jeudi, novembre 12, 2009

La voix discordante

J’en ai marre d’entendre parler de la grippe A(H1N1). Marre d’en entendre parler dans les médias (et aux rencontres de parents, et au C.É, et de manière informelle pour exorciser le mal-être collectif avec cette pandémie digne des films d’épidémie qui décime la planète). Marre de recevoir des courriels tentant de me convaincre de méfier du vaccin, aussi. Je ne les lis même plus.

Pourtant, je comprends la nécessité de faire passer quelque part le message de la voix discordante. S’il y a quelques semaines à peine seulement 33% des Québécois comptait recevoir ledit controversé vaccin, l’habile opération médiatique de panique, oh pardon, de relations publiques est en train de renverser la vapeur.

Là où je veux en venir, c’est que dans une opération comme celle-là, pour démontrer que l’on est un gouvernement responsable et qu’on ne reste pas inactif devant la menace d’une pandémie, il faut agir vite, montrer que des mesures ont été prises pour rassurer la population. Ces mesures, dès le départ, ont suscité une polémique parce que ce vaccin préparé à la hâte n’avait pas eu le temps de faire ses preuves.

La voix officielle, celle de la Santé publique et du collège des médecins : il faut se faire vacciner pour être protégé. Pour convaincre la population, il faut présenter un discours unifié, une image cohérente que les membres du personnel de la santé doivent endosser. Ce que je déplore dans cette situation c’est que l’opinion personnelle ne compte plus quand on fait partie d’un corps médical. Du moins pas publiquement. Plusieurs membres du personnel de la santé se questionnent sur le contenu de ce vaccin et ses effets dont on a décrié le thimérosal comme composante. Ce questionnement est légitime, voire sain. La voix officielle : c’est sécuritaire.

Pour pouvoir faire un choix éclairé, il faudrait l’entendre sur la place publique, la voix discordante. Lui accorder une tribune, lui permettre de questionner la voix officielle, permettre à la population de choisir de son plein gré. Quand on fait partie du système de santé et qu’on est contre ce vaccin, donc, son opinion, on doit la garder dans sa poche, la susurrer pour ne pas nuire à l’unification du discours, pour ne pas se faire taper sur les doigts pour avoir osé se dresser contre la ligne du parti, contre le mastodonte du Collège des Médecins et le puissant lobby pharmaceutique. Lorsque, en tant que professionnel de la santé, on parle de la voix discordante, on se fait sommer par le Collège de le faire en tant que personne, non avec son titre de Dr. Et tout ce que cela implique comme crédibilité.

Cela ne donne-t-il pas une information biaisée et incomplète si un médecin n’a pas le droit d’expliquer publiquement les raisons pour lesquelles il a des doutes à propos d’une pratique, d’un médicament ou d’un vaccin lorsque le Collège a pris position?

Quoi qu’il en soit, puisque la tribune de la voix discordante est quasi inexistante, apparemment, c’est par courriel que ça se passe. Ce n’est pas aussi puissant que les unes terrifiantes du Journal de Monrial ou que les images d’interminables files d’attentes des cliniques de vaccination aux bulletins télévisés, mais ça circule.

Il y a quelques années, une campagne de vaccination massive contre la méningite avait eu lieu au Québec. Huit cas isolés déclarés, si je me souviens bien, avaient été à l’origine de cette « nécessité. » Une grande proportion de parents avait choisi de ne pas faire vacciner leur enfant et cela avait déstabilisé la Santé publique, qui avait entrepris de lancer une deuxième campagne de relations publiques pour secouer l’inconsciente population.

De plus en plus, les gens questionnent, ne prennent plus systématiquement pour du cash les recommandations du lobby pharm…de la Santé publique, dis-je bien.

