Toujours, toujours se méfier des hormones.
Les hormones sont arrivistes. Elles vous brandissent insolemment un idéal puissamment ressenti qui vous ferait perdre la tête si vous les laissiez faire. Les hormones vous font croire que vous voulez ce que rationnellement vous ne voulez pas. Elles vous font oublier que vous dormez peu la nuit, que votre maison est aussi pleine que votre voiture, vos obligations ou votre sentiment trop fréquent de crouler sous les responsabilités.
Les hormones vous sussurent, puis vous hurlent que la vie est belle, que vous êtes heureuse, légère au point d'avoir envie de vous alourdir à nouveau. Elles vous brouillent la vue, vous font devenir corps plus que tête, vous ensorcellent. Les hormones veulent vous voir flancher, souhaitent vous voir assumer vos pulsions sauvages de mère jusqu'à la moelle.
Les hormones tentent d'ériger un barrage entre vous et votre contraception. Elles vous font regarder votre petite dernière de dix-neuf mois qui déjà formule des phrases complètes de quatre ou cinq mots sous un autre angle, vous font regretter l'allaitement qui tire à sa fin (snif), vous font considérer votre homme d'un oeil gourmand et insatiable.
Les hormones sont dangereuses, elles vous habitent jusque dans vos instincts les plus bruts.
Les hormones jouent contre votre raison. Elles vous font remettre en question le "plus jamais" que vous aviez coulé dans le béton deux ans plus tôt.
Les hormones vous jouent dans le dos.
Toujours, toujours se méfier des hormones.
18 commentaires:
Huumm.... hihihi!
Donc si je comprends bien, les hormones ne se taisent jamais? Même lorsque l'on succombe à l'envie de ce petit Xe qui sera bien le dernier se dit-on? Ouf!
Étonnant, Mynaï, comme j'ai l'impression d'être la seule victime de ces puissantes hormones dès que mon p'tit dernier atteint ses 18 mois.
On dirait que les autres femmes sont immunisées, ou alors elles tiennent tête fortement à leurs hormones.
Ainsi, je me trompe?
Je ne sais pas pour celles des autres, mais quoiqu'il en soit les miennes crient très fort! Je crois que je vais avoir besoin d'arguments matraque pour les faire taire le temps venu. C'est certain que dans mon cas il n'est question que d'un petit 3e, mais reste que j'ai l'impression que s'il n'en tenait qu'à ce que je ressens instinctivement, je crois que je passerais toute ma «vie fertile» à faire et porter des bébés. Et étrangement mon rationnel ne parle pas très fort. J'imagine qu'il ne me reste plus qu'à m'en remettre au veto de mon amoureux et que je ferai alors mon deuil avec grand peine...
C'est aussi le veto de l'homme que je me dois de remercier en ce moment...
Ah ces chiennes d'hormones!
C'est fou comme de voir mon homme être un aussi merveilleux papa avant même d'en être un me fait déjà considérer le 3e alors que la 2e n'est même pas encore sortie! :O
Une belle bande de folles hystériques de la couche sale, c'est ce qu'on est.
Je suis dans la phase "plus jamais", mais je sais que "ah, un petit dernier ce serait bien" arrivera bien assez vite. J'pense qu'on ne s'en sort jamais loll
Non pas la seule Grande Dame. Connaissant leur rôle et leur façon d'agir sournoisement (au point de ne plus savoir compter jusqu'à 14 !) je n'ai pas pris de chance, j'ai fait attacher les trompettes 24 hres après la naissance de la dernière.
Et malgré tout, pendant 7 ou 8 ans, je rêvais que ces petites attaches en titane se défaisaient et flottaient librement dans mon abdomen, libérant ainsi une trompe afin de redonner le passage à la VIE.
Heureusement, car je SAIS que j'aurais continué à peupler le Québec, pour le simple plaisir de respirer un bébé neuf.
Fleuretant avec la quarantaine maintenant, je me félicite de cette décision (que j'ai maudite !). Car je vois le bout. J'ai même affirmé à l'Homme que d'ici 16 ans, nous pourrons recommencer à avoir une vie de couple digne de ce nom ! :P
Ah bien! Mes hormones ne criaient pas si fort. La 5e était déterminée à être la dernière et je n'ai jamais eu le goût de contredire cette décision.
Oui, j'ai regretté de ne plus vivre de grossesse, d'accouchement, d'allaitement, de p'tit bébé tout chaud qui sent bon le bébé. Mais jamais assez fort pour recommencer.
Mes enfants grandissent, vieillissent, et je trouve dont ça merveilleux de pouvoir penser à nous, à notre couple.
Je catinerai mes petits-enfants dans quelques années. ;0)
Matty
moi c'est quand mon bébé a 1 an que les hormones me travaille et que j'ai succombé 2 autres fois et que j"ai eue 3 accouchement en 3 ans et 6 mois. apres la 3e je me suis fait installer un stérilet pour laisser la porte encore ouverte...si jamais je ne POUVAIS PLUS RÉSISTER!!!!
Jolen
Sitôt que ma Babou a eu un an, j'ai senti un irrésistible appel utérin me submerger. Ma raison avait sagement calculé un écart d'au moins deux ans entre Babou et notre deuxième petit chou. Mon corps, lui, a décidé de faire à sa tête et de me faire ovuler un peu n'importe quand. Avec le résultat présentement gros comme un raisin que l'on connait. Ça doit être aussi la faute des "/$$/?$/" d'hormones. S'en méfier comme de la peste, renchéris-je.
Un fléau.
Rien de moins.
Oh non pas la seule! Malgré la petite dernière, (#3) qui est tellement adorable. J'ai dû prendre le côté de ma tête. Je remplis le reste du temps avec une husky, une berger, de la couture, des grandeurs natures et de l'écriture. Puis quand les hormones se manifestent trop... heureusement que j'ai pleins de copines qui ont besoin d'un break. J'emprunte ceux des autres! :o)
moi aussi j'ai le veto de mon hommme...mais j'ai bien envie de passer outre ... un petit 5e avant mes 40... et je suis persuadée qu'il en serait aussi gaga que des autres !
kate
Parlez pas de 5e!!!!!!!!!!! Please!
C'est non ici et faut que la mémoire mette les hormones au pas, pour une fois!
;)
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