Il est de ces semaines où être mère d'un ado qui sait tout, qui conteste tout, qui nie toute évidence, qui revendique TOUS les derniers mots me draine littéralement.
Heureusement, il existe des journées comme aujourd'hui où ledit ado est en congé et qu'on peut le traîner aisément (une fois qu'il a terminé de maugréer parce que son DS est confisqué, que son lecteur de mp3 est brisé et qu'il a une mère qui inflige des punitions exagérées) avec soi en voiture pour un long trajet. Sans frères, il devient plus difficile de narguer.
Seul motif pour rouspéter (ceci dit avec une profonde naïveté): la musique plate de sa mère.
Comment muscler la patience du fils? Lui imposer un cd et trois quarts avant de consentir à glisser le disque des niaiseries de François Pérusse qui fait tant son bonheur.
Pas énormément de dialogue, mais rire de nos numéros préférés respectifs dans des bulles qui s'effleurent, ça peut compter comme une complicité silencieuse, non?
***
Au bout du long trajet: mon père et ses beaux grands yeux lucides.
Il y a quelques semaines, ces mêmes yeux se voulaient vitreux, désireux de partir pour vrai, éteints, tristes, désespérés, souffrants. Cet après-midi, j'ai vu ces yeux clairs, posés, touchés de voir les siens, désireux de rentrer à la maison.
Je suis lucide et perspicace pour lire l'âme à travers les yeux. Ils me trahissent rarement.
J'ai aimé ce que j'y ai vu.
4 commentaires:
Je connais ça les ados...
Moi aussi j'écoute de la musique plate.
Mais je pense qu'il me trouve attendrissante à force.
Dire que quand ils sont petits ils sont si mignons et sentent si bon en plus!
Ibidem ici avec mes trois ados... Et fiouuuu... pour les yeux clairs et complices de ton papa!
La vie est belle et précieuse.
France
si contente....
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