jeudi, septembre 30, 2010

Ce qui me tue

Ce qui me tue, c'est quand il est passé 21h et que les quatre plus jeunes ne sont pas tous baignés-couchés-bordés-endormis. Pis encore: quand les deux plus jeunes n'ont pas fait de sieste et donc que je n'ai pas eu de répit en pm.

Ce qui me tue, c'est quand ils continuent de trouver des raisons pour me solliciter à l'heure où la patience est à zéro, que ce que je leur offre est une mère expéditive, sèche, cynique.

Il me semble que passé 20h30, les parents devraient avoir du temps à eux sans enfants à cajoler-rassurer-écouter-consoler-arbitrer, sans vaisselle à faire, sans comptoir à ramasser, sans plancher à dégager, sans trop de trucs à planifier pour le lendemain, sans paperasse interminable à remplir pour l'école.

Juste re-la-xer....

Mon fantasme. 

(Vilaine gestion du temps le soir ici, TELLEMENT place à amélioration...)

lundi, septembre 27, 2010

Le tourisme méconnu

Je sais pas pour les vôtres, mais ici, sortir avec Frédéric au café représente une sortie hautement satisfaisante pour l'attrait des...toilettes ! Faire ailleurs qu'à la maison: un luxe, du renouveau, un heureux dépaysement. Qui plus est: sex-appeal du bouton-pressoir du distributeur à savon, des robinets fancy, du séchoir automatique ultra-puissant et des loquets des cabines.

Pas étonnant que mon fils ait généré un line-up (je n'exagère pas) à la toilette de ces messieurs (habituellement déserte) ce matin tandis que j'étais juste à côté à finaliser de langer la demoiselle qui aime bien aussi les endroits publics, puis que devant la pression que les messieurs imposaient à mon fils agrippé à la barre pour handicapés (de laquelle j'ai dû le décrocher à deux mains tant il était formel dans son refus de céder sa place). "Nous" avons dû terminer (enfin...commencer d'abord) l'interminable chose dans les toilettes des dames.

Le tourisme des toilettes, ils adorent. C'est à croire que, comme les animaux, mes tout-petits ont besoin, chaque fois que l'on pénètre dans un nouvel endroit public, de s'approprier les lieux.

Une mère qui aimerait bien passer plus de temps à lire ou écrire dans un café que de tenter d'extirper sa progéniture des toilettes.

dimanche, septembre 26, 2010

Salon des Métiers d'Art de Blainville

J'ai reçu cette semaine la lettre annonçant ma sélection au Salon des Métiers d'Art de Blainville du 26 au 28 novembre prochains. Je suis réellement heureuse, ce sera une première pour moi ! Ma candidature avait été refusée l'an dernier alors je me réjouis doublement cette année.

J'ai une tonne d'idées folles, mon cerveau y pense sans arrêt et j'ai déjà débuté ma production...:o)

mercredi, septembre 22, 2010

La vérité

Chères lectrices (permettez, timides messieurs),


Vous le savez, ce n'est pas sur ce blog que vous trouverez des conseils sur ceci ou cela. J'ai horreur des conseils. Bon, je pourrais employer le terme "astuce", qui fait moins moralisateur mais comme je n'ai nulle intention de jouer sur les mots ce matin, je vous présenterai en toute simplicité une de mes meilleures et plus méconnues amies en ce qui concerne le passage hypocrite des légumes aux enfants:
Râpe, voici mon lectorat, lectorat, voici une râpe. (Vous comprendrez que pour préserver l'anonymat de la mienne, j'ai opté pour une image empruntée en toute bonne foi sur le web)



La râpe est celle qui me permet de passer en douce des courgettes dans les salades (c'est à s'y méprendre, on la confond avec les pommes, un visage connu chez nous à travers la verdure de la laitue frisée).

