Je l'écoute en boucle depuis quelques jours et franchement, j'adore. Le beat, le son blues désinvolte, l'absurde poétique, l'allure déglinguée. Il me rend de bonne humeur.
Bernard Adamus
À découvrir.
lundi, janvier 25, 2010
vendredi, janvier 22, 2010
Nul besoin de jouets
Qui a dit que les enfants avaient besoin de jouets?
Après avoir fait le ménage d'une armoire, la vieille cafetière s'apprêtait à sortir de la maison. Elle n'eut pas le temps de se rendre dans la boîte destinée à l'église qu'elle fut récupérée par un apprenti barista-boulanger-cuisinier.
Depuis trois jours, il nous prépare des cafés, des gâteaux, de la crème glacée à des saveurs toutes plus fantastiques et originales les une que les autres. On n'en finit plus de déguster !
Son attachement à cette vieille machine est tel que...
Avec un engouement pareil pour une telle vieillerie, je me demande pourquoi j'endure tant de jouets en la demeure...
Après avoir fait le ménage d'une armoire, la vieille cafetière s'apprêtait à sortir de la maison. Elle n'eut pas le temps de se rendre dans la boîte destinée à l'église qu'elle fut récupérée par un apprenti barista-boulanger-cuisinier.
Depuis trois jours, il nous prépare des cafés, des gâteaux, de la crème glacée à des saveurs toutes plus fantastiques et originales les une que les autres. On n'en finit plus de déguster !
Son attachement à cette vieille machine est tel que...
Avec un engouement pareil pour une telle vieillerie, je me demande pourquoi j'endure tant de jouets en la demeure...
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vendredi, janvier 15, 2010
Renoncer
Je vis parfois les renoncements que j'ai fait dans ma vie comme des déceptions de tout ce qui aurait pu être mais qui ne sera jamais. Des possibilités perdues, envolées. Quantifier tout ce qui aurait pu être me désole, m'attriste. C'est maso, un peu con quand ça devient une entrave à explorer de nouvelles possibilités là, avec le capital que l'on possède maintenant.
Renoncer à quelque chose que l'on avait d'abord à tort tenu pour acquis, envisagé sincèrement, puis espéré naïvement. Pour l'obtenir, par bonne volonté, avoir tassé plusieurs de ses principes, écrabouillé ses valeurs et raisonné son senti au prix d'une déchirure béante, d'un ineffable malaise. Sourire de désabusement en regardant derrière, en évaluant tristement la manière dont on s'est marché sur le coeur, dont on a bafoué son authenticité, dont on s'est empêtré dans d'impossibles dualités, dont on a été à l'encontre de ses besoins et de ses intérêts en y perdant au change.
Réaliser qu'on a fini par s'y perdre soi. Souhaiter pouvoir revivre ce pan de sa vie avec sa solidité intérieure actuelle pour tout corriger, mais ne pas pouvoir. Ne plus jamais pouvoir car la solidité de ses convictions d'aujourd'hui fut acquise au coût de ses quêtes (vaines), de ses luttes (épuisantes) d'hier.
Vient un moment où l'on s'arrête pour faire le point, où l'on est subitement habité par une sorte de lucidité-détachement qui nous fait voir les choses sous un autre angle, où l'on se rend compte que l'énergie investie pour obtenir quelque chose dépasse largement la valeur humaine de ce qu'on en a retiré.
On réalise alors qu'il est juste temps de passer à autre chose, de prendre une autre voie, d'aiguiller ses énergies ailleurs, là où nos aspirations -quelles qu'elles soient- sont fluides, accessibles, envisageables, garantes de plaisir, de bonheur et d'équilibre et surtout, ne nécessitent pas de renoncer à notre essence propre.
Renoncer ne représente alors plus une source de rancoeur et de déception. Renoncer devient la chose à faire pour préserver son intégrité, son amour-propre, pour s'ouvrir à de nouvelles perspectives. Il faut parfois savoir se retirer.
