mardi, juin 30, 2009

Venise, jour 2

Jour 2. Je n’ai presque pas fermé l’œil de la nuit après une belle promenade en bateau-bus et une marche longeant le Grand Canal. Des angoisses. Encore (et toujours).

En dépit de ma méga fatigue et du décalage, je n’ai dormi que quelques heures. J’enviais mon homme qui ronflait à mes côtés. J’appréhende la suite du voyage. La logistique chargée avec si peu de bras, la fatigue de tout le monde, le territoire inconnu et la difficulté parfois de se faire comprendre me stressent. En choisissant de venir avec les tout-petits, il fallait s’y attendre. Dire que je voulais emmener aussi les grands! La logistique aurait été monstres, même si plus souvent qu’autrement ils sont des aides plutôt que des charges.

Venise est ravissante, racée, « architecturement » magnifique, raffinée mais aussi dense, humide, étouffante. Nous avons dû aujourd’hui serrer la bride de Frédéric, qui courait dans tous les sens et que nous peinions à suivre. La main est désormais obligatoire dans les agglomérats de touristes. J’angoisse à l’idée de le perdre.

Nous expérimentons de nouvelles avenues pour manger écono. Essais-erreurs. Nous approchons de la bonne formule. À vouloir parfois tant économiser, on se donne un trouble inutile qui aurait bien valu quelques euros.

En après-midi, sommes allés marcher sur une place St-Marc bondée (je te dédie la photo, Dr. Maman
).

Visite du palais des Doges. Une immensité architecturale, des détails à n’en plus finir. Je n'ose imaginer le nombre d'artistes qui y ont travaillé et le temps investi. Majestueux n’est pas suffisamment puissant comme qualificatif. Mes grands auraient adoré les salles de l’armurier avec des épées, arbalètes, armures, boucliers, canons, lances, tunnels secrets, prisons. Ça aurait inspiré Fils Aîné pour ses confections d'armes de combat de Grandeur Nature!



Les rues et ruelles à Venise sont tellement étroites qu’elles deviennent facilement labyrinthiques et oppressantes. Heureusement que les plans existent!



Béatrice est une voyageuse hors-pair. Nous avons troqué l’écharpe (que j’ai du mal à nouer correctement dans certaines positions) pour le sac dorsal. Elle y est joyeuse, babille et observe du haut du dos de son papa.

Les vitrines sont alléchantes et colorées. En ne magasinant même pas, j’ai déniché trois paires de chaussures qui m’ont plu du premier coup (exceptionnel, ça). Que je n’ai pas achetées, faute de budget et par souci de ne pas nous alourdir davantage. Les boutiques de chaussures ici sont d'un tel magnétisme, on dirait qu'elles ont toutes été faites sur mesure pour moi! Je succomberai peut-être à une avant notre départ. Si j'ai déjà une ampoule d'avoir tant marché, même dans des souliers confortables, c'est signe que j'ai besoin de nouvelles chaussures, non?



Mon Tout-Doux serait ravi de voir que beaucoup de vitrines proposent des meringues bien plus colorées que celles que je sais faire. Il adore!

Nous en sommes à trois voyages en bateau-bus. Frédéric en a marre des bateaux-bus maintenant qu’il sait ce que c’est. Besoin de nouveaux stimulis. Ce qu’il réclame à présent, c’est rien de moins qu'une ballade en gondole.



Demain, nous quitterons la ville. J'ai apprécié l'explorer, il me tarde maintenant m'extirper de la masse pour me diriger vers les montagnes et les espaces plus verts. Venise manque d'espace. Tout y est condensé, même notre chambre est minuscule. Je suis heureuse de l'avoir vue mais j'y ai étouffe.

Le sommeil est difficile ici. Le seul qui arrive à dormir, c’est Grand-Homme-le-loir. Les enfants et moi ne nous sommes pas remis du décalage et nous nous réveillons au milieu de la nuit pour nous rendormir à l’aube seulement.

Béatrice dort déjà, mon homme aussi. Frédéric est exténué mais ne le sait pas. Il est au lit et vérifie avant de s’endormir : « Maman, est-ce qu’il y a des monstres en Italie? »

Tout le monde sait qu’il n’y a aucun monstre en Italie. Même le Grand Méchant cheval blanc ne s’est pas pointé une fois depuis notre arrivée.

3 commentaires:

Pur bonheur a dit...

Essaie de te détendre un peu ma belle et profites du voyage!
J'étais comme toi quand je suis partie en Suisse pour 10 jours laissant les enfants à ma mère. Je n'ai pas profité du voyage tellement ils me manquaient. Quand j'y repense...
Et puis tu vas voir. Le décalage horaire disparait après 2 jours.

Dr Maman a dit...

:-)

Merci pour les beaux souvenirs que tu me remémores!

Bonne chance pour le décalage, à chaque fois, j'ai peine à me supporter.. je t'admire avec les enfants!

Bonne suite du voyage!

Monica au Panama, en Alberta. a dit...

C'est nécessaire les nouvelles chaussures, t'as des ampoules ;o)))
Mon dieu que c'est beau!!!! ''Soupirs''