Pour toutes sortes de légumes qui, toute mère le pressent, fera faire la moue aux enfants avant même d'y avoir goûté, la râpe est votre alliée. (J'allais dire que c'est également celle qui vous permet de passer en douce du pepperoni sur les pizzas des amis lors des fêtes pour lesquelles les mères ont strictement interdit le porc mais la chose étant ce qu'elle est, ce serait odieux et déplacé et cela, même si c'est  faux et que pour un seul enfant musulman ici, j'ai plus d'une fois dû changer à la dernière minute, le menu de douze enfants. Il ne faut jamais, tout le monde le sait, oser des coquineries sur l'intouchable sujet de la religion à moins que vous ne cherchiez à vous faire lapider sur la place publique.)

Bon. La râpe, disais-je donc. À voir mon sourire baveux tandis que je rédigeais ce billet il y a une semaine, Fils Aîné, dont l'oeil averti avait décelé une arnaque, partit en ardent défenseur de la transparence inspecter la salade qui attendait patiemment sa vinaigrette sur le comptoir. Si l'oeil averti sut déceler l'arnaque dans le visage, en revanche, il ne vit que du feu dans le plat de salade, renforçant de ce fait la puissance et le mérite de mon hypocrisie.

Quoi qu'il en soit, comme l'occasion s'y prêtait, j'en profitai pour aborder le sujet plus profondément avec lui. À quelques poussières de ses seize ans, on est en droit de se faire révéler certaines vérités: "Non, Fils Aîné, tes frères et ta soeur n'ont pas été livrés par une blanche cigogne. Sache-le, le Père Noël n'existe pas. Tu t'en doutais, la Fée des Dents, même si je l'ai toujours nié, c'est de la bullshit, tout comme le Bonhomme Sept Heures ou la magie de Disney. Fils Aîné, ton père n'est pas ton père.. Mon grand, il faut que je t'avoue: tu manges des courgettes dans ta salade depuis un bon moment déjà alors cesse de prétendre que tu n'aimes pas ça. Si, si, regarde comme il le faut, je t'assure que ce sont des courgettes. Il est même déjà arrivé que je broie des haricots rouges pour les passer incognito dans ta lasagne préférée. Oui, c'est ça, la fois où elle était pâteuse et pas mangeable. Voilà. À présent, deviens un homme, mon Fils."

En vérité, chers lecteurs, je vous le dis: votre tour viendra de devoir dévoiler certaines vérités. D'ici là, la râpe et moi vous en conjurons: abusez, abusez.  Vos enfants ne s'en porteront que mieux.

mercredi, septembre 15, 2010

Encore

En voici encore quelques uns.
Savons citronnelle romarin (mix coup de coeur. Mmm !).
Voyez mes dragons, ils sont du même moule qu'au billet précédent, mais avec en prime une sale misère à les démouler, ce qui a massacré le détail des pauvres bêtes. Je les ai donc tranchées mais leur silhouette est demeurée, ce qui donne un plutôt bel effet.


Ici, ce sont les chunky mangue papaye avec inclusions de morceaux de savons d'autres couleurs. L'odeur est très rafraîchissante !

Voilà un autre savon dont le look m'enchante: le lavande citronnelle. Enivrant. J'en prends une bouffée chaque fois que je passe à côté.

Au séchage à présent !!

Dragons rouges

J'ai enfin réussi mes dragons rouges ! Rappelez-vous, j'avais bousillé mes derniers avec de la poudre de chèvrefeuille qui les avait fait oxyder, altérant leur belle couleur. Regardez-moi ça, ceux-là sont parfaits !



Il y a donc en avant-plan les dragons à l'argile rouge (non parfumés), les argiles bleue et épices (ils sont plus foncés que d'habitude grâce au pigment bleu) et derrière, les rhassoul poire-vanille qui, tout compte fait, sentent la Juicy Fruit !

Eh oui, je m'amuse avec les différentes argiles ces temps-ci !

mardi, septembre 14, 2010

lundi, septembre 13, 2010

La prudence

Frédéric, à quelques poussières de ses cinq ans, de décréter un "matin de vidanges" en rentrant dans la maison: "Maman, z'ai ramené les poubelles sur le terrain."

-Comme c'est gentil ! Tu les as toutes ramenées?

-Non, zuste la bleue et la grise. L'autre grise, ze l'ai laissée au bord de la rue parce qu'il y avait deux vers dedans.

