jeudi, juillet 09, 2009

Les routes toscanes

Je pense avoir compris une chose dans le fonctionnement du réseau routier italien: si les autoroutes sont semblables aux nôtres en ce sens que pour se rendre du point A (départ) au point B (arrivée), vous n'avez qu'à suivre la direction finale Z, les routes nationales exigent que l'on connaisse très bien la géographie locale pour se rendre à destination.

Par exemple, pour aller du point A (départ) au point Z (arrivée), il est impératif que vous connaissiez au préalable l'emplacement des villes B, C, D et ainsi de suite.

Lorsque, comme nous, vous n'y connaissez rien, vous vous frappez à des ronds-points indiquant huit villages (parmi lequel votre unique repère ne figure pas) dans quatre directions différentes qui exigent que vous pensiez vite pour vous orienter par essais-erreurs.

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Les routes toscanes...eh oui, je vais encore vous en parler! Que voulez-vous, elles me fascinent autant qu'elles me terrifient. D'abord, je ne peux absolument pas les regarder car la moindre seconde d'inattention nous enverrait direct au fond des ravins et des vallons qui les bordent (évidemment, pour la plupart sans garde-fou). Idem pour les champs de tournesols que je n'ai pu voir que du coin de l'oeil (snif).

Les routes serpentent les collines toscanes comme une infinité de courbes qui n'en finit jamais. Dans les vallons, des oliviers, des vignes, des oliviers, des tournesols, des olivers, encore des vignes mais encore et surtout des oliviers. De toute beauté.

Sur ces routes sinueuses, des cyclistes qui semblent s'entraîner pour de solides compétitions. Je rêve d'en arrêter un pour tâter ses cuisses d'acier juste pour voir.

Il y a des codes tacites sur la route. Contrairement au Québec où les routes sont larges et où l'on empiète souvent sur la voie inverse pour épouser grossièrement le tournant, ici, il est impératif que vos pneus de droite demeurent continuellement en contact avec la ligne blanche qui borde la route. Le moindre écart peut vous coûter la vie. Si les Italiens ont mauvaise réputation au volant, je trouve les habitués du coin plutôt exceptionnels pour leur rigueur aux codes tacites sur ces routes sinueuses. Bien que j'aie pris de l'assurance au volant dans la région, je ne suis pas toscane dans l'âme au point d'encaisser les courbes aussi vite.

Si la côte qui m'effrayait il y a quelques jours est devenue pour moi (presque) de la petite bière, c'est Grand-Homme qui a dû aujourd'hui retenir son souffle pour la grimper (et assise à ses côtés, j'ai retenu le mien du même coup). Il a hérité du pire scénario qui soit: trois voitures venaient en sens inverse, lui valant de s'arrêter juste au pied de la côte (donc pas d'élan en 2e vitesse, ouch). N'empêche, il s'en est hyper bien sorti!

2 commentaires:

moi m'aime a dit...

J'adore... mais j'adore suivre vos péripities!!! Un délice.. Mais revenez nous tous en un morceau!! Je tremble quand tu nous parles des routes, des vallons et des ravins!!!

Grande-Dame a dit...

Oh, merci de ton commentaire qui me fait plaisir puisque j'ai parfois l'impression de faire dans le trop fastidieux (donc parfois emmerdant) avec mes abus de détails! ;o)