Je n'ai pas souvenir d'avoir désiré un nombre d'enfants précis. Je me souviens, par contre, avoir ardemment souhaité, après Légendes d'automne, devenir mère de trois garçons.
Je n'ai pas réellement "choisi" d'avoir sept enfants. En fait, après le quatrième, le père de mes enfants ayant fait couper le canal famille, c'en était fini pour moi. Ce fut un deuil douloureux à vivre.
Puis, il y eût Grand-Homme. Et Thomas. Et puis Frédéric. Puis, subitement, le décès de Thomas.
À présent, il y a toutes les découvertes liées à mon rôle de mère de fille. Chaque jour, je m'en émeus.
Ma fille est fille dans sa totalité. Jamais je n'aurais cru que les filles se distinguaient autant et surtout, si jeunes par leurs manières, leurs intérêts, leur personnalité.
Ma fille, dans ses gestes gracieux, dans sa manière délicate et soignée de repousser ses mèches rebelles de son visage, d'enfiler ses élastiques à cheveux autour de ses poignets, dans son amour indéfectible de ses poupées (et des bouteilles de shampoing, huile d'olive, vinaigre, pousse-mousse, etc), elle transpire la féminité. Elle les trimballe, les embrasse, les prend contre elle en leur tapotant tendrement le dos, elle les fait manger, les allaite, les câline. Elle les enveloppe avec douceur dans une doudou, elle change leur couche, les promène dans leur poussette. Ma fille, elle est craquante, débordante de maternité et d'empathie.
Elle pousse des cris stridents lorsque Frédéric lui arrache ses jouets. Elle bichonne là où ses frères prennent plaisir à torturer. J'ai retrouvé, il y a quelques jours, sa poupée préférée étranglée, pendue par le cou avec un collier de fausses perles et clouée au mur avec un pic à liège. Le plaisir des garçons est de malmener la pauvre poupée tandis que Béatrice est toujours prête à lui apporter du réconfort.
La "brand new" poussette de ma Demoiselle est très convoitée: par elle, pour promener ses bébés et par ses frères, pour faire des courses de vitesse à travers la maison en simulant des accidents extraordinaires ou encore pour promener ledit bébé dans des positions dignes de contorsionnistes.
Je suis si attendrie de la regarder dans toute sa féminité, dans sa différence, dans les gestes tendres et maternels qui font d'elle la sublime petite fille qu'elle est.
Je suis heureuse d'avoir eu six fantastiques garçons tous différents et je ne peux que me questionner devant ce qu'aurait pu être une autre éventuelle fille.
Je ne le saurai probablement jamais, mais d'elle aussi, assurément, j'aurais été folle.
5 commentaires:
J'ai eu une petite fille en premier qui avait plusieurs jouets "neutres" et qui les aimait tous. Puis, 19 mois plus tard arrivait une petite frère qui rapidement à mis de côté tout ce qui faisait plus fille pour tripper sur les camions, blocs et animaux sauvages...
C'est fou comment si jeunes et "pures", ils ont déjà leur propre personnalité! Ils sont même très stéréotypés.
J'imagine comment cela doit apporter un air de changement quand après plusieurs garçons, une petite fille arrive.
Je vous souhaite de doux moments plein de complicité toute féminine!
t'es-tu déjà demandé à quoi aurait ressemblé la fratrie si ça avait été 6 filles suivi d'un garçon!!! ;)
Et toi qui craignait tant de ne pas savoir y faire avec une fille...
Je fais le chemin inverse, complètement attendrie par mon garçon, petite tête blonde à crête de coq déjà, et sourire enjôleur comme il ne me semble pas en avoir vu sur les lèvres de mes filles ;o) Mon petit Homme!
Je comprends très bien ce sentiment de découvrir nos réactions de mères face à un enfant de sexe différent de ce que nous avions eu auparavant :)
Alors ! la question que toutes les mamans de garçons ont sur les lèvres : comment fait-on pour avoir une fille après 6 garçons ??????!!!
Signée : Une maman de 4 adorables garçons et qui envisagerait bien une fille en 5e !!!
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