Des mères, parfois, disent: "Voilà, j'ai franchi une ligne, adhéré à une ligne de parti, voilà, ça y est, j'ai trouvé ma voie, je m'implique."
"J'ai trouvé la voie"....C'en est quasiment baveux et je m'en excuse.
Je souris tendrement.
Je leur souhaite tellement.
Sincèrement.
Qui ne voudrait pas en faire autant?
Trouver sa voie
Avoir l'impression que sa vie a enfin un sens
Que tout ce qui était impromptu trouve enfin sa place
Que tout ce qui nous semble inutile trouve incognito une voie d'utilité
Je suis poreuse. Je suis fertile (doh! qui aurait pu le croire??), ai envie d'accueillir des paroles fraîches, des idéaux frais, des idéologies pétillantes?
mercredi, février 13, 2013
vendredi, février 08, 2013
Ne le dites pas trop fort
Je ne dis plus grand chose.
Bon sens, que je suis pudique, que je me dis!
Est-ce que je le deviendrais encore plus que je ne l'étais déjà?
Tant de pensées traversent mon esprit mais n'ont plus le réflexe "blogue". Je dois le dire, cela transparait sur ma santé mentale. J'ai l'impression d'avoir perdu mes mots. Écrire est si salutaire!
Est-ce le manque de temps? Je relis mes posts d'il y a 5 ans et je suis stoïque devant le constat du temps dont je disposais. Suis-je plus accomplie?
Mon bébé aura 5 ans en septembre.
La dernière fois que j'ai connu ça être seule à la maison, j'avais 19 ans. Pas encore de bébé. Pas tout à fait. Je décorais amoureusement mon premier appart'. C'était chou, marginal, ça me ressemblait. La salle de bain inspirait tout le monde à sa fonction principale, j'ai adapté dans ma première cuisinette mes premières recettes, mon salon me ressemblait: broche-à-foin, bohème, propret, confortable, estudiantin.
Et ma chambre! Aah, celle où il y avait un esprit! Oui-oui, un vrai esprit qui y vivait et me terrorisait, et pas juste moi!
C'est paniquant, les nouvelles étapes.
J'en referais un tout-mini tout chaud tout grimaçant (j'en suis revenue aux bébés) pour demeurer dans cette zone si douillette, si amoureuse, si maternelle et si paradoxale à la fois pour étirer le fabuleux (mais duuuur) temps de cocooning à la maison à prétexter le moment de l'allaitement pour ENFIN s'allonger. Du même coup, admirer-sniffer-s'émouvoir-s'éprendre solide devant sa millième merveille du monde et son individualité propre. Attendre le retour (trop hâtif) des grands en préparant des biscuits qu'ils renifleront avant même d'entrer dans la maison, être dérangée constamment par des besoins impromptus aussitôt pardonnés avant même d'être nés.
Inutile de le dire: chez nous, il en manquera toujours un.
Avoir une maison (relativement, of course) propre, ne pas avoir trop d'attentes, se sentir encore 'légitimée" de procréer, n'avoir pas de fils qui s'apprête à vous quitter pour le cégep de Baie-Comeau.
Je vieillis.
Ne le dites pas trop fort.
Bon sens, que je suis pudique, que je me dis!
Est-ce que je le deviendrais encore plus que je ne l'étais déjà?
Tant de pensées traversent mon esprit mais n'ont plus le réflexe "blogue". Je dois le dire, cela transparait sur ma santé mentale. J'ai l'impression d'avoir perdu mes mots. Écrire est si salutaire!
Est-ce le manque de temps? Je relis mes posts d'il y a 5 ans et je suis stoïque devant le constat du temps dont je disposais. Suis-je plus accomplie?
Mon bébé aura 5 ans en septembre.
La dernière fois que j'ai connu ça être seule à la maison, j'avais 19 ans. Pas encore de bébé. Pas tout à fait. Je décorais amoureusement mon premier appart'. C'était chou, marginal, ça me ressemblait. La salle de bain inspirait tout le monde à sa fonction principale, j'ai adapté dans ma première cuisinette mes premières recettes, mon salon me ressemblait: broche-à-foin, bohème, propret, confortable, estudiantin.
Et ma chambre! Aah, celle où il y avait un esprit! Oui-oui, un vrai esprit qui y vivait et me terrorisait, et pas juste moi!
C'est paniquant, les nouvelles étapes.
J'en referais un tout-mini tout chaud tout grimaçant (j'en suis revenue aux bébés) pour demeurer dans cette zone si douillette, si amoureuse, si maternelle et si paradoxale à la fois pour étirer le fabuleux (mais duuuur) temps de cocooning à la maison à prétexter le moment de l'allaitement pour ENFIN s'allonger. Du même coup, admirer-sniffer-s'émouvoir-s'éprendre solide devant sa millième merveille du monde et son individualité propre. Attendre le retour (trop hâtif) des grands en préparant des biscuits qu'ils renifleront avant même d'entrer dans la maison, être dérangée constamment par des besoins impromptus aussitôt pardonnés avant même d'être nés.
Inutile de le dire: chez nous, il en manquera toujours un.
Avoir une maison (relativement, of course) propre, ne pas avoir trop d'attentes, se sentir encore 'légitimée" de procréer, n'avoir pas de fils qui s'apprête à vous quitter pour le cégep de Baie-Comeau.
Je vieillis.
Ne le dites pas trop fort.
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