dimanche, janvier 04, 2009

Le réveillon du Jour de l'An

Ma célébration préférée de l'année. Plusieurs membres de ma famille se rejoignent chez mon parrain et ma marraine, des gens chaleureux et accueillants où la simplicité et la gaieté règnent.

En route pour les Cantons de l'Est, on cherche désespérément un poste de rigodons à la radio (mais pourquoi diantre les radios ne diffusent-elles pas systématiquement des rigodons le 31 décembre?) quand on oublie les cd de La Bottine Souriante ou du Bébert Orchestra. Quand on finit par en trouver un (poste), c'est toujours un poste régional qui griche mais on fait avec et on se tape sur les cuisses pendant les chansons à répondre aux paroles parfois grivoises et amusantes tandis qu'ado et pré-ado se moquent des vieilles chansons québécoises.

En arrivant dans la parenté, je m'étonne chaque fois des ados que deviennent les enfants de mes cousins-cousines, on dépose le/les plat(s) qu'on a apporté(s) et on s'installe pour le Cribble (pour lequel on doit me réexpliquer les règles chaque année). Mon oncle Paul sort sa guitare, mon cousin Jimmy son clavier, on chante et rit tandis que des cliques d'enfants s'organisent et disparaissent dans la grande maison.

Depuis l'an dernier, je regarde et écoute mon oncle et le coeur me serre de penser que mon père et lui étaient complices dans la musique, que si mon père avait été là, il aurait joint sa voix et ses accords à la musique d'oncle Paul. Je regarde mon parrain et vois tellement en filigrane l'image de mon père, ses expressions et ses yeux pendant la musique (ils étaient de vieux complices de l'adolescence)!

Lorsqu'arrive minuit, je tente de maîtriser de mon mieux l'émotion qui me gagne. C'est, chaque fois, une nouvelle année sans mon beau Thomas qui s'entame. C'est une année de plus qui me sépare de mon drame, une année de plus où il me manquera cruellement un enfant, une année de plus à imaginer en vain comment il aurait grandit, quelles seraient ses passions, ses expressions, sa chaleur, ses habitudes, sa personnalité. Cette année 2009: celle où il ne soufflera pas ses cinq bougies, celle où je ne l'inscrirai pas à la maternelle pour septembre.

Malgré tout, à minuit, tout le monde se souhaite sincèrement la bonne année, moi compris. Même si je déglutis de travers dans mon bilan intérieur, le réveillon demeure ma célébration chouchou.

1 commentaire:

Pur bonheur a dit...

Bonne année 2009 à toi, Grande Dame , ainsi qu'à ta famille. Il y aura toujours des dates difficiles à passer, mais il faut aussi se rappeler des bons moments passés avec eux, nos chers disparus. C'est ce qu'ils voudraient s'ils pouvaient venir nous le dire.
Bises de tout coeur xxx