Il n’est pas rare que les familles catholiques proposent une messe anniversaire pour une personne aimée disparue. Ainsi, après plusieurs années, la messe commémorative constitue un moyen rassembleur de se souvenir ensemble d’un défunt qui a marqué la vie des membres d’une famille. Par le biais d'un rituel religieux, on légitime le droit de se rappeler et d’évoquer en groupe une personne.
Bien entendu, de manière informelle, nous pouvons tous nous remémorer avec nos proches une personne aimée en partageant des souvenirs. Cependant, ces partages sont souvent comme des murmures desquels, pour diverses raisons, on n’abuse pas.
La commémoration religieuse a cela de beau qu’elle « officialise » le souvenir, fait d’une journée spécifique une ode à celui que nous avons aimé et qui nous a quittés, c’est une journée spéciale où l’on prend la peine de se mettre sur notre trente-six (ou est-ce trente-et-un?) pour le rituel.
Dommage, parfois que certains rites religieux soient mis de côté. Pas tant pour l’aspect religieux de l’événement que pour les mœurs qu’ils portent, le sens qu'ils véhiculent les possibilités sociales qu’ils offrent, l’importance qu’ils accordent à des petites choses, les moments qui sont pris pour s’arrêter et honorer ce qui est et ce qui fut et qu’autrement on ne soulignerait pas.
Quel équivalent véhiculant autant de sens existe-t-il pour les non pratiquants, outre les rituels que l'on se crée seulement au sein de la famille dans sa plus simple expression?
2 commentaires:
Je suis bien d'accord avec toi, Grande Dame, à mettre la religion de côté (volontairement ou non, consciemment ou non) on en perd certains de ces rituels qui, présents bien avant que l'on ne les intègre à celle-ci, permettait à l'Humain de franchir les nombreuses difficultés de la vie. Dommage...
Peut-être finirons-nous pas trouver de quoi garnir d'un sens païen le vide spirituel laissé par l'érosion de la religion...
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