mardi, décembre 30, 2008

La buée (ou les médiums éphémères)

Je crois que la buée possède des propriétés suggestives d'expression.

Chez moi, par exemple, je griffonne peu sur le papier mais immanquablement lorsque je suis dans la douche, je profite de la buée qui se forme autour de moi pour adresser à mes disparus des mots qui se dissiperont une fois ma douche terminée.

Ces mots d'amour secrets sont strictement réservés aux médiums éphémères ou invisibles (j'écris aussi parfois dans le vide avec mes doigts).

En roulant en voiture avec Fils Aîné, je lui demandais s'il écrivait dans sa buée de douche. Ne sachant pas où je voulais en venir, il sourit timidement avant d'admettre que lui aussi écrivait dans la buée.

Vous me confirmez qu'on le fait tous et pour des thèmes spécifiques qu'on ne livrerait pas nécessairement au papier?

lundi, décembre 29, 2008

Apprivoiser la fin

Je vous ai parlé d'elle il y a quelques temps. Sa pensée me quitte peu alors je n'ose imaginer le calvaire de sa famille en ce moment.

Elle ne s'en sortira pas, prévoit-on. Elle est dans un profond coma depuis plus d'un mois. Les plaques au cerveau se multiplient et son corps collectionne les infections. Le corps médical a donc proposé de la débrancher et laisse le temps à la famille de prendre sa décision sur le quand.

Cela m'attriste profondément car mon ex belle-soeur est une personne de grande qualité. Ses deux ados se préparent à dire adieu à leur mère. Cela me brise toujours le coeur quand des enfants sont séparés de leur mère (cette mère-là est/était particulièrement exceptionnelle). Un ado, ça a encore besoin de sa mère. Deux, doublement. Son aîné vient de mettre son sceau sur l'autorisation au départ. Reste maintenant son cadet et son amoureux.

J'espère n'avoir jamais à prendre une décision pareille pour un proche un jour.

samedi, décembre 27, 2008

À mes chers lecteurs...

...mes meilleurs voeux en cette période festive qui ne l'est pas toujours, la vie étant ce qu'elle est.

Je vous souhaite des moments merveilleux avec ceux qui vous sont chers et qui vous apprécient à leur tour, des moments de réjouissance, de réconciliation, de pardon, de mots du coeur et du plaisir réel et partagé.

Merci de passer me lire, de me gratifier de vos commentaires et opinions et cela même si vous n'êtes pas toujours d'accord avec tous mes propos.

Une amie bloggueuse me disait il y a quelques temps alors que je me plaignais de la lenteur de la révision de mon livre que les écrits sur le blog possédaient la faculté stimulante de susciter la rétroaction contrairement aux écrits du livre qui doivent macérer longuement et dans un certain isolement vis-à-vis un lectorat qui ne l'est pas encore (le blog est un gobe-temps majeur mais nécessaire pour moi).

Cette absence de feed-back d'un lectorat latent peut être lourde à assumer mais l'alimentation d'un blog compense pour ce besoin de bidirectionnalité.

Au plaisir de continuer de vous lire!

mardi, décembre 23, 2008

En attendant les pattes de cochon... (édité*)

Au menu toute la semaine: soleil, baignade folle dans les vagues, échecs (surtout pour les enfants. Mon Coco de 7 ans m'impressionne par son esprit hautement stratégique. Mes gars sont des pros à ce jeu et je ne fais vraiment pas le poids contre eux!), danse pour les enfants (Coco a dansé toute la semaine avec à la main un pina colada dont il est devenu le fidèle ami), nuits complètes de Béatrice, rires (ma belle-soeur avec un verre dans le nez est pissante!), châteaux de sable et tentative de repos.


Première journée à la plage pour mon petit homme.


La création de sable de Fils Aîné qui a beaucoup amusé les passantes. Plusieurs se sont même arrêtées pour se faire prendre en photo avec LE monstre. Grand-Charme tient à ce que je spécifie que lui aussi en avait fait une très réussie juste avant.


Tous les jours, de nouveaux châteaux de sable s'érigent sur les plages cubaines.


Retour de la chasse aux bestioles de mer au soleil couchant. Les enfants ont trouvé crabes, oursins, étoiles de mer, cadavres de méduses et bernards l'ermite.


L'écharpe fut pratique et parfaitement ergonomique pour trimbaler Bébé Fille partout avec moi.


Coco Jérôme, Béatrice et son double menton.


Ma belle petite fille et sa succulente menotte.


Mon club des fesses blanches chéri.

