Superbe journée que celle d'hier. Avons décidé d'aller marcher au mont St-Hilaire. Finalement, avec le départ qui s'est éternisé, il était trop tard. Avons donc été marcher sur les sentiers du Centre d'interprétation de la nature du Lac Boivin avec dans notre petit bagage quatre enfants survoltés sur six.
La dernière banquette de la voiture étant souvent l'épicentre de nos séismes infantils, elle est d'autant plus incontrôlable qu'elle est la plus éloignée de l'autorité parentale. C'est à croire que les effets des avertissements et ultimatums sont neutralisés par la banquette du milieu.
En plein traffic pour emprunter le pont Champlain, lorsque le bébé affamé se met de la partie en réclamant son dû sur-le-champs (merci à la jointure volontaire et usée de Fils Aîné), que le petit boss de trois ans en rajoute en catalysant à l'endroit de ses frères les réprimandes de ses parents qui lui volent par-dessus la tête pour atteindre la dernière banquette et que l'écho reçu de l'arrière se résume à: "C'pas moiiii! / C'est lui qui arrête pas! / Il joue avec sa gomme! / Il veut mettre ses crottes de nez dans mes cheveux! / Il met ses pieds de mon côté! / Il arrête pas de répéter le même mot dans mes oreilles!", on se désole de ne pas avoir de bouton "eject".
Si l'aller fut un des pires connus jusqu'ici, le retour en fin de soirée fut des plus...surprenants (allez comprendre pourquoi ils n'y avaient pas pensé plus tôt).
Mon raisonnable ado entraîna ses dociles (!) frères dans un jeu de mémoire dont la tournure loufoque détendit le trajet. C'est que dans leur petit bagage, ils s'apprêtaient à emporter...
Une tuque, un livre de grammaire à colorier, du Ritalin, une culotte rose, de l'argent, un cd d'Abba, de la racine d'alca (?), des flatulences (bien sûr!), une prothèse mammaire, une prothèse vaginale (euh...), une toilette (mes enfants sont bien des enfants!), du caca de vache, Linda Kalinowski, un Ouagadougien, un sorcier africain, une serviette sanitaire (c'est à peu près ici qu'on a perdu les plus jeunes), un nécrocacazoophile et un pyromasonécrocacazoophile.
C'est fou ce que le potentiel des préfixes a apporté comme plaisir au choix des dernières composantes des bagages de mes grands. C'est qu'ils se sont amusés en plus à définir de façon assez lucide les nouveaux types de déviances inventées...
Ces enfants et leurs petits bagages m'étonneront toujours.
5 commentaires:
MDR... Ils en ont de l'imagination!! Dans mon livre à moi, un "pyromasonécrocacazoophile" ça s'appelerait plutôt un "méchanfoqué", moins précis mais plus facile à prononcer.
Wow tout un jeu!! AHah! Je me roule par terre.
Tiens c'est drôle, nous aussi hier, avons vécu une aventure semblable à la vôtre. Toutefois, notre destination était moins noble: IKEA!
Mais les enfants étaient insupportables dans la voiture, y allant de « mange mes crottes de nez », « mets-moi doigt dans ton nez » et autres activités qui font rire les moins de 10 ans!
Et pour regagner un semblant de contrôle sur ce beau (mais tannant) petit monde, nous avons aussi joué au jeu de mémoire.
Malheureusement, le plus grand n'ayant que 8 ans, nous n'avons pas eu droit à des trucs du genre pyromasonécrocacazoophile! Le meilleur qui est sortit c'est zombie, sang chaud... On voit que l'Halloween se fait encore sentir!!!
Qui disait: Ce n'est pas la destination qui compte mais bien le voyage?!!!
Y a de quoi rendre le capitaine Haddock jaloux! :)
Est-ce que ça attire des recherches Google perverses, "pyromasonécrocacazoophile"?
;-)
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