Ado, ma meilleure amie me confia, outrée, avoir découvert que sa mère dissimulait dans une armoire de sa chambre des sacs de chips. La matriarche s'était constituée une réserve de gâteries qu'elle n'espérait visiblement pas partager avec ses trois adolescentes.
Je partageai alors l'indignation de mon amie : quel égocentrisme de la part d'une mère !
Puis, avec l'avénement de la fuite majeure dans l'estomac de Fils Aîné, puis dans celui de Grand-Charme, je reconsidère ma poussiéreuse indignation.
Grand-Charme possède un réflexe. Dès qu'il met les pieds dans la maison, il se met à ouvrir toutes les armoires (en commençant par celles où nous rangeons les gâteries), puis la porte du congélateur à la recherche de plaisirs glacés, puis celle du frigo au cas où j'aurais préparé un dessert.
Après sa tournée des armoires retontit le sempiternel cri de ralliement adolescent: "J'ai faim." ou encore le classique: "Y a rien à manger ici."
À l'inverse, si quelque chose d'alléchant tombe dans sa mire, l'adolescent prend soin de ne rien revendiquer à voix haute pour ne pas alerter la fratrie. Il s'approche de moi à grandes enjambées puis me sussure à l'oreille l'objet de sa requête en roulant des yeux suppliants.
Oh, bien entendu, je peux refuser. Le problème, c'est qu'un adolescent affamé (notez le pléonasme) ne sait absolument pas sortir de son esprit le visuel satanique d'un sac de chips. Le sac de chips lui parle en silence. Le sac de chips l'appelle sournoisement. Comme l'Anneau Unique, il recherche la présence réconfortante de l'adolescent, quel qu'il soit. Le lien invisible entre l'adolescent et le sac de chips est indestructible.
La seule manière de le préserver de cette obsession de la gâterie est de rendre impossible le contact visuel entre l'ado et la bouffe accessoire.
D'où la nécessité d'avoir, quand on est parent, des planques à gâteries.
La mère de ma meilleure amie avait compris cela.
14 commentaires:
Et nous aussi on l'a compris! ;0)
Matty
Mon problème, ce que lorsqu'il y a un sac de chips dans ma planque, je sens aussi ce lien viscéral qui nous appellent l'un à l'autre...
Matty, t'es plus vite que moi. ;o)
Valérie, tiens, une âme d'ado...;o)
J'ai le même problème que Valérie ! Dire que mon beau père est capable de ne prendre qu'une seule chip (comme l'annonce de Lay's il y a quelque temps) ! Moi il ne faut pas que je prenne la première ;-)
Hahaha, je l'avoue...moi aussi...mais juste à moitié...Et j'aime bien me faire croire que j'ai de la volonté !
Chez moi, vu que je suis toujours au régime, c'est plutôt mon ado qui doit soigneusement cacher tout aliment litigieux qui risquerait de me faire craquer. Il m'est déjà arrivé de faire des fouilles...
Un ado c'est prêt à engloutir n'importe quoi! Mon frère se faisait des nouilles Ramen sur lesquelles il versait une sauce blanche de son cru (béchamel maison) et du goberge. C'était son en-cas. Impressionnant qu'il cuisinait pour se bourrer la panse.
Moi je déjoue ces crises d'affamerie, avec un joli plat santé tout pret sur le comptoire...une méga plats de crudités, un joli dessert fruité santé parfait pour une collation, des pops maison fait de yogourts et de fruits frais...et CA MARCHE!!!!!
Ma belle-mère faisait la même chose , mais avec des fruits frais!!
Elle cachait tout ça dans une armoire barrée de la cuisine. Drôle d'idée quand même. Et les chips elles étaient bien en vue.
Moi quand je vivais chez nous comme ados nous avoins défense de manger sans la présence de mon beau-père ou de ma mère .
Nous étions retraint à ce que L,adulte décidais de bien voulooir nous donnée selon leurs choix à eux et de tout facon tout était fermer avec de gros cadenas impossible d'ouvrire aucune porte.
Souvent nous les regardions manger de la pizza le soir , du gâteau et bien des gâteries moi on me disait
que j'avais pas le droit de manger
ces aliment et on me donnati des caramels amagrisssant pourtant c'était ma mère qui était énorme pas moi...
Maintenant que je suis maman chez moi rien n'est barré à cadenas et j'opte pour des gâteries et des bonne et des moins bonne pour tout lemeonde dans la maison de facon
non restrictive mais avec une prioritée sur de bon repas complet avant d'avoir à combler des besoins nutritifs par gâteris.
Mais je répète personne n'est privé
de rien et j'ai pas besoin pour moi de cacher les aliments défendu
car je sais trop ce que sa me coûte de perdre tout cela .
alors je les évites et je m'achète des choses permise qui comble plus
mon manue de gâterie à moi permise
et je ne ressent pas ce besoin de cacher ni de barré des aliments.
Ce qui avait d'accessible chez ma mère à moi à l'époque des gâtries dangereuse du genre caramel amaigrissant vous voyez le genre ouf!
Mon enfant ne viveras pas cela avec moi il apprendras avec le temps ces limites de cochonneries.
De toute facon le seul endroit ou il vas souvent ces pour ouvrir le frigo et aller souvent à la case des fruits ces son choix et je ne le priverais pas de ce gâver dans de bon aliments qu'il aime .
Il est chanceux ton ado, je suis certaine que ma mère n'avait pas une planque à gâterie :)
Rien à voir avec ton billet; ton nouvel avatar est super beau!
Chatouille, c'est triste. Heureuse que tu ne reproduises pas la même chose.
Curiosité: des caramels amaigrissants? J'EN VEUX !!
Kay, les couleurs des plats de crudité font fureur ici aussi...mais même si mon Grand-Charme raffole des légumes, rien ne vaut pour lui un sac de chips !
Nanou, merci !
Jane, nous avons, disons une "armoire privilégiée", mais elle n'est ni secrète ni privée.
Moi, j'entends encore l'appel. Il faudrait que je trouve une cachette inconnue de moi-même, ce qui rendrait la chose drôlement inutile avouons-le...
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