-Deux vers (verres?)? Des vers qui bougent?

-Oui, mais pas des vers de terre là, une autre sorte, ceux qu'on doit pas toucher pour pas se transformer comme eux.

-Mmpff?

-Oui, tu sais, les vers qu'il faut pas toucher? Ze voulais pas les toucher pour pas devenir comme eux.

-C'est quoi cette histoire?

Haussement d'épaule désinvolte.

-Coco dit que si on les touche, on se transforme en ver nous aussi.

Prudent, il n'en fit pas de cas, s'est simplement tenu loin de la menace.

Qui c'est qui s'est tapé l'atelier pratique pour infirmer la théorie du grand frère bullshiteux, vous pensez?

dimanche, septembre 12, 2010

L'image vs la vulnérabilité?

Une amie qui disons, hum, est probablement une des rares personnes à s'autoriser telle franchise envers les autres dans la vie me disait que sur mon blog, je ne me livrais pas vraiment, qu'il y avait tellement de soin investi dans le choix des mots et le souci de la langue que cela en édulcorait mon essence.

Je réfléchis à la question. Mon blog doit-il à tout prix me rendre vulnérable pour démontrer la sincérité de mon propos et mon dévouement envers mon lectorat? Mon blog est-il un grand journal ouvert où je dois étaler des pans secrets de ma vie pour prouver que je suis accessible et vraie? Mon blog est-il un blog-réalité? N'ai-je pas partagé ici des réflexions sur certains sujets me "réduisant" à une véritable vulnérabilité?

Je questionne, mais j'ai compris ce qu'elle a voulu dire. Le net étant ce qu'il est, plus souvent qu'autrement, je me censure. Si j'ai appris quelque chose avec "l'avénement" des blogs, c'est que lorsque vous n'êtes plus totalement anonyme, mieux vaut peser prudemment vos mots ou mieux encore, si vous risquez de nuire à vos relations interpersonnelles, vous taire. Vos propos, même délicatement pesés, peuvent encore être malléables au niveau de l'interprétation. Si vous arrivez à oublier ce qui mérite de l'être, le net n'oubliera pas, lui, si vous lui en donnez l'occasion.

Ici, je partage certaines réflexions en choisissant le ton et les mots, je dédramatise mon exaspération, je m'indigne, je me nourris de votre rétroaction et je m'amuse, aussi.

Bien entendu, ma vie n'est pas que ce que je partage. Plus souvent qu'autrement, je vous livre ma fierté, mes réflexions, des anecdotes mais certaines parts de ce que je suis demeurent tues.

Mais ça, vous n'êtes pas dûpes, vous le saviez déjà.
Si vous désirez lire mon envers, c'est-à-dire mes travers, mes angoisses, ma malveillance, mes tourments et ma médiocrité, je vous invite à me retrouver sur mon autre blog, celui où je suis vraie et véritablement moi: Petite Damnée.

Out !

Les vêtements trop petits, ceux que les enfants se renvoient de chambre en chambre en affirmant avec conviction que ça ne leur appartient pas (c'est fou les jeux de chambres musicales ici !), presque la totalité des jouets qui traînent sous les divans et qui finissent dans le porte-poussière, les cossins qu'on accumule sur un coin du comptoir parce qu'ils doivent bien servir à quelque chose (mais diantre, quoi donc?) et qui finissent par perdre leur identité, les flûtes, les satanés BOUTS de flûtes (coup donc, on dirait que ça pousse comme des mousses dans les racoins ici !).

Après ordres formels (mais vains) de SE RAMASSER, tant pis.

Ils pesteront à chercher leurs babioles comme j'aurai pesté à tenter de les faire ranger.

Ma santé mentale s'en porte déjà mieux.

mercredi, septembre 08, 2010

Se liquéfier de honte

Ils m'ont tous passé un commentaire sur le sujet un jour ou l'autre quand ils ont pris conscience des différentes couleurs de peau (même après avoir côtoyé plusieurs petits métisses) mais j'avoue que parfois, le plancher est juste la seule issue.