Organiser une campagne de relations publiques en présentant un discours unifié et persuasif sur une action à poser « pour le bien collectif » est somme toute facile quand il n’y a que quelques récalcitrants sans tribune. Lorsque l’opération de relations publiques devient de la gestion de crise parce que le discours que l’on espérait unifié ne répond pas à toutes les questions, parce qu’un doute subsiste, parce qu’on tente d’étouffer la voix discordante qui appelle à la transparence, à un débat clair et éthique, parce que le bien collectif, c’est souhaitable mais pas au détriment du bien individuel, c’est une autre paire de manches. Ce que je veux, moi, ce n'est pas un discours unifié. Ce que je veux, c'est le droit de choisir en toute connaissance de cause si ce qu'on veut m'injecter dans le bras, je l'accepte ou pas.

Quelques voix discordantes sur la vaccination: un documentaire de l’ONF Silence, on vaccine.


L’envers de la pilule, publié aux éditions Écosociété. C’est un regard bien documenté sur la réalité de l’industrie pharmaceutique au Québec, au Canada, aux Etats-Unis et à travers le monde. C’est ahurrissant.

The Atlantic. Une lecture intéressante sur la vaccination contre la grippe saisonnière, dans laquelle on explique que ce vaccin n’a jamais démontré son efficacité auprès des populations à risque d’abord puisque la souche du virus développé chaque année dans une population X est inconnue au moment où l’on fabrique les vaccins, donc c’est de la pure spéculation et ensuite parce que pour bien protéger les populations à risque (personnes âgées, leucémiques, immuno-déficient, etc.) qui répondent mal aux vaccins, c’est la population saine, qui elle répond bien aux vaccins, qu’il faudrait vacciner.

25 commentaires:

Mariko a dit...

Je suis tout à fait d'accord. Je suis une personne qui aime prendre ses propres décisions et en ce qui a trait à ce vaccin, j'ai été incapable. Le pire c'est que je ne suis pas capable de comprendre si c'est le manque d'information (les deux cotés de la médailles) ou le trop plein d'information (trop de monde qui disent n'importe quoi) qui m'empêche de prendre une décision éclairée.

Jessica et Marc a dit...

On entend un discours unifié de la part des scientifiques parce que justement ces discours sont basés sur des faits scientifiques.
Je n'ai jamais entendu parlé d'une personne crédible scientifiquement qui s'oppose à la vaccination.
Ça circule beaucoup dans les courriels comme tous les autres hoax que l'on reçoit justement parce que ce sont des hoax. Des fausses informations véhiculées par des personnes qui ne savent pas de quoi elles parlent...
Je suggère justement le reportage d'Enquête de la semaine passée à ce sujet!
Pour ce qui est des voix discordantes de la vaccination dont vous parlez, je n'ai pas pris la peine de regarder tous les liens, mais le "documentaire" Silence on vaccine n'est clairement pas une référence...
Le film parle d'un débat scientifique qui a eu lieu dans les années 90 et qui a été scientifiquement réglé. Autrement dit, la réalisatrice tente de démontrer par des exemples ponctuels que la vaccination cause certaines maladies alors que des études épidémiologiques indépendantes, reproduites et contre-vérifiées démontrent clairement le contraire. J'avoue que j'ai un problème avec le fait que l'ONF censure un film, par contre j'ai un plus gros problème avec un film qui ne rapporte pas des faits scientifiques mais plutôt des expériences individuelles non-vérifiable en mettant de l'avant des gens non-qualifiés pour analyser les "résultats".
C'est facile de prendre des événements ponctuels pour semer un doute et émettre des causes à effets sur les vaccins. Le film est par contre incapable de démontrer par des études de populations crédibles que les vaccins causent des maladies. La science a depuis longtemps démontré que cela était faux. Et quand je dis science, je ne parle pas des méchantes biopharmaceutiques, je parle de chercheurs indépendants d'ici, du Canada, des USA, de l'Europe et de l'Asie.

Je serais curieuse de voir combien d'articles scientifiques la réalisatrice cite. Seulement, vraiment pas beaucoup et c'est cela le problème. Ce n'est pas l'expérience d'une mère ici et là qui prouve les choses. Ce sont des études longitudinales sur des populations qui le peuvent, et aucunes de celle-ci ne démontrent ce que la réalisatrice prétend...

