Je n'ai pu résister. Si j'ai pu tenir tête à plusieurs livres traitant d'un aspect précis de la mort et de la vie qui en émane depuis que j'ai commencé à écrire le mien, j'ai succombé à celui-ci.
Étrange comme certaines situations peuvent nous être familières. J'ai été frappée, à la lecture de ce livre, par plusieurs similitudes avec mon propre drame en dépit du fait qu'il soit légitime de penser que toutes les morts d'enfants possèdent un dénominateur commun, que toutes les grandes souffrances sont liées entre elles.
Cette petite Marie est décédée aussi subitement que Thomas puis s'est retrouvée dans le même hôpital (d'accord, ce n'est toujours bien la faute de personne si nous habitons la même ville!). L'état décrit par l'auteur -le papa, au constat de la mort de son enfant, je le connais. Sa vision de la mort, de ce qu'il y a "après", elle est également mienne. Étonnamment, la ressemblance physique entre Marie et Thomas m'a fouettée.
Aussi, j'ai été soulagée: l'approche, le style de Christian Tétrault sont différents du mien (ce que je ne cesse de craindre).
C'est un livre tendre, beau, touchant à souhait.
Merci, ma très chère Momz.
7 commentaires:
j'écoutais la pub radio et j'avais envie... maintenant, j'ai le besoin de le lire...
merci
Je vais probablement le lire aussi.. ça fait deux personnes qui font de bonnes critiques de ce livre...
J,ai entendu ce papa à la radio et c'était beau, tendre ce qu'il racontait et ça m'a fait tellement penser à toi dans sa vision des choses
tendresses
Je viens de voir l'auteur à Tout le Monde en parle. Vingt-deux ans depuis la mort de sa petite fille. Cette épreuve a soudé son couple, dit-il, parce que seul elle pouvait comprendre sa douleur à lui et seul lui pouvait comprendre sa douleur à elle. Il se décrit comme un homme profondément heureux. Il dit pleurer encore la mort de sa petite fille et qu'il veut conserver ces larmes à jamais parce qu'elles signifient que sa petite fille est toujours présente. Ils ont fait un autre enfant presque immédiatement, même si la libido n'était pas tout à fait là, dit-il. Une belle entrevue.
Je viens tout juste d'en faire l'achat sur le site de Renaud Bray et je ferai de même avec le tiens lorsque je pourrai et saurai où me le procurer.
En écoutant Tout le monde en parle j'ai justement pensé à toi quand ils parlaient de ce livre. "Faites qu'il n'empêche pas Grande Dame d'écrire le sien!"
Bien contente que ça ne soit pas le cas. Et je vais lire ce livre aussi, qui a l'air très bien.
Je venais te lire plus fréquemment auparavant, mais faute de temps (et pas d'intérêt), je le fais moins. Dimanche soir, j'ai pensé à toi devant ce très beau témoignage humain. Je me suis dit que tu étais chez toi, devant le petit écran, à vibrer aussi.
J'essaierai de rattraper mon retard !
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