Suite à la lecture de ce billet chez Mme Couvée, j'ai réalisé une chose: si je suis devenue une mère de plus en plus symbiotique avec mes enfants au rythme de leur arrivée, je suis, avec mes derniers, nettement moins proactive quant aux discours sur les règles élémentaires de sécurité : apprendre son numéro de téléphone et son adresse, savoir que faire en cas d'incendie, comment agir avec les étrangers, etc. De la même manière, je ne m'élance plus au moins pleur (nous connaissons de toute façon au timbre leur degré de gravité), je n'accours plus prendre sur moi les relations diplomatiques de deux belligérants, je les laisse même s'entretuer raisonnablement pour autant que, comme aime à l'affirmer odieusement mon homme, ils agonisent en silence.
J'ai développé, à tort peut-être, une sorte d'assurance tranquille vis à vis plusieurs "dangers" qui pourraient les guetter. Le sempiternel discours sur les étrangers, je ne l'avais jamais servi à Frédéric avant la lecture du billet inséré de Mme Couvée. Je crois que d'avoir été d'une grande vigilance avec les premiers et de les avoir vus devenir si fiables, débrouillards et dignes de confiances a pu insidieusement m'inciter à croire que les autres allaient de facto devenir aussi prudents en allant à vélo, chez des amis, au parc, dans les endroits publics ou autour de la maison.
Je suis toujours aussi parano d'en perdre un dans une foule ou encore dans la piscine, pour laquelle je multiplie les discours et les mesures de sûreté et soupire de soulagement lorsque un de plus a enfin appris à nager. Cependant, certaines consignes, même si elles se transmettent naturellement de l'aîné au cadet, ne devraient pas être prises pour acquis de la part des parents.
Même soulagement quand un de plus apprend à lire: un pas de plus vers l'identification de repères et l'acquisition d'un peu plus d'autonomie. Il y a quelque chose de rassurant là-dedans.
La première fois que Fils Aîné, âgé alors de 7 ans, est venu me demander pour aller au dépanneur (à 0.9 km de la maison avec en prime la traversée d'un boulevard), j'ai hésité. Puis, il a soupiré et m'a récité, un peu exaspéré par mes inquiétudes, les règles qu'il avait si souvent entendues.
Il m'a convaincue.
Depuis, les plus jeunes finissent toujours par accompagner les plus vieux quelque part et agir par mimétisme par la suite. Ils gagnent ainsi graduellement en assurance.
J'essaierai toutefois de garder en tête de ne pas oublier la "conscientisation" de certains dangers avec les plus jeunes. Pour la 4e, 5e, 6e, 7e fois: récidiver. Du réchauffé mais pas moins essentiel pour autant.
3 commentaires:
Ici on a répété à tors et à travers les consignes de sécurité. Et au final, elles ont discuté avec l'inconnu sur notre pelouse. Pfff!
J'ai l'esprit assez tordu pour imaginer un plan pour les mettre à l'épreuve. Demander un ami qu'elles ne connaissent pas et un petit chien... pour voir si cet inconnu fictif pourrait les amener avec lui. Et malheureusement, j'ai tendance à penser que oui.
Au moins pour leur flanquer une bonne frousse.
:-)))
Répéter va de pair avec "être parent".
Je me suis épuisée à sermonner mes enfants sur la sécurité à vélo. Doublement après qu'un camarade de classe de Fils Aîné se fasse happer, casser les deux jambes et hospitaliser durant près de deux mois.
Lorsque je les suis à pied, je peux les voir zigzaguer au milieu de la rue en regardant n'importe où sauf devant eux. :o/
Moi, les miens ont 5 ans de différence. J'ai dû tout recommencé à zéro pour le deuxième.
Pour la baignade, il est préférable d'avoir un surveillant désigné, sinon tout le monde pense surveiller et en fait personne ne le fait. Mon père qui était très nul dans une piscine s'était laissé glissé dans le 9', et pendant que toutes la famille prenait sa bière en riant autour , lui avait la tête sous l'eau. C'est mon frère qui revenait de faire pipi qui l'a vu et s'est jeter à l'eau pour le sauver. Après l'avoir installé dans une chaise longue il lui dit : Merde le père, pas moyen de te laisser 5 minutes!!!!
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