Être parent se traduit souvent par de petites et majeures confrontations avec son enfant.
Si je suis une mère ferme et exigeante sur certains points, une argumentation bien ficelée et/ou trop émotive de la part de mon enfant ruine ma volonté à tenir mon idée première.
Mes garçons sont devenus maîtres dans l'art de négocier, parfois à ma grande exaspération.
Même le petit s'y met déjà.
Notre combat des dernières semaines: obtenir des nuits de sommeil décentes (pour pouvoir s'en permettre de plus indécentes). Traduction: dormir sans parasite nocturne qui vient nous rejoindre dès une heure du matin avec Doudou, verre de lait, stock de petites voitures et toute sa mignonneté.
Par le passé, à force de persévérance, nous sommes venus à bout de deux longs et pénibles épisodes de ce genre pour garder notre petiot hors de notre bulle conjugale.
Depuis un mois, son insistance pour dormir avec nous peut se traduire par cinq aller-retours dans notre lit entre une heure et sept heures. Notre stock de sommeil s'en trouve largement affecté.
Il y a quelques jours nous avons décidé de sortir la barrière pour emprisonner le fugitif dans sa chambre pour la nuit. À elle seule, elle est un fantastique dissuasif et diminue la sollicitation parentale.
N'empêche que la nuit dernière, nous avons eu droit à de nouveaux arguments pour gagner le confort inégalé du lit de papamaman:
* "Maman, yé où mon lait? Moi veux mon lait!"
* "Viens prendre moi maman, okay? Okay maman? Viens prendre moi! Okay?" (ceci prononcé sur un ton suppliant auquel j'ai miraculeusement résisté)
* "Le lion fait peur à moi (cris et pleurs)! Le lion fait peur à moi!" (celui-là devient régulier)
* "Y a un ouin-ouin-ouin (maringouin) dans ma chambre. Le ouin-ouin-ouin veut piquer moi! (cris d'horreur) Maman! Viens prendre moi!"
* "Boboooo! Moi l'ai un bobo sur ma laaangue. Bobooo! Papaaa! Viens prendre moiiii!"
* "Moi l'ai un bobo sur mon doigt (attente). BOBOOOO! Viens donner un misou maman!"
* "Veux faire dodo dans le lit de maman. Moi veux faire des tolle-tolle. Prendre moi maman!"
Incroyable, mais nous avons résisté durant plus de DEUX heures à cette série d'appels de détresse livrée avec différentes variantes dans la plainte et la chronologie malgré notre épuisement. Nous lui avons bien fait quelques visites (dont un petit moment où je me suis endormie auprès de lui) pour le rassurer mais tout cela sans qu'il ne sorte de son lit. Un exploit. Même si les arguments de ma marmaille ne sont parfois que leurre et que je me sais maternellement lucide, reste qu'il n'est guère facile de résister à ces appels du coeur.
14 commentaires:
Va falloir 'tenir ton bout' si tu veux arriver à quelque chose! Sans parler de bébé qui va arriver dans quelques semaines et qui lui te tiendra réveiller une partie de la nuit.
J'ai réglé ce problème avec fiston entre 3 ans et 4 ans en lui faisant croire qu'il y avait une souris dans ma chambre et que j'avais installé plein de trappes partout. Je lui ai recommandé de ne plus venir car il risquait de se faire pincer les orteils. Il a compris mais au lieu de rester dans sa chambre, on le retrouvait couché en boule sur le tapis devant ma porte de chambre!!! Il faisait tellllllement pitié! Mais j'ai tenu bon et il a fini par rester dans son lit. Bonne chance.
Mes six enfants grouillaient tellement lorsqu'ils dormaient que la question fut toujours réglée pour moi: impossible de dormir avec toi tu bouges trop et je ne dors pas! Peut être que le fait que ce soit si clair pour nous, a fait que les enfants se sont très peu essayés là dessus... Par contre je me suis aussi levée de nombreuses fois pour l'eau, les pipis, les bibites, les bobos et toutes les angoisses nocturnes nécessitant absolument un «colle-colle» maternel...
Disons que malgré le côté mignon de la chose, j'apprécie maintenant grandement mes entières nuits et notre intimité! Je crois que pur bonheur a absolument raison, il faut que tu récupère tes nuits avant l'arrivée du bébé! Surtout que ce serait plate que ton petit associe la venue du bébé comme étant celui qui lui a enlevé ses privilèges nocturnes (tu ne pourras vraiment pas doublement manquer tes nuits!)
As-tu pensé à le coucher avec un grand frère (ou dans la même chambre)? Les miens ont tous dormi en paire jusqu'à leur six-sept ans environ...
Bonne chance!
France
Ah mon dieu, comment ne pas craquer. Je n'en ai qu'un seul et j'ai de la difficulté à ne pas craquer la nuit quand il dit : Maman, bobo, papa, bobo, papa, apprendre ... Ouf! Ce qu'ils nous tiennent par le bout du nez ces petits ( et grandes ) choses :P
L' amour point. Et pour cela il faut parfois s' entêter à persévérer...
S' endormir à ses côtés... Tiens, j' me sens moins seule là ;)
Continuez et persévérez. Car, si ce n'est pas fait maintenant imagines ce que ce sera quand le bébé sera la. Gardes la barrière et tes positions plus ferme!
