lundi, août 10, 2009

L'invisibilité

L'invisibilité, c'est quand on croise une connaissance de son amoureux qui l'interpelle et se met à lui jaser ça sans vous saluer/se présenter/se rendre compte que vous existez juste à côté, c'est quand quelqu'un s'adresse à un petit groupe en omettant de vous inclure dans son balayage visuel, c'est quand on se retrouve en présence de votre famille et qu'on focusse tellement sur vos merveilleux marmots qu'on oublie qu'il y a aussi des plus grands qui pourraient avoir envie qu'on leur accorde de l'attention, c'est quand vous avez l'impression que votre présence ne fait pas de différence dans la dynamique qui s'opère dans un groupe hermétique et auto-suffisant, c'est quand vous avez envie de lâcher prise complètement et vous éclipser parce que vous ne sentez pas de bidirectionnalité envisageable, c'est quand vous avez l'impression que c'est peine perdue avec certaines personnes; vous ne valez pas la peine que l'on prenne quelques instants pour vous consacrer de l'intérêt avec sincérité, c'est quand on vous pose une question et qu'au moment où vous amorcez votre réponse, on se détourne de vous en guise de fermeture.

L'invisibilité, c'est moche.

J'ai beaucoup, beaucoup de travers mais je trouve que parmi mes quelques qualités, je possède celle de faire attention à ce que dans un groupe, il n'y ait pas d'invisibles.

7 commentaires:

Geneviève Dion a dit...

en effet, l'invisibilité c'est moche! Moi aussi par moment, je suis celle qui fait en sorte qu'on mette personne de côté...surtout avec une Boune qui a parfois un regard différent des autres...mais pour moi il y a pas d'effort à faire...ça se fait tout seul...c'est p-e ça la différence. Tout le monde est capable, mais ça doit pas être forçant...

bof

Anonyme a dit...

OUI!

Si bien exprimé. De la violence symbolique s'il en est. Un psychanalyste-anthropologue (quelque chose du genre) disait l,autre jour que la plus grande blessure (animale en général) humaine était l'exclusion. Et je suis assez d'accord.

Zed ¦)

Christiane a dit...

Peinée de voir que tu vis çà. Je trouve moi que tu mérites toute attention.

tendresses xxx

Robin a dit...

J'ai toujours préféré être à 2-3-4 personnes à la fois. En partie parce que y'a jamais d'invisibles et en partie parce qu'il me semble qu'à plus que 5, le QI descend rapidement...

Anonyme a dit...

Moi aussi je suis comme ça. Et je devient vraiment mal à l'aise si quelqu'un semble à l'écart, invisible justement. En fait, ça m'affecte plus de voir quelqu'un d'autre que moi-même en être victime. Suis mal faite de même lol :-)

Marie l'urbaine a dit...

Tu mets des mots sur des situations que je vis OU observe et qui me peinent, depuis toujours. Je fais tellement attention, que parfois, j'angoisse qu'une personne ait été invisible à un événement dont je n'était même pas responsable, juste partie prenante.

Il y a des gens qui ne réalisent pas ça, du tout !

Mazsellan a dit...

Je comprends tellement pour l'avoir vécu à quelques reprises. Oh ce n'est rien de dramatique parce que moi, dans un groupe, surtout un groupe dans lequel je suis nouveau, je n'ai pas tendance à parler mais à écouter...

Et puis, lorsqu'on es reçu, il est du devoir de l'hôte de faire en sorte que personne ne soit invisible.