Ces derniers temps, j'ai entendu à plusieurs reprises dire dans différents contextes que les enfants étaient ingrats alors que de façon générale, je trouvais les miens plutôt reconnaissants. Par le passé, j'exigeais qu'ils remercient pour une sortie spéciale, qu'ils prennent la peine de téléphoner pour remercier lorsque quelqu'un leur donne quelque chose par notre biais et qu'ils ne sont pas présents (cela me gênait terriblement lorsque ma mère me faisait faire cela).
Je n'y pense plus toujours mais eux, habituellement, me devancent et prennent le téléphone et pensent remercier pour le souper au resto, la crème glacée, le film loué, le dessert spécial, etc. Ils ne sont pas infaillibles mais remarquent les attentions qu'on n'est pas obligés de leur offrir.
Depuis notre retour de vacances, je me trouve plus patiente et plus enjouée. Sauf hier. Les enfants étaient énervés, se provoquaient, se faisaient crier (mes oreilles sont intolérantes au bruit), rapportaient, me faisaient répéter. J'ai donc haussé le ton à plus d'une reprise.
J'avais tout de même pris la peine de leur cuisiner des muffins au retour de l'école, de leur préparer une raclette (ils sont habituellement fous de joie devant leur repas préféré), Bébé n'avait pas fait de sieste, était donc très irritable et cherchait à régir la fratrie (qui protestait devant le mini boss-des-bécosses, qui pleurait doublement de contrariété), Tout-Doux et Coco jouaient, comme toujours, les incorrigibles et quasi permanents ennemis, Grand-Homme était absent, les enfants n'ont presque pas touché mon repas et la soirée s'est finie grognonne pour à peu près tout le monde, moi la première.
La cerise sur mon sundae: mon grand (pesant toujours ses mots avec moi) m'a affirmé alors que je l'envoyais dans sa chambre pour un sarcasme non apprécié que ce qu'il s'apprêtait à me dire n'allait certainement pas me plaire mais que mon attitude n'était vraiment pas agréable ce soir.
L'insulte finale après le travail que je m'étais imposé pour leur préparer un régal.
Je m'apprêtais à cris*er (pour le rebel Voyou qui se plaint de mon langage trop soigné) mon camp de la maison dès le retour de Grand-Homme pour aller cuver au cinéma toute seule ma désolation d'avoir des enfants aussi ingrats que ceux des parents que j'avais entendu se plaindre.
Finalement, chose étonnante, mon aîné est venu s'excuser de m'avoir blessée (sans rajouter de "mais" à son excuse, fait doublement exceptionnel).
Je suis finalement sortie avec mes deux grands (réconciliée avec l'aîné). Nous avons terminé la soirée à la librairie, où ils ont dépensé avec bonheur les cartes-cadeaux reçues pour Noël. J'en ai profité pour acheter de nouvelles chaussures à Grand-Charme et un manteau de printemps pour petit Fred.
Ils ont pensé dire merci pour la courte séance de magasinage. J'aime penser qu'ils sont récupérables.
3 commentaires:
Ça doit être doublement frustrant quand on sait combien il est difficile de rependre 'le beat' après une semaine de vacances.
Ca ressemble a chez nous...
Ça me fait tout drôle de te voir parler de sieste... nos fils ont le même âge et ça fait plus d'un an qu'ici le mot sieste n'est plus utilisé...
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