Ce que je fais.
(Avec élégance, c'est encore mieux).
Renoncer à quelque chose que l'on avait d'abord à tort tenu pour acquis, envisagé sincèrement, puis espéré naïvement. Pour l'obtenir, par bonne volonté, avoir tassé plusieurs de ses principes, écrabouillé ses valeurs et raisonné son senti au prix d'une déchirure béante, d'un ineffable malaise. Sourire de désabusement en regardant derrière, en évaluant tristement la manière dont on s'est marché sur le coeur, dont on a bafoué son authenticité, dont on s'est empêtré dans d'impossibles dualités, dont on a été à l'encontre de ses besoins et de ses intérêts en y perdant au change.
Réaliser qu'on a fini par s'y perdre soi. Souhaiter pouvoir revivre ce pan de sa vie avec sa solidité intérieure actuelle pour tout corriger, mais ne pas pouvoir. Ne plus jamais pouvoir car la solidité de ses convictions d'aujourd'hui fut acquise au coût de ses quêtes (vaines), de ses luttes (épuisantes) d'hier.
Vient un moment où l'on s'arrête pour faire le point, où l'on est subitement habité par une sorte de lucidité-détachement qui nous fait voir les choses sous un autre angle, où l'on se rend compte que l'énergie investie pour obtenir quelque chose dépasse largement la valeur humaine de ce qu'on en a retiré.
On réalise alors qu'il est juste temps de passer à autre chose, de prendre une autre voie, d'aiguiller ses énergies ailleurs, là où nos aspirations -quelles qu'elles soient- sont fluides, accessibles, envisageables, garantes de plaisir, de bonheur et d'équilibre et surtout, ne nécessitent pas de renoncer à notre essence propre.
Renoncer ne représente alors plus une source de rancoeur et de déception. Renoncer devient la chose à faire pour préserver son intégrité, son amour-propre, pour s'ouvrir à de nouvelles perspectives. Il faut parfois savoir se retirer.
Ce que je fais.
(Avec élégance, c'est encore mieux).
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L'impuissance
L'impuissance, c'est celle ressentie par la plupart d'entre nous devant les tragédies qui se jouent autour et pour lesquelles notre réel pouvoir est limité. Comme pour Haïti.
Après avoir fait un don, on fait quoi? Je prendrais volontiers un avion pour aller prêter main forte là-bas, mais avec quels moyens, une fois sur place, quand l'anarchie et le chaos se sont installés? Je pourrais accueillir un orphelin, lui offrir une vie ici, le déraciner pour lui offrir à tout le moins une famille. Un tas d'idées me traversent l'esprit mais de manière tangible, c'est un gros point d'interrogation.
L'impuissance.
Après avoir fait un don, on fait quoi? Je prendrais volontiers un avion pour aller prêter main forte là-bas, mais avec quels moyens, une fois sur place, quand l'anarchie et le chaos se sont installés? Je pourrais accueillir un orphelin, lui offrir une vie ici, le déraciner pour lui offrir à tout le moins une famille. Un tas d'idées me traversent l'esprit mais de manière tangible, c'est un gros point d'interrogation.
L'impuissance.
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dimanche, janvier 10, 2010
Plaisirs linguistiques
Grand-Charme: J'aimerais m'acheter un iPod.
Grand-Homme: Pourquoi tu n'achètes pas un produit analogue, ça va te coûter la moitié du prix.
Grand-Charme: Un produit analogue?
Moi: C'est un ersatz.
Grand-Charme: Un ersatz?
Moi: C'est un peu l'équivalent d'un médicament "générique".
Grand-Charme: Un médicament "générique" ?
Grand-Homme: C'est un produit semblable d'une qualité parfois un peu moindre pour une fraction du prix.
Moi: Exact, comme cette boîte de sauce tomate Hunt's qui nous aurait coûté 60 cents de moins si elle s'était appeleée Le Choix du Président.