*C'est agréable de relaxer avec la gang mais quelle logistique que de voyager avec six enfants (et nous étions chanceux, nous avions plusieurs grands-parents et une tante pour nous donner un coup de pouce). Nous voyagions pourtant léger; la préposée de la compagnie aérienne fut étonnée de voir que nous avions si peu de bagages pour la grandeur de notre famille.

Je sais maintenant que le voyage en Europe espéré de l'été dernier aurait été suicidaire avec tant de déplacements et deux très jeunes enfants. L'idéal serait d'attendre que la petite dernière ait au moins quatre ans.

Le bagage de Grand-Charme fut perdu et récupéré seulement quatre jours plus tard. Heureusement, mon grand garçon est de nature très conciliante et ne fit pas de cas de ce désagrément.

Et un retour de nuit avec des enfants agités et/ou fatigués qu'il faut réveiller à destination pour retourner dans notre froid coin de pays où les bancs de neige doivent être bravés pour atteindre la pelle, ouch! Mais je ne vais pas certainement m'en plaindre après cette belle semaine, hm?

Le stress

Suis-je une fille stressée? En temps normal, un vingt-trois décembre, je dirais oui.

Pas cette année. Je reviens d'une belle semaine de repos au soleil avec ma gang et suis de bonne humeur en écoutant Elvis et son Blue Christmas.

Oh, il y a bien la tonne de vêtements à plier, le ragoût de pattes de cochons à préparer, la voiture qui ne démarre pas (donc pas de rendez-vous chez la coiffeuse aujourd'hui), le suivi de l'installation de nos fenêtres à faire, le bordel des valises à ramasser, plein de bouffe à préparer, des potions-cadeaux à préparer, des savons à étiqueter, des paquets-cadeaux à assembler, quelques vêtements chics à acheter, des téléphones à faire pour la logistique des prochains jours mais pas une once de malsain stress ne m'habite.

Je n'achète aucun cadeau cette année. Le voyage au bord de la mer constituait le cadeau de ma gang et pour les autres, ils sentiront bon pour les prochains mois. Tous mes cadeaux seront faits main.

Je suis loin d'avoir tout terminé et ne serai peut-être pas prête à temps mais pourquoi stresser puisque je suis heureuse?

vendredi, décembre 12, 2008

Qui pourrait le croire?

Qu'est-ce qui me manquera le plus en voyage outre la diversité de légumes et les bons produits laitiers québécois?

La neige?

Le froid?

Le chaos de la maison?

La folie du magasinage?

La préparation des repas?

La supervision des devoirs?

La musique de Noël?

Eh bien non.

Quoi donc, alors?

Mes couches lavables. Je pars avec des couches jetables dans mes bagages et ça me fait un pincement au coeur. Je les aime les grosses fesses de ma Béatrice dans ses couches! Les entretenir? C'est un plaisir réel et pas seulement pour ma conscience. J'ai déjà hâte de les retrouver.

jeudi, décembre 11, 2008

Journée savonnesque

Il fallait bien satisfaire mon envie d'essayer mes nouvelles huiles pour la réalisation de quelques savons. Cela m'a permis d'utiliser les cartons de lait (mes moules préférés) qui trainaient sur le comptoir. Je suis satisfaite de ma journée de savonnage intensif. Voici mes réalisations (excessive, la fille, vous dites?).



Lavande et romarin (à gauche), un de mes préférés et cire d'abeille et lait de chèvre (à droite! Brillants lecteurs, vous y aviez pensé!).




Lavande et avocats (j'ai essayé le pigment de couleur, ça détonne! J'ai peut-être abusé un brin...). N'empêche, c'est toujours agréable à l'oeil un savon marbré.




Mes p'tits derniers à la menthe et au chocolat. J'ai encore amélioré ma recette (la troisième batch), il est p-a-r-f-a-i-t-e-m-e-n-t équilibré (mousse, pouvoir nettoyant, dureté, etc.) ! Je craque chaque fois pour l'odeur.



Thé vert et jasmin. Il semble pâle sur la photo mais il est particulièrement foncé et contraste avec mes autres savons. Très joli!



À gauche, savon à la crème de gardenia et à droite, savon à la myrrhe du pharaon (non mais c'est-y assez concept! Attendez de voir les super étiquettes que mon homme va me faire pour la myrrhe égyptienne! Mes étiquettes sont mieux d'être belles pour compenser pour l'odeur car ça ne m'allume pas du tout. C'est la curiosité qui m'a poussée. Ben quoi, c'est pas de la myrrhe qu'un des rois mages a apportée à Marie et Joseph? Fallait bien que je sente ça pour me cultiver l'odorat!)




