samedi, juin 16, 2007

Symbolique de la page titre

Plus que deux semaines pour rédiger les deux derniers travaux d'un cours qui s'éternise et me siphonne depuis des mois par mon désengagement à son égard.

Le contenu est intéressant, mais je suis ainsi, je procrastine jusqu'à la dernière minute, jusqu'à ce que la pression devienne à ce point forte que je me mette à rédiger de façon torentielle.

Le pire est de me motiver à commencer. Même si je n'ai qu'une idée approximative du sujet du travail, l'ampleur du boulot ne me stresse pas. C'est mon inaction qui me tue.

Il me suffit pourtant de rédiger la page titre pour que tout le reste coule de lui-même. Ce n'est qu'une page blanche avec les infos habituelles: date, nom, numéro de groupe, nom de la tutrice, sigle du cours, titre bidon.

Rédiger la page titre est tellement porteur de sens que j'ai l'impression, une fois que c'est fait, d'avoir déjà rédigé les trois quarts du travail. Rédiger une simple page titre crée chez moi de façon prématurée un élan de triomphe considérable et gonfle mon narcissisme estudiantin, suscite cette quête du sentiment d'accomplissement merveilleux qui fait que je ne suis plus arrêtable.

Puis, je me relis, je me sens aussi brillante que légère lorsque j'envoie le tout à l'impression et me voilà à nouveau une femme libre et sans contraintes.

La page titre préparée signifie la première brique, le premier pas, le début de la fin de ma procrastination.

Je viens d'allumer mon portable.

Au boulot!

8 commentaires:

Anonyme a dit...

On est toutes les mêmes (et tous ?). Je travaille depuis une bonne vingtaine d'années à la maison et quand il faut "rentrer" dans un dossier, il devient soudain urgent d'aller pendre le linge qui est dans la machine. Quand je suis "dedans", le linge peut bien se pendre tout seul ou rester pour le reste de la journée dans la machine.
Aujourd'hui dimanche, je dois faire un truc perso très rébarbatif et psychologiquement difficile (une histoire de tableaux des dépenses pour prouver à l'Homme de ma vie que non on n'a pas assez de sous pour faire ce qu'il a envie de faire). J'ai donc trouvé urgent de répondre longuement à un mail de boulot envoyé vendredi par quelqu'un qui n'est pas à son travail le dimanche et puis avant de fermer internet, j'ai été "traîner" sur les blogs et maintenant...
Bon allez au boulot.

Anonyme a dit...

Oh ! En ce moment même, je vis la même même même affaire. Piteuse, j'ouvre mon document, j'assemble tout ce dont j'ai besoin pour rédiger ce dernier travail avant les "vacances" d'été et puis paf et glong et boom, plus rien. Que ma volonté affaiblie, 32 choses à faire sur ma liste, des titres sur un document, et rien à dire pour l'emplir...
:-)
Y'a pas à dire... "Au boulot", oui...

Pur bonheur a dit...

Je te comprends! On sait qu'on a quelque chose à faire, on y pense 10 fois par jour mais il nous manque la motivation . Je suis pareille avec ma tenue de livre. J'attends d'être à la limite avant de m'y mettre. Et quand je me décide ,j'y passe une journée entière.

Marchello a dit...

On est ben tous les mêmes. Je me reconnais dans tes propos. Ça doit être un signe d'intelligence.

Unetelle a dit...

Grande Dame, j'ai une confession à te faire. J'ai tellement honte. Je t'ai joué un vilain tour la semaine dernière alors que j'étais de passage au Hilton de Québec. Je m'emmerdais toute la soirée seule devant mon ordi.

Comment t'avouer...

Gilles, c'était moi. Je voulais t'en parler le lendemain mais j'ai oublié ma blague. Ce n'est qu'en jardinant que je me suis souvenue... C'est horrible de t'avoir laissé chercher si longtemps. J'avais vu une photo de toi avec tes lunettes.

J'espère que tu dormiras mieux.

Grande-Dame a dit...

Vilaine Madame une telle, vous pouvez vous vanter de m'avoir fait cogiter! Votre repentir me fait sourire ce matin. Je dormirai désormais mieux.

Toutefois, j'ai beau chercher, je ne vois quand vous auriez pu voir une photo de moi. C'est moi qui vous aurais montré ça?

Aurais-je commis une erreur stratégique? :-P

Anonyme a dit...

C'est tellement gentil de ne pas m'en vouloir! Je vous imaginais chercher qui pouvait bien se faire passer pour cet horrible Gilles... et moi qui avait tout simplement oublié!

La fameuse photo, tout comme la jolie amie blonde , m'ont été dévoilés lors de votre anniversaire de 30 ans!

Grande-Dame a dit...

Pourquoi faut-il toujours une mère, aussi bien intentionnée soit-elle- pour sortir les photos où on a l'air le plus fou? Hm? :-)

PS Je ne replace vraiment pas l'amie blonde...