samedi, juin 25, 2011

Emploi, humilité et dignité

Je ressens depuis très longtemps une grande admiration pour ceux et celles qui accomplissent quotidiennement un travail peu gratifiant mais qui savent le faire avec dignité.

J'ai ma fierté, je possède le luxe de pouvoir jauger certains critères avant de retourner sur le marché du travail. J'éprouve le désir de trouver un emploi qui convienne à mes compétences, ma motivation, ma volonté de réalisation, mes exigences, ma fierté et ma réalité de mère de famille nombreuse. Je suis une chercheuse d'emploi de luxe.

Certains ne peuvent se permettre le luxe d'oeuvrer dans leur domaine de compétence et pourtant, ils demeurent souriants, courtois, heureux, investis et dévoués dans toutes leurs tâches. Ils apprécient la chance qu'ils ont d'avoir un emploi dont la motivation première est la nécessité financière.

Je m'incline devant leur dignité. 

5 commentaires:

Une femme libre a dit...

Moi aussi. Tout à fait. Un hommage mérité. En fait, ce n'est pas tant ce qu'on fait qui compte, mais comment on le fait, le coeur qu'on y met, l'intention. Je suis très sensible aux gens qui font des "petits métiers" depuis que j'ai une fille qui a des problèmes d'apprentissage graves, qu'elle vieillit et que nous sommes confrontés à ses choix de travail limités, il faut le dire.

Je regarde ses amis qui ont les mêmes problèmes. Ceux qui ne font rien me désolent. Et celle qui a trouvé un travail de plongeuse dans un grand restaurant, un vrai job stable garanti pour un an. Je vois sa fierté depuis un mois qu'elle a l'emploi et son plaisir à inviter ma fille et à payer pour elle. Même son attitude physique a changé, elle se tient plus droite, est plus sûre d'elle. Nous a dit tout sourire qu'elle n'a que des compliments au travail et qu'on lui a même demandé de faire du temps supplémentaire.

Nanou La Terre a dit...

Tout à fait d'accord avec toi femme Libre. Mais je crois aussi qu'il n,y a pas de sots métiers. Tiens, ça me fait penser à la semaine dernière. J'étais au magasin à un dollarama dans un quartier de Laval-des-Rapides. Lorsque fut venu le temps de payer, la caissière était tellement souriante que je n'ai pu m'empêcher de le lui dire. Elle était franchement resplendissante et a fait ma journée!

nina a dit...
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nina a dit...
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patty a dit...

Ah oui, moi aussi! Quand j'y pense ne serait-ce qu'un petit peu, je dois TOUTE ma qualité de vie à ceux-ci. Mon petit nombril ne serait pas grand chose sans ces gens qui s'organisent pour qu'il y ait de la nourriture dans l'épicerie du coin ou encore du shampoing dans la Pharmacie d'à côté. Enfin, je m'incline à mon tour devant la jeune femme qui me sert, avec un grand sourire, du pain frais à la boulangerie en face de chez moi! Je me suis déjà surprise à envier les caissières de l'épicerie qui semblait avoir un plaisir fou à rire ensemble alors qu'elles emballaient mes trucs. Je suis une éternelle insatisfaite de mon travail, mais je sais bien que la satisfaction ne vient pas tellement de ce que je fais...