J'explique aux enfants que ma cousine vit une période difficile et qu'il faudrait bien faire quelque chose pour elle. Je me sens un peu loin et impuissante. Je pense à une autre cousine qui s'était sentie impuissante envers moi lorsque Thomas est décédé et qui s'était mise à préparer des tartes et des plats pour ma famille (on avait fait la même chose pour elle lors d'une épreuve) pour se rendre utile. Tant de proches ont encore tant de délicatesses pour nous!
J'avais idée de lui préparer quelques repas. J'appelle donc ma tante, vois ce qui serait le plus utile pour sa fille, la croyant encore hospitalisée. Elle me suggère de préparer des desserts. Parfait. Si c'est ce qui fait plaisir aux enfants et allège la mère...
J'annonce à mes mousquetaires que durant les prochains jours, je préparerai des tartes pour S.
Bouches bées, ils m'écoutent me soucier, posent quelques questions, se rassurent puis retournent jouer.
Tout-Doux (grand amateur de mes trop rares tartes) vient me voir, s'inquiète: 'Est-ce que tu vas en préparer aussi pour nous?'
-Je ne sais pas. Ma priorité, c'est S. Elle en a plus besoin que nous.
Il amorce une hésitante insistance: 'Oui mais nous ...", puis se ravise. J'entends dans ma tête la suite: '...aussi, on aime ça des tartes et tu n'en fais pas souvent."
Je suis fière de lui qu'il se soit tu. C'est peut-être comme ça que nait l'altruisme; à partir du moment où l'on se rend compte qu'on peut parfois mettre un peu de coté nos gâteries et notre confort pour quiconque vit une épreuve un peu plus hard que la nôtre.
Note: Ce n'est pas la première fois que je vous parle de gestes d'altruisme qui m'ont particulièrement touchée, certains plus que d'autres parce que venant de personnes moins proches. Je nous trouve choyés parce que bien soutenus. Combien de gens ont réellement des appuis solides pour offrir du support lorsque nécessaire?
1 commentaire:
Je crois que l,éducation offre cette posibilité et l'exemple... C'est tout à ton honneur!
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