Ces sept derniers mois, j'ai dû me rendre à Ste-Justine à maintes reprises pour la chirurgie, l'ergothérapie et le suivi pour le doigt coupé de Grand-Charme ainsi que pour la dent de mon tout-petit (qui s'est pété la fiole solidement en tombant au point où une de ses dents d'en-avant est complètement rentrée dans la gencive, sectionnant le nerf de la dent d'à-côté et possiblement celui de deux autres dents encore sous observation).
Trop souvent au début, je pestais de devoir me taper le traffic le matin pour m'y rendre, de devoir trouver un stationnement dans ce quartier pas évident de la ville. Je pestais (et peste encore) devant les interminables heures d'attentes en chirurgie plastique malgré l'excellence du service offert et l'indéniable compétence de la chirurgienne.
Chaque fois cependant, j'en ressors émue et reconnaissante d'avoir des enfants en parfaite santé qui doivent s'y rendre pour quelque chose de mineur. J'ai alors honte de me plaindre pour quelque chose d'aussi futil que la dense circulation ou les quelques heures investies. J'en ressors bouleversée d'y croiser des enfants handicapés, condamnés ou dépendants à vie de médicaments alors que leur attitude est cent fois plus positive que la mienne.
Leçon d'humilité renouvelée pour mon exigeante personne.
2 commentaires:
Grande-Dame, ce billet me touche particulièrement car je fréquente régulièrement l'hôpital des enfants. Pour ma part, je peux dire que la fragilité de ces enfants me boulverse grandement. Toutefois, il y a aussi ce courage et cette étincelle qui brille dans leur yeux. Et cela, ça m'inspire et me nourrit à chaque fois!
Je trouve étrange ce message de ta part... après tout ce que tu as vécu...
Je comprends que tu sois contente d'avoir des enfants en santé, mais la vie t'a fait vivre un drame tout aussi atroce que ce qui est vécu par ces jeunes malades... (sinon pire)
et tu trouves moyen de remercier la vie...
je te trouve très forte et tu m'impressionnes encore et toujours !!
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