Quand il verra que vous ne cédez plus, il dormira. Et peut-être même que ça le rassurera? As-t-il chaud? froid? faim? Procédez par élimination. (Au besoin, je peux préparer un élixir pour les lions et les maringouins qui n'ont pas de nom.)
Demandes-lui le nom du lion et dis-lui qu'il est son ami qui veille sur lui (ça avait fonctionné avec ton frère).
Et puis grand-homme, pourrais peut-être essayer avec une belle grosse
voix masculine, ça nuirait pas!
Ouf! Bonne nuit ma chérie et j'espère que tu dormiras bien!
Continuez et persévérez. Car, si ce n'est pas fait maintenant imagines ce que ce sera quand le bébé sera la. Gardes la barrière et tes positions plus ferme!
Quand il verra que vous ne cédez plus, il dormira. Et peut-être même que ça le rassurera? As-t-il chaud? froid? faim? Procédez par élimination. (Au besoin, je peux préparer un élixir pour les lions et les maringouins qui n'ont pas de nom.)
Demandes-lui le nom du lion et dis-lui qu'il est son ami qui veille sur lui (ça avait fonctionné avec ton frère).
Et puis grand-homme, pourrais peut-être essayer avec une belle grosse
voix masculine, ça nuirait pas!
Ouf! Bonne nuit ma chérie et j'espère que tu dormiras bien!
Continuez et persévérez. Car, si ce n'est pas fait maintenant imagines ce que ce sera quand le bébé sera la. Gardes la barrière et tes positions plus ferme!
Quand il verra que vous ne cédez plus, il dormira. Et peut-être même que ça le rassurera? As-t-il chaud? froid? faim? Procédez par élimination. (Au besoin, je peux préparer un élixir pour les lions et les maringouins qui n'ont pas de nom.)
Demandes-lui le nom du lion et dis-lui qu'il est son ami qui veille sur lui (ça avait fonctionné avec ton frère).
Et puis grand-homme, pourrais peut-être essayer avec une belle grosse
voix masculine, ça nuirait pas!
Ouf! Bonne nuit ma chérie et j'espère que tu dormiras bien!
Aarg, c'est terriblement mignon, et c'est incroyable les divers stratagèmes utilisés... soif, bobo, envie de coller, menace extérieure et potentiellement dangereuse (*ahahaha*)... mais tout de même, moi, je rêverais de bouchons, même si je suis sûre que je serais incapable, "au cas" où ce serait réellement grave ;o)
Je penche du même côté que tout le monde, il faut dormir avant l'arrivée de bébé! ;o) Mais comment, ça....?
Maman vient prendre moi... de si petits mots qui pourtant viennent nous revirer à l'envers le coeur de mère !!
Persévérance Grande Dame. Vous y arriverez avec celui là aussi. :)
OMG, moi qui trouve déjà difficile que Thomas pleure dans son lit parce qu'il veut du lait/qu'on le prenne à 4h du mat (il a 11 mois). Je vais virer folle si en plus je dois résister aux 'maman prendre moi'...
Je te souhaite toute la résolution du monde! (et quelques bonnes nuits de sommeil aussi)
Amièle
Je vais te faire rire sans doute mais j'ai vu l'an dernier dans "Drôle de video", un enfant comme çà qui manipulait dans son lit le soir,et un père qu'il n'écoutait pas.
Ils ont eu une excellente idée: le papa s'est mis une perruque sur la tête et en changeant sa voix lui dit simplement mais fermement que c'était le temps de dormir. Il fallait voir le bambin; vroummm! Il se couchait instantanément à la vue de cet inconnu, sans broncher ni pleurer!
Pour ceux qui ont le sens de l'humour. À essayer!
C'est si bien dit de la part d'anonyme... Il faut que tu gardes ta "position", car tu dois réussir à faire tomber les petits caprices que ton p'tit dernier te demande avec tant d'énergie!!
Lâche pas...même si c'est si dur d'être parfois une MAMAN!!! :)
Bonne nuit...:P
Tenir notre bout, voilà notre défi!
C'est si facile de céder à un petit enfant qui nous réclame avec ses entrailles et son habileté à nous chatouiller la fibre de la culpabilité, aux petites heures du matin de surcroît!
France, notre bonhomme n'est pas de tout repos dans notre lit mais nous sommes tellement claqués que trop souvent il s'endort avec nous et nous endurons les coups de pieds et l'envahissement. :S
La maman, je ne suis donc pas la seule mère 'faible"? :P
Tiens en lisant les commentaires, il me revient un truc fort efficace utilisé dans cette étape nocturne, aussi transitoire qu'épuisante si elle s'éternise... Un soupçon de culpabilité, ou du moins de conscientisation des concéquences du manque de sommeil des parents... Genre, non mon grand pas de parc ce matin car tu ne m'as pas laissé dormir et là je suis fatiguée... Ou genre demain on fait telle ou telle activité SI tu me laisses dormir, sinon on devra rester tranquille à la maison pour que je me reposes... Enfin tu vois le genre. J'ai fait ça avec tous mes enfants et si je me souviens bien c'était vers 2-3 ans...
Un peu culpabilisant comme méthode, mais efficace!
Mais les vrais trucs, tu les connais bien... (P.S. enregistre le c'est trop cute!)
Bonne nuit!
France
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