Grand-Charme: Aah.
Grand-Homme: Pourquoi tu n'achètes pas un produit analogue, ça va te coûter la moitié du prix.
Grand-Charme: Un produit analogue?
Moi: C'est un ersatz.
Grand-Charme: Un ersatz?
Moi: C'est un peu l'équivalent d'un médicament "générique".
Grand-Charme: Un médicament "générique" ?
Grand-Homme: C'est un produit semblable d'une qualité parfois un peu moindre pour une fraction du prix.
Moi: Exact, comme cette boîte de sauce tomate Hunt's qui nous aurait coûté 60 cents de moins si elle s'était appeleée Le Choix du Président.
Grand-Charme: Aah.
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mercredi, janvier 06, 2010
Le couple dans le compost
Tout le monde reconnait la nécessité pour l'individu d'avoir son espace individuel, son espace amoureux, professionnel, familial, social mais qu'en est-il des nécessités du couple?
Les parents se cherchent du temps d'amoureux pour "s'entretenir", bla bla bla, on est au courant. Après moults réflexions sur les conditions de croissance idéales d'un couple, j'en ai déduit que l'entité "couple" avait à peu près les mêmes besoins de ces différentes sphères que les individus qui le composent.
Le couple a des besoins plus larges que ce qu'offre sa famille. Il a des besoins sociaux. Le couple, une fois ses besoins primaires assouvis, a besoin de terreau fertile à l'extérieur, ensemble. Que ce soit avec des amis communs, un réseau commun, un entourage sympathique dans lequel tous deux se plaisent, un lieu d'accomplissement commun à travers d'autres, des couples avec lesquels partager des activités, des rires, des projets, peut-être. Le couple, comme l'humain, a besoin d'être vu, considéré, nourri par ses semblables. Il a besoin de se définir à travers les autres, de trouver un reflet de lui-même à travers la masse hétéroclite de ses pairs.
Le couple dans la masse (masse étant un bien grand mot, disons le couple parmi ses acolytes) est dynamisé autrement. Catalysé. Il devient plein de possibilités, croissant, mouvant.
Comme la maîtresse amoureuse qui se satisfait de la clandestinité pendant un certain temps, le couple finit par avoir besoin de se dévoiler au grand jour, de sortir de l'ombre, de se découvrir des dénominateurs communs avec ses pairs. De sentir sa place parmi d'autres amoureux, de rayonner, d'interagir. D'être reconnu. Légitimisé, apprécié, admiré, d'une certaine manière. Le couple a besoin d'oxygène social. Les milieux communs qui ne permettent pas cette reconnaissance deviennent néfastes, ternes, sans intérêt.
Être soi, être heureuse d'être soi, être amoureuse à deux puis, miam, être soi, heureuse et amoureuse au vu et au su de tous et en prime, être reconnue comme tel, double miam.
Une couple ne s'auto-suffit pas. Un couple est poreux, perméable, bancal. L'amour ne transcende pas tout. Le couple, surtout si il s'aime, à travers ses pairs ensemble, est consolidé.
Pas d'interaction sociale pour le couple, pas de compost, pas beaucoup d'avenir, si vous voulez mon avis (ou alors un méchant beau défi pour les coeurs téméraires).
Les parents se cherchent du temps d'amoureux pour "s'entretenir", bla bla bla, on est au courant. Après moults réflexions sur les conditions de croissance idéales d'un couple, j'en ai déduit que l'entité "couple" avait à peu près les mêmes besoins de ces différentes sphères que les individus qui le composent.
