir tous ses proches par les couilles sous le couvert de sa si grande générosité.

J'espère de tout coeur que le jeune papa est sorti à temps du filet.

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Avec du recul, je me rends bien compte que quelques unes des personnes très généreuses que j'ai connues dans ma vie s'y prenaient de la même manière: séduire par une générosité apparemment gratuite, susciter le sentiment d'être dans les bonnes grâces du bienfaiteur, puis soudainement, vous flanquer une dette en pleine figure en mettant votre honneur en jeu si vous refusez, rendant même inexistante l'option de refuser.

Rien de tout ce que vous avez reçu n'avait été offert de bonne foi.

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Je n'aime pas les dettes humaines et m'organise pour ne pas en avoir. Je crois, du moins j'ose l'espérer, que Monsieur Débonnaire a compris que ce qu'il donnait chez nous en espérant visiblement que nous roucoulerions de reconnaissance était en fait un dû de sa part, non une dette de la nôtre.

mardi, juillet 20, 2010

La pédagogie contraceptive par les exercices aquatiques

"Regardez bien, les gars, celui-là, c'est le saut du T-Bone ! On peut aussi l'appeler le saut du stérilet !", dixit Fils Aîné, qui frise les 16 ans.

-Mais qu'est-ce que tu connais aux stérilets Fils Aîné? que je lui demande après la baignade, encore secouée par la précision de sa culture en matière de chairs volontairement infertiles.

-Tu te rappelles pas de nos discussions à mon retour de l'école il y a un an?

-Euh...

Quand l'anodin heurte les principes

Il est de ces incidents bénins mais qui, somme toute, heurtent profondément mes principes. Ici, de deux choses:

1) Je déteste quand, dans le monde de la consommation, on considère un enfant comme une demi-personne à demi importante (du genre, l'ignorer dans une file de caisses pour passer devant lui, profiter de sa vulnérabilité pour lui en passer une p'tite vite, etc.)

2) Mon estime pour un commerce d'alimentation diminue radicalement s'il n'offre pas à ses clients un abreuvoir pourtant essentiel dans le but avoué d'augmenter ses ventes d'eau embouteillée.

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Après un après-midi de courses avec trois de mes enfants, nous arrêtons dans un kiosque de fruits et légumes frais. Depuis une dizaine d'années, j'aime bien acheter chez ce marchand de St-Vincent-de-Paul que je trouve accueillant et qui offre en saison des fruits et légumes locaux et variés.

Une dame sûre d'elle-même entre avec sa gourde, demande au comptoir où elle peut la remplir. La dame à la caisse lui indique un distributeur d'eau où elle peut étancher sa soif.

Retour dans la voiture à deux pas, où les enfants m'attendent. Grand-Charme (13 ans) déclare qu'il a soif. Son jeune frère (10 ans) aussi. Je leur indique où est situé le distributeur d'eau dans le kiosque et demeure dans la voiture avec ma fille.

Quelques minutes plus tard, Grand-Charme revient avec une bouteille d'eau embouteillée (ce que nous évitons autant que faire se peut). Je fronce les sourcils.

L'ado explique: "L'homme n'a pas voulu qu'on prenne de l'eau dans le distributeur. Il dit qu'il voulait bien dépanner quelquefois mais qu'il ne fallait pas abuser (Abuser? C'est la première fois !). Il m'a pointé le frigo et m'a dit: "T'sé, on en vend aussi !"

Quel ado peut lutter contre ce type de "générosité sélective" quand il n'est encore qu'à l'étape de dénoncer avec conviction que les (incalculables) injustices de la maison?

Pour une question mercantile, de vente d'eau embouteillée de surcroît, aux enfants d'une fidèle cliente re de surcroît, je suis indignée.

Ma fidélité est menacée.

mardi, juillet 13, 2010

Dissimuler

Ado, ma meilleure amie me confia, outrée, avoir découvert que sa mère dissimulait dans une armoire de sa chambre des sacs de chips. La matriarche s'était constituée une réserve de gâteries qu'elle n'espérait visiblement pas partager avec ses trois adolescentes.

