jeudi, décembre 28, 2006

L'avantage du nombre

Vacances des Fêtes, cinq enfants en permanence dans la maison.

Les moussaillons ont encore été trop gâtés cette année. Je n'en finis plus de ramasser papiers, livrets d'instructions, étiquettes, cochonneries diverses sur le plancher. Les Dollo-cochonneries inventées juste pour nuire à l'ordre minimal d'une maison (et à la santé mentale des parents), les babioles cheap du marché aux puces, les trucs bizarres qui fonctionnent juste dans le mode d'emploi, pas capable.

Les poubelles se remplissent vite et les enfants ne réalisent heureusement pas la disparition subite de certains éléments indésirables.

Enfants surexcités et étourdissants, pleurnichage, obstination, chicanes interminables entre Douceur et Petit Caractère et par le fait-même, mère à bout de nerfs.

Heureusement que Grand Charme s'occupe de Bébé. Ils ne se lâchent pas ces deux-là depuis le début du congé. Je ne peux désormais plus consoler mon quadrupède, ce sont les bras de Grand Charme qu'il réclame en le suivant rapidement partout et en s'agrippant à lui très fort. Grand Charme le trimballe sur sa hanche comme une petite mère.

Là, nous les avons tous mis à la porte pour un silence jouissif dans la maison. Bébé dort, Grand Homme l'accompagne tandis que les grands jouent dehors.

Le silence est orgasmique.

Je fais un peu de ménage dans le bureau.

Je jette un oeil par la fenêtre et souris: sur le flanc ouest de la butte du rond-point, un grand fort. Sur le flanc est, un fort un peu plus ordinaire.

Derrière le Fort du Flanc Ouest, quatre garçons se partageant deux pelles fortifient le fort. Deux d'entre eux montent la garde et lancent des balles de neige. Le fort s'érige deux fois plus vite que le chez le clan ennemi et de loin, on croirait presque qu'ils sont solidaires.

Derrière le fort du Flanc Est, les deux morveux du voisinage -qui semblent raisonnables aujourd'hui- tentent tant bien que mal de fournir en réfection des murs et approvisionnement en munitions.

En faisant front à mes quatre turbulents garnements, ils me donnent un break, alors je suis indulgente.

C'est assez incroyable: voilà une heure que tout ce beau monde est dehors et personne n'est encore rentré rapporter.

Je suis assez fière de ma gang, qui je dois le dire, a plutôt tendance habituellement à se morceller devant l'ennemi. Mon aîné, particulièrement, qui n'hésite généralement pas à vendre l'âme de ses frères pour soutirer un peu d'argent au diable.

Je termine ce billet et voilà ma Douceur qui va s'étendre de tout son long sur un rempart ennemi en discutant avec les belligérants au travail.

La guerre est peut-être terminée. Merde. Et mon break dans tout ça?

3 commentaires:

FD-Labaroline a dit...

C'est beau les grandes familles ! ça permet d'apprécier les break. Et pas trop longue, la pause, sinon c'est trop long sans eux ;-(
Les miens (enfin, les miens, les "pas-miens-mais-ceux-que-j'élève")reviennent dimanche et oh bon sang de bois comme ils me manquent!

Anonyme a dit...

Encore une fois, je te lève mon chapeau...

:)

Claudine

Yannou a dit...

On avait aussi les trois trois mousses de mon homme pendant les fêtes. Chez nous sans neige, avec beaucoup trop de bébelles aussi, et des séances de jeu de société qui ont mal tournées. Lors d'une partie de Risk fort risquée, la Grande s'est fait mordre une fesse par le Benjamin, pour cause de vol de terres! Ouille, c'est sérieux quand ça brasse chez nous! On a résolu la tempête aussi en les envoyant finalment dehors où ils ont inventé des mondes imaginaires... sans neige et sans violence!