Ici, ce sont mes savons miel et romarin de deuxième génération. Le premier savon n'étant pas assez ferme à mon goût, j'ai amélioré la recette. C'est celui que nous utilisons dans la douche en ce moment et malgré sa tendreté de fromage mozzarella, il est doux, moussant, tonifiant et sent vraiment bon!



Voici ensuite mon savon karité et amandes. L'odeur me fait chavirer. Il est au séchage depuis plusieurs jours et je fais souvent un détour dans la maison pour le plaisir de le respirer. J'ai tenté de reproduire l'odeur du Petit Marseillais au lait d'amandes que j'adore. Je n'y suis pas encore. Il manque le je-ne-sais-quoi de crémeux de l'odeur du Petit Marseillais. Je trouverai bien! En attendant, celui-là ne me déçoit vraiment pas!



Il y a ensuite le savon doux aux poires. Odeur subtile et sucrée à la fois.



Celui-là vous donne un aperçu des belles étiquettes que m'a fait mon amoureux. Avec un raffia, mes savons ont vraiment un beau petit look champêtre. Un savon champêtre, ça se peut, dites? Alors voilà les emballages du menthe et chocolat, de l'hydratant au lait de chèvre et à l'argile rose et du café et vanille.



Une recette empruntée cette fois ici. Ça sent bon la cerise (quoique Fils Aîné trouve qu'il pue...il a l'odorat dérangé je crois...). J'aime bien mon nouveau couteau aussi qui fait de jolis savons ondulés!



(Patience, j'ai presque terminé!) Il y a ici le savon de soleil à la noix de coco. J'ai rajouté de la fragrance soleil et ma foi, il sent vraiment la plage (crème solaire?).



Enfin le dernier, un savon exfoliant à l'avocat et au noyau d'avocat. J'ai été inspirée par une recette de Thomaelle, qui broie ses noyaux pour en faire des exfoliants. J'ai tenté l'expérience et au démoulage, les noyaux d'avocats rougissent (la gêne de voir le jour, peut-être?) et colorent la pâte autour. Après plusieurs jours, ils deviennent plus foncés. Ça donne une texture curieuse, j'ai bien hâte (pas tant que ça, pour être honnête) d'essayer ça.

Il y a le savon camomille, palmarosa et fleurs de calendula qui n'est pas encore démoulé (il est encore en phase de gel). À suivre...

Vous savez quoi? Je ne fabrique plus de savons d'ici Noël! J'ai un tas d'autres trucs à faire...

Narcissisme ou insolence?

Devant un refus de ma part, l'ado demande des explications.

-Tu es baveux et insolent ce soir Fils Aîné et je suis tannée que tu te permettes de faire ce que tu reproches aux autres de faire.

Avec désinvolture, en épluchant sa clémentine: "Sache que je sais très bien reconnaître ce dont je suis responsable. Par exemple, je sais reconnaître tout le bonheur que les gens éprouvent en ma présence."

Avec pareille prétention, on s'enligne pour trouver preneur pour l'URL www.grandfilsaine.blogspot.com !

mercredi, décembre 10, 2008

Aurore et le pain doré

Il y a un an, la femme de mon père regardait Aurore l'enfant martyr qui jouait à la télé. À la pause, elle alla voir mon père qui tentait de dormir dans la chambre malgré l'insoutenable douleur.

Elle revint ensuite se poster devant sa télé. À la pause suivante, elle prépara la morphine de mon père et se rendit à la chambre pour lui injecter son cocktail de médicaments. Elle n'eut pas le temps de le lui injecter; il était déjà mort.

Mon père est mort entre deux pauses publicitaires durant Aurore l'enfant martyr.

Le matin de la mort de mon fils, après lui avoir caressé le dos et les pieds sans savoir qu'il était décédé, j'allai préparer du pain doré pour ma gang. Lorsque tout le monde fut servi, je retournai dans sa chambre (tenter de) réveiller mon beau Thomas de vingt-trois mois.

Comme il ne réagissait pas, je l'ai retourné pour découvrir son corps raide et son visage cyanosé. Et j'ai hurlé. Et j'ai pleuré. Et j'ai hurlé. Et j'ai figé. Je suis devenue glaciale à l'extérieur mais décapitée, démollie, déshumanisée, désâmée, dématernisée à l'intérieur. J'ai figé et j'ai géré le chaos comme je pouvais.