Je partageai alors l'indignation de mon amie : quel égocentrisme de la part d'une mère !

Puis, avec l'avénement de la fuite majeure dans l'estomac de Fils Aîné, puis dans celui de Grand-Charme, je reconsidère ma poussiéreuse indignation.

Grand-Charme possède un réflexe. Dès qu'il met les pieds dans la maison, il se met à ouvrir toutes les armoires (en commençant par celles où nous rangeons les gâteries), puis la porte du congélateur à la recherche de plaisirs glacés, puis celle du frigo au cas où j'aurais préparé un dessert.

Après sa tournée des armoires retontit le sempiternel cri de ralliement adolescent: "J'ai faim." ou encore le classique: "Y a rien à manger ici."

À l'inverse, si quelque chose d'alléchant tombe dans sa mire, l'adolescent prend soin de ne rien revendiquer à voix haute pour ne pas alerter la fratrie. Il s'approche de moi à grandes enjambées puis me sussure à l'oreille l'objet de sa requête en roulant des yeux suppliants.

Oh, bien entendu, je peux refuser. Le problème, c'est qu'un adolescent affamé (notez le pléonasme) ne sait absolument pas sortir de son esprit le visuel satanique d'un sac de chips. Le sac de chips lui parle en silence. Le sac de chips l'appelle sournoisement. Comme l'Anneau Unique, il recherche la présence réconfortante de l'adolescent, quel qu'il soit. Le lien invisible entre l'adolescent et le sac de chips est indestructible.

La seule manière de le préserver de cette obsession de la gâterie est de rendre impossible le contact visuel entre l'ado et la bouffe accessoire.

D'où la nécessité d'avoir, quand on est parent, des planques à gâteries.

La mère de ma meilleure amie avait compris cela.

mercredi, juillet 07, 2010

Entre la réflexion et le procès

Ceci se veut une précision concernant mon billet précédent dans lequel, après avoir introduit avec les propos d'un de mes garçons sur le nombre d'enfants que compte notre famille, je proposais une réflexion sur la place des défunts dans une famille après leur départ. Je questionnais le droit de quiconque d'extérieur à la famille d'ébranler les convictions, les croyances et les valeurs importantes pour celle-ci directement auprès des enfants.

Si la scission m'apparaissait claire entre l'anecdote et la réflexion qu'elle fit naître, si j'avais l'impression d'avoir apporté prudemment les nuances voulant empêcher une erreur d'interprétation, apparemment, j'avais tout faux. Mon billet fut perçu par plusieurs, y compris par celle dont je citais les propos hors contexte en prenant la peine de souligner qu'ils étaient, justement, hors contexte, comme une condamnation avant procès. À cet égard, j'ai pris le soin d'apporter quelques modifications audit billet.

J'ai l'habitude, avant de publier sur des sujets délicats, de me demander si je serais capable de défendre avec intégrité tous les éléments de mes articles si un lecteur remettait en question la pertinence (quoique en dise ma présentation de blogueuse) ou si l'on m'estimait injuste dans mes propos. Ce billet ne faisait pas exception à la règle et si la scission était nette dans mon esprit, je n'ai, de toute évidence, pas su bien la transmettre dans cet espace.

Par le passé, si j'ai été injuste, imprécise ou indélicate dans mes propos, j'ai fait preuve d'humilité et apporté les précisions nécessaires.

Je rectifie donc : le billet précédent ne se voulait nullement une séance de lynchage malgré que je me sois inquiétée des propos de mon enfant et du contexte (qui me fut vaguement expliqué). Je n'y remettais pas en question le jugement, les compétences, la sensibilité ou l'humanité de l'éducatrice de nos enfants. Si j'avais eu des doutes à ce sujet, je ne les lui aurais pas confié plusieurs jours par semaine ces presque huit dernières années.

Toutes mes excuses, donc, à l'éducatrice qui s'est sentie heurtée.


En espérant être lavée de mes fautes.