mercredi, février 06, 2008

Les rituels et les dépendances

Depuis un temps, je songe à écrire un billet sur les rituels. J'aime les rituels. J'ai entendu ce matin à la radio que les rituels agréables étaient une composante importante du bonheur. Il est vrai que mes rituels font partie de mes moments de bonheur.

J'aime aller rédiger au café. Être anonyme dans un endroit chaleureux et familier. Boire un café latté, aussi, sans voir les traîneries de la maison. Allumer des bougies dans la maison. Me coller contre mon homme en regardant un film. Aller rejoindre mon amoureux pour dîner, voler cet instant à la course folle de la journée et en jouir. Apprécier les moments de solitude en voiture pour cogiter.

Je me suis demandé parfois à quel moment un rituel agréable devenait une dépendance et si la dépendance était menaçante dans la mesure où elle était positive. Je ne crois pas être dépendante de quoi que ce soit d'autre que l'amour, mes enfants et Internet. J'apprécie le café latté, les apéros, l'écriture. En suis-je dépendante pour autant? Ce sont des plaisirs agréables à insérer dans des rituels et je n'aime pas en être privée. En fait, j'aime savoir que je peux en profiter, même si je ne le fais pas. Cela me donne une impression de liberté.

À quel moment le plaisir de prendre un verre de l'alcoolique devient-il une dépendance? À quel moment le plaisir de recevoir de l'affection devient-il une dépendance pour le dépendant affectif? La ligne peut sans doute être très mince entre les deux...

3 commentaires:

S@hée a dit...

Je crois que les habitudes glissent dans la dépendance quand il y a la composante de la douleur.

Douleur si on ne le fait pas (besoin de boire, besoin de l'autre), et douleur créée par le geste.

Anonyme a dit...

A la suite de ton dernier paragraphe sur les rituels et dépendances, je te référerais à ton article sur "Tous dysfonctionnels"...la ligne est très mince, le fil d'or comme on dit.

Ton gentil minet "dépendant affectif" te témoigne actuellement , semble t-il même plus qu'à l'habitude un débordement d'hormones affectives. Peut-être sent-il la St-Valentin qui s'en vient. Avec le gentil caractère qu'il a avec les petits chenapans qui se le volent, il vient sans doute chercher auprès de toi un peu de compréhension. Plus, je dirais, il t'amène une douce affection parce qu'il sait qu'actuellement, tu as besoin d'un surplus d'énergie pour deux.

Ma question devient qui est le débiteur de qui?

Ce qui est intéressant avec les chats c'est justement leur caractère différent. Comme disait ta grand-maman "Ce sont vos différences qui font que ce n'est jamais ennuyant." Mais les chats comme les enfants ont besoin aussi d'un maître qui éduque.

Tella a été un peu offusquée de l'attribut de "Tigresse", mais je l'ai rassuré..."Je lui ai dit que dans une autre vie, elle était en effet, une "Gardienne" et qu'elle n'avait pas à se sentir toujours menacée, moi je l'aimais quand même.

Que veux-tu, ma chérie, avec certains chats c'est plus difficile, c'est parfois comme avec des humains, il faut s'armer de patience.

Et continue de chérir tes doux rituels s'ils sont synonys de joie, pourquoi faudrait-il y échapper?

Anonyme a dit...

Voilà, Sahée m'a enlevé les mots de la bouche. Lorsque nous nous rendons compte que nous poursuivons le "rituel" par automatisme c'est qu'il n'est plus apprécié mais est passé dans la forme d'un besoin de se sécuriser par lui inconsciement....

Aussi, lorsque nous ressentons de la frustration profonde à ne pas pouvoir vivre le rituel pour une raison ou pour une autre....

Bref, on doit pouvoir se passer de rituels sans que cela n'engendre de mal...

selon moi....