Et ce sont sur ces dernières études que s'appuient la communauté scientifique lorsqu'elle affirme que la vaccination n'est pas dangereuse. Voilà pourquoi le discours est unifié!
Ce n'est pas une question d'opinion personnelle... c'est une question de faits scientifiques!

Anonyme a dit...

En réponse à Jessica,
Oui je crois que ce que vous dites mais de l'Autre côté de la médaille jusqu'à présent aucun scientifique n'a été capable de prouver et d'affirmer que ce vaccin est bon.La seule chose qui est dite c'est la prévention.Ce que l'on sait aussi c'est que ce vaccin contient aussi du produit hautement toxique mais en si petite dose qu'il n'est pas dommageable pour notre santé , aussi que les femmes enceintes en début de grossesse ne doivent pas le prendre(au cas ou) et les personnes allergiques à l'oeuf doivent aussi l'éviter...
Il serait bien qu'une personne scientifique vienne expliquer à la population ce que contient ce vaccin de la même façon que lorsqu'on achète un produit nous pouvons y lire la liste des ingrédients....

Jessica et Marc a dit...

Je recommande cette émission spéciale de Découverte sur le H1N1 diffusée dimanche 8 novembre dernier.
http://tinyurl.com/ykqlrqr

En lien aussi en bas de l'article vous trouverez le reportage d'Enquête (Le virus de la peur) dont j'ai parlé dans mon prédécent message.

À propos du thimérosal, un article de l'OMS:
http://www.who.int/vaccine_safety/topics/thiomersal/questions/fr/index.html

Et finalement, pour la liste d'ingrédients et aussi pour d'autres FAQ à propos du vaccin voici les informations disponibles sur le site du fabricant GSK:
http://www.gsk.com/media/flu_faq.htm

Je pense que ce sont de bonnes sources fiables et bien vulgarisées, surtout les reportages de radio canada, qui permettront de répondre à tes questions Élyse! :)

Parciparla a dit...

Je suis parfaitement d'accord avec toi.

et pour alimenter la tribune, tu peux ajouter à ta liste : Vaccins, mensonges et propagande, de Sylvie Simon, Éditions Thierry Souccar.
Et si tu veux écouter Languirant en parler, c'est ici:
http://www.radio-canada.ca/emissions/par_4_chemins/2009-2010/index.asp


Je ne suis pas anti-vaccin. La vaccination a permis de sauver beaucoup d'enfants. Mais je ne suis pas non plus pour à tout bout de champs.

Cette grippe est un exemple de pandémie annoncée qui malheureusement décribilise totalement notre système (de santé et d'information).

MelanieD a dit...

Plusieurs personnes crédibles ont expliqué ce que contient le vaccin. Sur plusieurs tribunes. Si elles s'entendent pour dire qu'il y a plus de risque de ne pas se faire vacciner que de se faire vacciner, c'est qu'elles se basent sur des informations crédibles et solides.

Personne à Santé Canada n'a nié les effets secondaires possibles du vaccin (le syndrome Gillain-Barré pour une à deux personnes sur un million). Mais les bénéfices pour la masse sont plus grands.

Sur le site de Santé Canada, on peut lire sur tous les ingrédients que contient le vaccin. Sur l'adjuvant, mais sur le type de mercure utilisé dans sa composition aussi (un mercure que l'organisme élimine mieux que celui contenu dans une boîte de thon). Le collège des médecins s'est aussi prononcé, et non, il n'est pas à la solde des pharmaceutiques.

Je suis heureuse de lire beaucoup sur le sujet dans les médias. Ce sujet est important, même s'il peut nous sembler redondant. Le gouvernement investit 30$ par citoyen (4 milliards!) pour vacciner le plus de monde possible. Je veux savoir comment est dépensé cet argent.

