lundi, janvier 21, 2008

Les échecs

Qu’est-ce qu’un échec?

Une perception désolée de n’être pas parvenu au bout d’un projet ou d’une réalisation?

Un sentiment désagréable qui se fera fardeau tant que l’on ne parviendra pas à l’accepter?

Le regard que porteront les autres sur une situation que l’on n’a pas su maîtriser comme on l’aurait souhaité?

Notre orgueil écorché?

L’humiliation d’être tombé?

Si le projet non mené à terme ne génère pas d’amertume chez soi, doit-on le considérer quand même comme un échec?

Une réussite est-elle nécessairement plus pédagogique qu’un échec?

À partir de quel critère (établit par qui?) considère-t-on un échec comme tel?

Enracinée ce matin dans l’entrée de la garderie, j’ai pris conscience que je ne percevais pas mes projets non menés à terme comme des échecs.

Ma relation avec le père de mes quatre aînés (qui a duré neuf ans et demi), quoique lui l’estime ainsi, ne représente pas un échec pour moi. Parce qu’elle était vraie et sincère, je respecte énormément la relation que j’ai vécue avec lui. Bien que douloureuse, notre rupture fut nécessaire à ma survie. Et bien qu’elle fut une fin, elle fut aussi le début d’autre chose de positif à plusieurs niveaux.

Ma maîtrise avortée ne fut pas un échec. Elle fut le germe d’un peu de sagesse chez moi : celle de savoir enfin respecter mes limites, quitte à renoncer à un projet qui me stimulait.

Le sabordage de mon entreprise ne fut pas un échec, même s'il me désolait et que la décision ne fut pas facile à prendre. J’ai appris beaucoup de la gestion, de la comptabilité, du droit des affaires, du réseautage et surtout, de mes besoins réels (que j’occultais) durant cette période. J’ai appris à me connaître davantage. Le sabordage de mon entreprise m’a permis de demeurer fidèle à moi-même en dépit de ce que tous ceux qui y avaient cru ont pu penser. Ce fut un très bel exercice d’humilité.

Les échecs sont-ils uniquement un sentiment? Une perception personnelle? Ou encore, dans mon cas, une forme de déni? Les échecs sont-ils des nécessités de tomber pour apprendre à mieux se relever?

11 commentaires:

Véro a dit...

je dirais que les échecs sont la nom réalisation des attentes que nous avions... ce ui fait que tu as du courage ou non c'est de pouvoir se relever et apprendre de la non réalisation des attentes que tu avais!

Et je dirais qu'encore là c'est une question de perception!

Anonyme a dit...

L'échec fait grandir, mais pour cela il faut le savoir.

Ta manière de voir l'échec est très bonne, car tu sais aller chercher le positif dans ces moments difficiles que la vie nous amène. Tout nous apprend dans la vie.

Caro et cie a dit...

Je ne crois pas vraiment au terme ÉCHEC... Je crois plutôt qu'à certains moments, nous nous trouvons à la croisée de chemins et que nous devons en choisir un. Et parfois ça veut dire abandonner quelque chose.. L'important c'est d'avancer, d'être sur de ses choix...

byebyexx

S@hée a dit...

L'échec n'est qu'une vue de l'esprit... tout comme la réussite.

Anonyme a dit...

Pour notre esprit il n'y a pas d'échec...c'est notre barême humain, façonné de perceptions et de jugements qui donne le qualificatif d'échec.

Tu vis, essai des choses, t'amuse à expérimenter. Et tu fais un constat. Il faut tenter d'être neutre..un peu comme on dirait à un enfant qui joue au baseball qu'il n'a pas eu d'échec parce qu'il n'est pas le joueur numéro 1.

Anonyme a dit...

Ma vision ? C'est un jeu. Au demeurant, les pions bougent, se déplacent et, si plusieurs paramètres sont pris en compte, la partie a un "gagnant", quelqu'un qui a eu un moment de concentration plus élevé, quelqu'un qui avait plus d'expérience ou un autre qui désirait tellement y arriver... Les échecs sont un simple damier, avec de simples pions. Si on y gagne, comme si on y perd, rien de notre vie ne sera chamboulé irrémédiablement. On a qu'à rejouer ! Je crois que c'est la crainte d'un jugement extérieur qui rend l'échec si difficile.
Garth Brooks : "I could have miss the pain, but I'd have to miss the dance..."

Mi-trentaine a dit...

Moi aussi j'ai du abandonner ma maîtrise et ce ne fut pas une décision facile. Cela m'apportait beaucoup, autant sur le plan personnel que professionnel. Toutefois, j'aime croire que ce ne fut pas un échec. Au contraire, combien de mères souhaitant poursuivre leurs études, qui travaillent à temps plein et qui ont des jeunes enfants tentent leur chance? ... J'y vois plutôt une preuve de détermination et un brin de folie!!!

Méli a dit...

Belle réflexion, l'important, c'est de continuer toujours à évoluer à grandir, à partir de ce qu'on vit, que ça soit positif ou négatif, il faut en tirer ce qui peut nous aider pour faire mieux à l'avenir...

Marie Eve a dit...

Bravo

Anonyme a dit...

Merci, tout simplement.

Anonyme a dit...

Je suis en train de me demander si je devrais laisser tomber ma maîtrise.. je ne m'y sens pas à ma place. Je suis heureuse de savoir que d'autres personnes abordent la vie différemment que ce qui est véhiculé dans notre société, à savoir une dichotomie bien/mal, échec/réussite, bon/mauvais.

Merci d'avoir partagé votre réflexion avec nous!
catherine