Le couple a des besoins plus larges que ce qu'offre sa famille. Il a des besoins sociaux. Le couple, une fois ses besoins primaires assouvis, a besoin de terreau fertile à l'extérieur, ensemble. Que ce soit avec des amis communs, un réseau commun, un entourage sympathique dans lequel tous deux se plaisent, un lieu d'accomplissement commun à travers d'autres, des couples avec lesquels partager des activités, des rires, des projets, peut-être. Le couple, comme l'humain, a besoin d'être vu, considéré, nourri par ses semblables. Il a besoin de se définir à travers les autres, de trouver un reflet de lui-même à travers la masse hétéroclite de ses pairs.
Le couple dans la masse (masse étant un bien grand mot, disons le couple parmi ses acolytes) est dynamisé autrement. Catalysé. Il devient plein de possibilités, croissant, mouvant.
Comme la maîtresse amoureuse qui se satisfait de la clandestinité pendant un certain temps, le couple finit par avoir besoin de se dévoiler au grand jour, de sortir de l'ombre, de se découvrir des dénominateurs communs avec ses pairs. De sentir sa place parmi d'autres amoureux, de rayonner, d'interagir. D'être reconnu. Légitimisé, apprécié, admiré, d'une certaine manière. Le couple a besoin d'oxygène social. Les milieux communs qui ne permettent pas cette reconnaissance deviennent néfastes, ternes, sans intérêt.
Être soi, être heureuse d'être soi, être amoureuse à deux puis, miam, être soi, heureuse et amoureuse au vu et au su de tous et en prime, être reconnue comme tel, double miam.
Une couple ne s'auto-suffit pas. Un couple est poreux, perméable, bancal. L'amour ne transcende pas tout. Le couple, surtout si il s'aime, à travers ses pairs ensemble, est consolidé.
Pas d'interaction sociale pour le couple, pas de compost, pas beaucoup d'avenir, si vous voulez mon avis (ou alors un méchant beau défi pour les coeurs téméraires).
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Réflexions
mardi, janvier 05, 2010
Acheter local
En allant border Tout-Doux (10 ans)...
-Tout-Doux, c'est quoi ce rouleau de coupons?
-Ah, c'est des billets d'entrée pour avoir le droit d'entrer dans ma chambre.
-Où t'as pris ça?
-C'est Grand-Charme qui me les as donnés.
-Hm...Explique-moi.
-C'est pour mes frères. Je les vends 2$ chacun. Chaque coupon donne droit à trois entrées (par exemple pour aller aux toilettes et revenir -merci pour la clémence) et permet de rester un maximum de cinq heures dans ma chambre. C'est gratuit pour les invités, pour Béatrice, pour Grand-Homme et pour toi. Y a juste mes frères qui doivent payer.
Je me retiens pour ne pas m'esclaffer (avec beaucoup de mal): "Et tu crois que quelqu'un pourrait avoir envie de rester plus de cinq heures dans ta chambre?"
Haussement d'épaule désolé. "Ben...non, pas vraiment."
-Tu en as vendu beaucoup?
L'air soudainement découragé: "Non, aucun."
-Mouin...
Une main dans les cheveux, un bisou sur la joue et je m'éclipse quelques minutes avant de revenir.
-Maman?
-Oui?
-Tu sais, je ne m'attends pas à vendre beaucoup de billets. C'est juste que...ben, peut-être que si mes frères savent qu'ils doivent payer pour pouvoir rentrer, ils vont arrêter de venir m'embêter...
-Aaah (illumination soudaine)! C'est donc une stratégie pour avoir la paix, pas pour faire de l'argent?
-Ouais, on peut dire ça.
PS. Grand-Homme propose d'offrir les billets en pré-vente à 2$ ou à la porte pour 1$ de plus (plus décourageant pour les emmerdeurs).
En remontant à la cuisine, je croise l'ado: "Et puis, Fils Aîné, as-tu l'intention d'encourager ton frère et de lui acheter un billet pour la modique somme de 2$?"
-Pfff! Yé malade! Il réclame 2$ pour que je puisse aller lui porter sa pile de linge chaque semaine! Jamais de la vie!
(Et l'achat local, on en fait quoi?)
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