Il faut se montrer ouvert à toute l'information qui nous arrive, mais de grâce, choisissez vos sources.

Anonyme a dit...

Oui Jessica,j'ai écouté Découverte et Enquête.J'ai préféré Découverte dans la mesure ou j'avais l'impression qu'ils donnaient plus l'heure juste sur le vaccin sans dénigrer le mouvement anti-vaccination(enquête). Par contre, je suis restée sur "ma faim" lorsque vers la fin ils ont parlé de la composition du vaccin...j'ai aimé ressentir qu'ils étaient neutres dans leur discours sans prendre un parti ou un autre.
Merci pour les liens je vais aller lire...
Elyse

Jessica et Marc a dit...

@Parciparla
Personnellement, j'ai bien de la difficulté à trouver crédible une JOURNALISTE sans formation en biologie aucune et ÉCRIVAINE ayant plusieurs titres à son actif dont certains qui parlent de la fin du monde en 2012, du tarot et de la réincarnation...
Baser son opinion à propos de la vaccination sur les ouvrages de cette dame me semble un peu inapproprié...

Anonyme a dit...

Les autorités ont remis à plus tard la vaccination pour la grippe ordinaire parce qu'ils ont réussi à voir que les gens qui avaient été vaccinés contre cettre grippe l'an dernier courraient deux fois plus de chance d'attraper la H1N1....pourquoi ? Bizarre hein. Je pense qu'ils sont loin de tout savoir sur ce vaccin et qu'ils vont de découverte en découverte.

Deux enfants sont tombés dans le coma (et heureusement s'en sont sortis) après avoir eu le vaccin, en Suède. Les autorités ont dit qu'ils poursuivaient quand même la vaccination....

Mon père attrappe de vilaine grippe depuis que son médecin l'a convaincu de se faire vacciner à chaque année. Mon père me dit " heureusement que je prend le vaccin hein parce que je l'ai pareille, imagine comment elle serait encore plus forte si je n'avais pas eu de vaccin"....pauvre papa, il ne fait pas de lien plus loin que ca, alors qu'avant il avait une santé de fer et n'avait jamais attrapé de grippe.

Je ne crois pas à la théorie du complot, les gens qui ne veulent pas se faire vacciner ne sont pas tous des hurluberlus !! Personne n'a répondu à nos réponses sur le squalène, sur le mercure, sur le pourquoi qu'ils réalisent soudain que le tamiflu (qu'ils continuent pourtant de donner!!) précipite la grippe, etc, etc.
Il faut avoir les DEUX VRAIS côtés de la médaille pour pouvoir prendre une décision.

Dans le doute on s'abstient...ce que j'ai fais ! ;-)

cricri

Anonyme a dit...

Et il y a des gens crédible qui s'opposent à la vaccination. Je connais personnallement médecin et infirmière et dans leur réseau c'est très mitigé l'utilisation et l'utilité d'un vaccin. Plusieurs ont dit l'avoir pris malgré eux pour y avoir été "forcé" gentiment....

cricri

La Mère Michèle a dit...

Pour les miens, pas question de ce vaccin. Justement parce que les voix discordantes sont constamment bâillonnées. Le thimérosal, le squalène... rien de bien rassurant. On doit envisager un vaccin quand les bénéfices l'emportent sur les risques, ce qui n'est vraisemblablement pas le cas avec la H1n1...

MelanieD a dit...

@Cri-cri
La vaccination contre la grippe saisonnière a été reportée car actuellement, la souche H1N1 domine. Plus de 99% des cas de grippe recensés au pays sont de la H1N1.

Anonyme a dit...

Mélanie D :

Le Dr Arruda a reconnu que les résultats préliminaires de plusieurs études canadiennes récentes ont aussi pesé dans la balance. Selon ces études, menées auprès de 2000 sujets, les personnes ayant reçu un vaccin contre la grippe saisonnière sont plus exposées que les autres au virus de la grippe A (H1N1).