Je pensai au pain doré qui cuisait. J'ai sommé mon Grand-Charme en état de choc d'aller éteindre le rond du poêle.

Après le chaos de l'ambulance, de l'hôpital, des au revoirs et de l'enquête policière, nous sommes rentrés dans notre maison vide.

Dans notre insipide cuisine, une poêle. Dans la poêle, une tranche de pain doré calcinée d'un côté et intacte de l'autre.

Le pain doré est à moi ce qu'Aurore est probablement à la femme de mon père.

On n'oublie pas ces choses-là.

Les enfants et le froid

Vous avez sans doute remarqué qu'une journée à 5, 0 ou -10 degrés ne fait aucune différence chez les enfants dans leur façon de s'habiller.

Fils Aîné a porté un simple polar jusqu'à -5 degrés me répondant chaque fois que je soupirais qu'il n'avait pas froid. Il ne porte ni tuque ni mitaines. Chaque matin, Grand-Charme quitte pour l'école sans son cache-cou, l'air froid me glaçant la gorge pour lui.

Ils partent à l'école sans mitaines et quand ils me voient ouvrir la porte pour leur demander où sont leurs mitaines, ils soupirent en me disant de ne pas m'inquiéter, qu'elles sont dans leurs poches ou encore dans leur casier.

Ado, je faisais pareil. À partir de 16 ans, mes hivers étaient passés avec un froc de jeans par-dessus lequel j'enfilais un veston en corduroy de mon père ainsi qu'un gros foulard.

Nos enfants n'ont pas froid. Mon homme prétend qu'à l'adolescence, le sang de leurs veines est remplacé par de l'antigel. Et nous, les parents, nous capotons pour rien.

Sur ce, je vais m'acheter des bottes d'hiver. Si ma mère me voyait sur la glace avec mes souliers à talons et les bras chargés de sacs et du siège de bébé dans 20 cm de neige, elle ne le prendrait pas, c'est sûr et certain.

lundi, décembre 08, 2008

Baume pour les lèvres menthe et chocolat

Un essai gourmand fort bien réussi que ce baume pour les lèvres menthe et chocolat. Tout-Doux se porte toujours volontaire pour me prêter main forte dans mes expériences, d'autant plus lorsque les arômes ont autant de nose-appeal!

Calamité

Quelle calamité que d'installer des décorations de Noël! Est-il incohérent d'être mère de famille nombreuse et de ne pas prendre le temps de faire des bricolages de Noël, d'installer décorations, lumières et guirlandes pour créer un esprit des Fêtes en la demeure?

Détrompez-vous à mon sujet: si la dignité d'une mère réside dans la création de cet esprit pour le bonheur de sa marmaille, je suis une mère indigne. J'ai horreur de la surcharge de travail occasionnée par le temps des Fêtes!

Les épines de sapin partout, les glaçons de Noël qui collent aux pieds et que l'on éparpille dans la maison, les décorations de sapin qui se brisent et explorent l'ailleurs, le calvaire de tout installer et tout ranger quelques semaines (ou jours, dans notre cas) plus tard...non merci pour moi.

Pour le plaisir des enfants, je fais l'effort de le faire mais cela représente un réel fardeau. L'an dernier, nous avons passé notre tour sur toute la ligne. Nous avons plutôt décoré le sapin de mon père et comme nous célébrions le réveillon ailleurs, je ne me suis pas donné la peine de m'imposer ce fardeau à la maison.

À défaut d'avoir une mère gaga des cossins de Noël, mes enfants ont une grand-mère tellement thématique lors de chaque fête de l'année que la maison au grand complet est décorée pour souligner l'événement. Et quand je dis décorée, même la salle de bain n'y échappe pas!

Le résultat est épatant et je l'admets, je préfère apprécier l'ambiance créee par quelqu'un d'autre pour qui la création représente un plaisir.

Si jamais un de mes lecteurs cherche un créneau pour se lancer en affaires, je suggère la prise en charge complète des décorations thématiques de l'année pour les blasés comme moi. Sans doute quelques clients potentiels ayant un rapport semblable au mien avec la charge de travail que représente la création d'une ambiance magique pourrait assurer les revenus de l'entreprise durant les périodes de festivités.

Inattendu...

...mais pas moins réjouissant ce paquet reçu aujourd'hui.

Alors que je rentrais de quelques centaines de mètres de jogging pour me rajouter une épaisseur (c'est que le froid sibérien voulait ma peau ce matin!), voilà-t-y pas le camion du facteur repartant après avoir glissé dans ma boîte aux lettres un mystérieux emballage.

