Nathalie m'a invitée à une partie de ping pong virtuel en me posant la question ping pong suivante: quel est le plus grand avantage à avoir une grande famille et le plus grand désavantage?
Le plus grand avantage est purement égoïste: je me sens riche. Mes enfants me rendent heureuse, ils me font rire, ils m'émeuvent, ils me rendent fière, ils mettent une fabuleuse fantaisie dans ma vie et pire encore (!), ils alimentent mon narcissisme maternel. Plus ils vieillissent, plus ils m'offrent la chance inouïe de découvrir leur incroyable potentiel et plus je suis submergée de bouffées de fierté de les avoir dans ma vie.
Je suis fascinée par le nombre de différents prototypes d'enfants que deux amoureux peuvent engendrer. Mes enfants sont tous différents, ont leur personnalité propre, des forces qui les distinguent, des faiblesses qui les rendent vulnérables et me font ressentir le besoin sauvage de les protéger.
J'aime les voir interagir entre eux. J'aime la dynamique de ma famille. Souvent, en écoutant parler mes enfants ou en les regardant agir, je souris de reconnaître l'influence de leur père, de leur beau-père ou de moi-même. Ils sont un beau reflet de ce qu'on leur inculque.
J'aime susciter les regards avec ma grande famille. J'aime sentir les regards se tourner vers moi et mes canetons qui suivent en grappe ou à la queue leu leu. Cela m'amuse, doublement si des commentaires sont sussurés pas très discrètement pas des gens scandalisés par le nombre. Je me sens alors délicieusement majestueuse Souveraine de la Nombreuse Marmaille. Il m'arrive de me retourner tout sourire pour commenter les commentaires avec ma plus tendre fierté.
Les désavantages? Hm, avoir une grande famille, ça tire du jus! Les moments de solitude et de tranquillité me manquent, la patience aussi, souvent. Je n'arrive pas à leur consacrer individuellement tout le temps qu'ils méritent. Je suis parfois expéditive et je m'en veux en me disant que les parents ayant des familles moins nombreuses ont sans doute plus de temps imparti à chacun de leurs marmots.
Je suis souvent inquiète qu'il arrive malheur à l'un d'entre eux. Malgré mon grand besoin de solitude, lorsqu'éloignée trop longtemps de mes mousquetaires, j'angoisse. Je m'imagine toutes sortes de scénarios horribles qui pourraient m'en enlever un. Je suis parano, louve excessive. Je n'ose imaginer l'état de folie qui m'engloutirait s'il fallait qu'il arrive malheur à un autre de mes Amours; je les aime tellement!
L'interminable lavage m'exaspère. Avoir six enfants (il fut un temps où j'étais encore plus héroïque!), c'est se taper deux fois plus de lavage qu'une famille type de deux adultes-deux enfants! Double de traîneries aussi. Le ramassage est toujours à recommencer. C'est désespérant de ne jamais voir le bout d'une tâche aussi lourde!
Voilà, si j'ai bien compris le principe, je renvoie à Nathalie la question que voici: le fait d'avoir des enfants a-t-il changé ta perception de toi-même?
Et je "ping pogne" à S@hée la question suivante: le fait d'être mère influence-t-il tes élans créatifs (peu importe leur forme).
9 commentaires:
Un très beau billet. Je n'ai qu'un enfant, mais je me retrouve dans plusieurs de tes paroles.
Grande Dame, vous m'enlevez les mots de la bouche, tout pareil, tous vos mots sont aussi les miens !
J'imagine un peu ce que ça peut être de se faire regarder. Ça m'arrive aussi, avec juste trois enfants. Bon j'avoue que Princesse Indifférence avec sa bonbonne d'oxygène attire plus l'attention que le nombre d'enfants… mais je défie tous les regards avec le mien, rempli de fierté.
Quant aux désavantages, oui, oui, mille fois oui. Avant mon déménagement, j'avais quelques ressources, mais maintenant je dois repartir à zéro. Aussi, j'accepte tous les conseils, références, aide…
Mélodie
desrosin@hotmail.com
J'ai adoré lire tous les avantages à avoir des enfants. Ça l'air tellement magique.
On entend trop souvent les désavantages. Ça fait du bien d'entendre du positif. Merci !
J'ai répondu à ton ping pong.
J'ai longtemps pensé que je ne voulais pas d'enfant. Mais, j'avais l'impression que si je n'en avais pas, je serais trop égoiste. Toi et ton frère m'avez permis de donner le meilleur de moi-même, beaucoup de tendresse, de dépassement, d'apprentissage, de patience, de connaissance de moi-même. Vous me faisiez souvent penser à ces jolis petits châtons que tu cajolais aujourd'hui.
Comme je vous trouvais beau quand vous dormiez et que je pouvais enfin un peu respirer et penser à moi.
J'aurais voulu vous protéger de tous les mots, maux. Par contre, dans mes pensées comme un guide qui jaugait "je me disais j'en ferai des adultes responsables. Et toujours cette pensée me donnait le courage de sévir, s'il fallait."
Aujourd'hui encore, adulte, je découvre toujours d'autres facettes de vous. Comme ce soir, en cajolant un des tiens. Ta plus belle réflexion c'est quand tu me fais savoir que tu as encore besoin de cette tendresse de maman qui a toujours un surplus. Une pilule, une petite granule, c'est toujours disponbile ma chérie ;-)
Annette, l'amour maternel, à un ou à dix, est aussi puissant.
fd, j'en suis honorée, vous écrivez si bien! ;-)
Mélodie, même vis-à-vis la différence d'une princesse, jamais aucun regard curieux ne pourra altérer cette fierté de mère.
Véronique...enfant est-il compatible avec course?
S@hée, je vais te lire.
Momz..xx
Bonjour!!
Je suis vrrrraiment heureuse de lire ce blog car j'ai aussi 6 enfants, 6 filles entre autre, et je me suis tellememt reconnue dans vos écrit!
Une chance qu'on a un blog pour s'épancher un peu n'est-ce pas? hihihi!
On m'appelle Bigmamax6 sur le wordpress (blog)
A bientôt j'espère!
BigmamaX6, vous êtes donc mon reflet au féminin!
J'irai vous lire avec plaisir.
Bienvenue chez moi!
Publier un commentaire