Les études en question

Les chercheurs à l'origine de ces études soulignent qu'il ne s'agit que d'une hypothèse. « Nous avons repéré des indices. Il n'ont pas encore été validés, on en est encore à un stade préliminaire », a déclaré à CBC News le Dr Donald Low, microbiologiste en chef à l'hôpital Mount Sinaï de Toronto.


Source ici, Radio Canada
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2009/09/25/002-sante-grippe.shtml

C'était une nouvelle de septembre. Et ca a été confirmé par un médecin dans ma famille. Après, les autorités ont dit qu'officiellement c'était pour permettre la vaccination du H1N1 en priorité.

Ca reste que cette étude est à l'étude..on verra dans 2 ou 3 ans, tout à coup qu'ils se rendent compte que le vaccin de la H1N1 occasionne aussi autre chose.....

cricri

Anonyme a dit...

J'oublais de dire que je n'ai rien dit moi-même, c'est un texte cité par le Dr. Arruda et qui se retrouve sur ce lien.

Voici ce qu'un médecin Francais en pense du fameu vaccin. Bref c'est loin d'être tout les médecins du monde qui sont pour ! la majorité ne savent même pas ce qu'il y a dedans et si vraiment c'est dangeureux.

http://www.rfi.fr/contenu/20091112-dr-marc-girard-medecin-expert-pharmacologie-auteur-alertes-grippales-comprendre-cho?quicktabs_2=0

Il y a aussi un médecin allemand qui ne s'empêche pas de faire des conférences et tout. Il est archi crédible parce que praticien actuel et reconnu par le milieu de la santé. Je cherche le site internet que j'ai perdu...:-)

cricri

Anonyme a dit...

Moi ici je vois que ce $%?$& de vaccin la commence a causer un méchant débat de société..2 clans se forme, les pour et les contres... Je trouve ça pas mal triste qu'on en soit rendu la..

Diamone

L'aubergiste en devoir a dit...

On cherche du crédible? En voici:

http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2009/09/07/grippe-a-h1n1-pandemique-et-vaccin-adjuvante-au-squalene-une.html

http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2009/09/07/grippe-a-h1n1-pandemique-et-vaccin-adjuvante-au-squalene-une1.html

Dans mon cas, c'est ce que j'ai lu de plus complet question crédibilité scientifique. On est loin des conspirations et de 2012. À chacun son choix! Merci pour le billet!

Anonyme a dit...

Membre du Collège des médecins, je n'ai jamais reçu de courriel me disant d'endosser un quelconque message. Je ne reçois pas mon plus d'argent, de cadeaux de compagnies pharmaceutiques. Par contre, j'ai vu des patients mourir du H1N1 (et aussi de la grippe saisonnière). J'ai vu des infirmières perdre connaissance parce qu'elles avaient trop chaud avec la jaquette et le masque requis dans la chambre de patients infectés.

Jessica et Marc a dit...

@L'aubergiste en devoir
J'ai lu les deux articles de blog que tu donnes en lien dans ton message.
C'est bien vulgarisé et expliqué, mais ce n'est pas suffisant pour en faire quelque chose de crédible. Surtout dans la deuxième partie, il cite pleins de "chercheurs" ou de "résultats" obtenus et il ne donne jamais les sources où confirmer ces résultats... Il donne bel et bien des références en bas de page, mais elles ne réfèrent jamais à ce qu'elles devraient...
C'est bien beau se faire un blog de docteur sérieux, mais encore faut-il que le contenu se réfère à de vrais résultats scientifiques sinon ce n'est pas fiable...

Grand Homme a dit...

Il y a une chose indéniable que j'ai remarqué : c'est depuis le début de la vaccination qu'on n'arrête pas de voir apparaître de plus en plus de cas de H1N1... Pensez-y !

Grand Homme absurde.

Grande-Dame a dit...