N'attendant pas de nouveau matériel à savon, je m'empressai de vérifier l'expéditeur et découpai l'emballage pour découvrir...

...une lettre de mon université m'offrant gracieusement un cadeau de Noël auquel je ne m'attendais pas: une bourse d'études pour l'utilisation de mon image et de mon profil d'étudiante pour leur campagne de publicité.

Ce fut suffisant pour assurer mon humeur et ma légèreté de la journée. Mon ego s'en trouve velouté, et pas que pour la valeur de la bourse. Je suis flattée de posséder suffisamment de valeur aux yeux de cette institution d'enseignement pour laquelle j'éprouve fierté et estime pour qu'on souhaite associer nos images respectives.

samedi, décembre 06, 2008

Le jeune homme et la friandise

Le jeune homme ayant jeûné toute la nuit
Se trouva fort peu repu
Quand le matin fut venu
Pas un seul petit morceau
De pain ou de confiture d'abricot

Dans un coin sombre de la chambre de ses parents
Un emballage intriguant il trouva

Vers son père et sa mère s'approcha
Les priant de l'aider à libérer
Ces chocolats trop bien emballés
Pour calmer sa faim jusqu'au déjeuner
"Je vais partager" leur dit-il.

-Inutile lui répondit sa mère.
Nul prêteur vous ne trouverez en votre père.
C'est là son moindre défaut.
Ses chocolats jamais il ne prête.
Cessez de les tâter, rendez-lui ses provisions.
Non, vous ne les mangerez point.
Cessez de résister.
Allez déjeuner maintenant...


mardi, décembre 02, 2008

Le plaisir

Le plaisir de maman



Le plaisir des enfants

La coopération

La coopération qui me rend fébrile par rapport à ce que l’homme peut accomplir dans l’adversité, c’est celle de trois chefs de partis en train de s’organiser pour renverser un gouvernement (sournois, étroit de vision, aux valeurs morales rétrogrades, centralisateur, …) au plan économique déficient.

La situation me réjouit car jamais je n’aurais pu envisager une coopération semblable. C’est splendide quand on y pense : trois adversaires idéologiques de longue date en Chambre s’allient, travaillent de pair, s’organisent naturellement pour mettre à contribution les forces de chacun afin de pallier aux lacunes de celui qui déçoit et ne correspond définitivement pas aux convictions de la majorité.

Je réfléchis depuis plusieurs jours à la démocratie de la chose. Un auditeur scandait hier à la radio que la formation de ce gouvernement de coalition était le geste le plus anti-démocratique qui soit puisque Harper fut élu « majoritairement ». Nous savons que même la « majorité » peut être relative.

Je souris intérieurement. Je trouve cette coalition merveilleusement démocratique. Elle l’est. Je suis délicieusement, machiavéliquement fière. À eux trois, ils possèdent plus de poids politique que leur flegmatique, glacial et peu transparent adversaire.

Comment un gouvernement pourrait-il être plus démocratique? À regarder trois chefs de partis aux visions différentes oeuvrer ensemble, faire des compromis, mettre de côté certaines revendications secondaires de leurs formations respectives pour l’harmonie de l’ensemble, se préparer à se partager les rênes politiques, je suis fière. J’aime l’image d’un pays gouverné de la sorte.

Quant à celui qui verra la gouvernance d’un des plus grands pays du monde lui filer entre les doigts, je dirai que ce qui lui aura été fatal n’aura pas tant été la fabuleuse coopération de ses adversaires de l'opposition réunis que sa propre et égoïste gourmandise politique.

Le temps

Je n'en ai plus.

Pire encore depuis le délire des savons, une folie qui m'avale. Il faut que je me raisonne, que je décroche un peu de cette obsession créative qui me fait tant de bien. Tous ces petits flacons qui me font de l'oeil...

La révision? On peut presque dire que je l'ai mise de côté. Un recul. Qui sait s'il me sera bénéfique? Je l'espère car la motivation n'y est plus. C'est ainsi quand on traîne un projet sur une trop longue période.

Pour avoir le temps de (faire semblant de) tout faire, j'empiète sur mes heures de sommeil. Je suis un chaos mobile. Dormiiir! Aaah!

Pas eu le temps de penser à apprendre à jouer de mon tout nouvel accordéon. Snif.

Notre petite gang sera bientôt sous les cocotiers, le moment idéal pour m'en tenir à l'essentiel et passer du bon temps avec ma marmaille.