Tandis qu'un jeune papa faisait sauter sa demoiselle sur ses cuisses dans la salle d'attente du pédiatre, qu'elle roucoulait de joie et que je souriais de voir tant de bonheur sur le visage du bébé, le jeune homme à mes côtés (ce n'est pas mon fils-ce n'est pas mon fils-ce n'est pas mon fils) de s'exclamer: "Maman, j'aime pas que dans tous les humains, on fasse aussi des bébés bruns parce que je trouve pas ça très beau."

OUCH  !

jeudi, septembre 02, 2010

Sacs recyclables, épiciers et souci écolo? Laissez-moi rire !

Il y a maintenant quoi, un an et demi, deux ans que c'est la folie furieuse du bye bye sacs en plastique dans les supermarchés? J'avoue qu'au départ, si j'oubliais mes sacs dans la voiture, j'hallucinais tous les regards sur moi comme si par mon geste j'étais une infâme traîtresse de notre bel environnement. Autour de moi, les gens portaient leur sac soigneusement plié tandis que les miens étaient balancés négligemment au fond de la voiture, piétinés, usés.

Aux caisses des épiceries, les écolos-sacs en vente avec des panneaux publicitaires vantant le souci de la bannière pour l'environnement pullulent. Bullshit !

Tout le monde du commerce, soudainement, est habité d'une pseudo-volonté à sauver le monde par les fichus écolos-sacs.

Permettez-moi: au tout début de cette initiative où l'on a relegué la responsabilité de l'environnement sur les épaules des clients, je trouvais cela fantastique. Je me disais que le changement radical de politique allait en conscientiser plus d'un. Puis, il y eut ces reportages où l'on a expliqué que ces sacs
étaient en fait des terreaux extrêmement fertiles pour toutes sortes de bactéries, où l'on a expliqué que globalement, dans l'univers du suremballage, l'éliminations des sacs en plastique utilisés au supermarché ne représentaient qu'un pas ridicule sur la voie de l'assainissement de l'environnement.

Pourtant, ce n'est pas cela qui me contrariait. Ce qui  me contrariait, c'est que l'élimination des sacs de plastique au profit de "l'environnement" n'était qu'une niche de plus pour les épiciers sous de faux prétextes. Les épiciers économisent des milliers de dollars par année de frais fixes en facturant dorénavant 5¢ le sac de plastique au client utilisateur. C'est lui et uniquement lui qui, sous le très à la mode prétexte de l'environnement, s'en met plein les poches.

Un épicier soucieux de l'environnement ne fait pas que promouvoir avec conviction l'utilisation des sacs de plastique. Un épicier réellement soucieux de l'environnement instaure des politiques à l'interne, revoit ses manières de faire, recycle, composte, explore de nouvelles avenues. C'est le cas du IGA Fleurent, à Granby, entre autres, qui est devenu une référence en matière de gestion des matières résiduelles et qui aide et encourage d'autres épiciers à changer leurs habitudes à plus grande échelle au lieu de se donner bonne conscience en misant sur les actions du client.

Il y a quelques semaines, tandis qu'elle scannait mes articles, j'ai demandé des boîtes à la caissière du Maxi. "Désolée, on n'a pas de boîtes ici."

Tiens donc, une épicerie qui n 'a pas de boîtes. "C'est nouveau", que je me suis dit, les épiciers ont toujours fourni des boîtes sur demande à leurs clients.

Après avoir payé, elle m'a demandé pourquoi je désirais des boîtes. Je lui ai expliqué que c'était pour emballer nos débris de rénovations. Voyant que je m'apprêtais à sortir mes écolos-sacs, elle s'exclama: "Aah, c'est pas pour emballer?"

-Euh, non.

-Attendez. On a des boîtes dans le département de la boulangerie.

Et aussitôt, la caissière de téléphoner à une collègue pour l'aviser qu'une cliente passerait chercher des boites.

J'ai compris que le personnel avait eu le mot d'ordre de ne pas donner de boîte aux clients qui auraient pu préférer l'option d'un des trois R (Réduire, Recycler, Réutiliser)  à un autre pour contourner quelques 5¢ pour des sacs en plastique.

C'est-y pas du beau mercantilisme ça?