Il y a beaucoup de controverse dans l’information reçue et ce, autant chez les pro-vaccin que les contre. Comment faire un choix éclairé avec cette panique quasi généralisée ? Cette quête de justesse de l’information, un débat de société? Il est sain et rassurant de savoir se questionner lorsque les réponses que l’on nous propose sont incohérente, ne pensez-vous pas ?

Jessica, le discours n’est pas unifié au sein de la communauté médicale. Des scientifiques comme le chercheur (Jefferson) cité dans l’article que j’ai mis en lien (The Atlantic) nuancent la position « officielle » de la médecine concernant la vaccination, du moins celle de la grippe saisonnière. J’aimerais bien savoir, aussi, de qui les membres de la communauté médicale tiennent le fait que ce controversé vaccin est sans danger. Les cies pharmaceutiques qui précipitent les résultats de recherches pour mettre le plus rapidement possible leur produit en marche?

Dans un article paru dans le New England Journal of Medicine, en 2000, Thomas Bodenheimer soutien que les sociétés pharmaceutiques devaient renoncer en moyenne à 1,3 million de dollars par jour avec chaque journée perdue à attendre l’homologation d’un médicament (L’envers de la pilule). Pour cette raison, les Etats-Unis, en 1992, suivis par le Canada en 1994, ont adopté une mesure (Prescription drug user fee act) visant à faire approuver prématurément de nouveaux médicaments pour accélérer le processus de mise en marché, faisant passer les délais d’homologation d’un nouveau médicament de 22 mois en 1993 à 14 mois en 2003 en échange de redevances à la FDA (et à Santé Canada chez nous). Depuis, la liste des produits pharmaceutiques devant être retirés du marché pour cause de toxicité inacceptable s’allonge.

Toujours selon cet ouvrage de référence, « près de 70% du budget de la Direction des produits thérapeutiques, division de Santé Canada qui approuve les nouveaux médicaments, provient de l’industrie. L’industrie pharmaceutique est devenue la cliente de Santé Canada. Ces redevances signifient que les salaires des scientifiques des agences de réglementation dépendent en grande partie de l’industrie, ce qui n’est pas sans créer un énorme conflit d’intérêt. Autrement dit, le sort et l’avenir d’une grande partie des employés des agences de surveillance dépendant des sociétés pharmaceutiques qu’ils sont censés policier. » Aux Etats-Unis, on a aussi précipité la mise en marché du vaccin pour ensuite déclarer une immunité juridique à l’industrie pharmaceutique spécifiquement face à ce produit. Ce n’est pas lourd de sens, ça?

Grande-Dame a dit...

À la lumière de cette info, comment avoir confiance dans le sens éthique de Santé Canada? Comment ne pas voir dans toute cette campagne de peur incitant à la vaccination de l’opportunisme d’affaires? Comment y voir une situation gérée dans l’intérêt réel de la santé publique et non avec des intervenants partiaux qui ont des intérêts à protéger?

Que représente une source crédible? L’industrie? Tout médecin? Tout membre du corps médical ? Les observations empiriques des infirmières ou des médecins ont-elles de la valeur si elles ne sont pas estampillées par le sceau d’une recherche exhaustive et contrôlée? Quelle latitude professionnelle possède un médecin pour questionner une décision controversée comme celle de vacciner la population avec un vaccin commercialisé de manière précipitée et avec une monographie incomplète? Un médecin qui questionne saurait-il faire face au poids du regard de ses pairs? Serait-il accusé de nuire à l’effort de la Santé Publique pour homogénéiser le discours? À l’émission de Christiane Charrette la semaine dernière, un chroniqueur rapportait qu’une voix discordante du monde médical (me rappelle plus laquelle) s’était fait accuser par ses pairs d’irresponsabilité en ces temps de volonté de vaccination massive lorsqu’elle a exprimé son questionnement par rapport au bien-fondé de ce vaccin.

Je ne suis pas contre la vaccination en général. La vaccination a su être utile dans l’Histoire. Ce que je dénonce, c’est l’abus, la vaccination pour les mauvaises raisons, l’opportunisme, le manque de transparence. Je dénonce le fait que des entités comme Santé Canada, censées être là pour protéger sa population, ferment parfois les yeux pour protéger les intérêts de l’industrie avant ceux de la population.

Je voudrais de la transparence à l’égard de la population, je voudrais un vrai débat opposant les pro et anti avec des réponses justes, nuancées, des vrais « on ne connaît pas avec certitude les effets à long terme de ce vaccin » plutôt que de la poudre aux yeux. (une émission de Radio-Canada proposait un débat il y a deux semaines au sujet du H1N1. Les invités? Uniquement des pro-vaccination qui s’auto-congratulaient de leur position. Sur le blog de l’émission, les auditeurs s’indignaient : est-ce ça, un vrai débat?)Utopiste? Oui, sans doute.

Grande-Dame a dit...

Hélas, dans une crise comme celle-là, la santé publique ne peut donner de place à une voix officielle discordante (comme une opposition officielle en politique, qu’on entend et choisit ensuite de suivre ou pas), qui brouillerait tous ses efforts.

Médiatiquement parlant, on fait tout un plat de la A(H1N1). Quelques décès seulement, chez des personnes à la santé déjà fragile. Selon Bernard Kouchner, ancien ministre français de la santé, les effets indésirables des médicaments étaient la quatrième cause de mortalité en France durant son mandat, loin devant les accidents de la route (l’auteur de L’envers de la pilule questionne : suffit de deux ou trois accidents mortels à une intersection pour que l’on installe des feux rouges alors qu’il faut parfois attendre le décès de 200 à 300 personnes pour retirer un médicament dangereux du marché….allo??)

Au Canada, les médicaments occuperaient entre la quatrième et la sixième place dans la hiérarchie des causes de mortalité. Est-ce qu’on en parle quelque part? Perso, je n’ai jamais rien vu de tel à la une même si globalement, le nombre de décès est beaucoup, beaucoup plus important que celui relatif à cette fichue grippe. Les entreprises pharmaceutiques sont intouchables. Est-ce que cela me donne confiance en une quelconque intégrité « morale » ou éthique de ce côté? Bof.

La Mère Michèle a dit...

Grande Dame: merci de tout structurer en mots comme ça! Un long exercice de synthèse. Et comme je partage vos réflexions, et surtout vos interrogations.

Pour répondre à Grand Homme: les plus malades que j'ai vu de cette foutue grippe avaient été vaccinés, justement... N'allez pas me dire que le vaccin n'a pas eu le temps de faire effet... qu'ils la couvaient, trop de cas pour être une coincidence. Ce sont justement les fameux effets secondaires, dont personne ne veut parler.

Grand homme a dit...

Je dirais même plus, pour continuer à démontrer que la populace reste aveugle aux signes les plus évidents, que d'autres faits sont là, devant nos yeux.

Novembre 2005, la grippe aviaire nous vient de l'Asie et tout le monde au Québec est sur le pied de guerre alors que d'inquiétants communiqués nous indiquent les morts qui se succèdent de par le monde. Au même moment, les élections municipales donne une écrasante majorité à Gérald Tremblay au conseil de la ville de Montréal.

Novembre 2009, la grippe H1N1 est à nos porte et tout le monde au Québec est sur le pied de guerre alors que d'inquiétants communiqués nous indiquent les morts qui se succèdent de par le monde. Au même moment, les élections municipales donne une majorité à Gérald Tremblay au conseil de la ville de Montréal.

Plan diabolique pour attirer les regards ailleurs que sur les gaffes du maires ? Stratégies pour forcer les gens à éviter les foules et profiter de l'avantage d'un faible taux de participation ?

Le danger n'est pas là où on l'attend... le vaccin est inoffensif. Peut-on en dire autant de Gérald ?


Grand homme qui franchit les limites de l'absurde.

La Mère Michèle a dit...

AhAhAh! ;o)