La plus choyée est celle dont le désir réciproque avec son homme est au prorata de l'intensité de leur amour partagé.
Maintenant, laquelle est la plus choyée: la femme profondément et sincèrement aimée mais pour laquelle l'homme n'éprouve plus de désir ou encore la femme qui n'est plus vraiment aimée mais qui a su (!) conserver le désir de son homme pour elle?
vendredi, janvier 30, 2009
jeudi, janvier 29, 2009
Les raccourcis
J'aime le principe qui veut que quand on fait quelque chose, on le fait bien.
Lorsque je demande à mes enfants de remplir une tâche, je m'attends donc à ce que le boulot soit bien fait.
Hélas, comme dans le tumulte du quotidien je ne vais pas systématiquement vérifier l'impeccabilité de l'exécution des tâches attribuées, je me retrouve trop souvent à constater la tendance de mes enfants à faire les coins ronds en douce. Comme je m'en rends compte une fois qu'ils sont couchés ou partis à l'école (donc quand j'ai un peu plus de latitude), je maugrée de n'avoir pas pris le temps de valider sur le fait la qualité de leur boulot (cela devient rapidement une lourde gestion). Je déteste me faire avoir ainsi. Il est souvent plus facile pour moi de terminer à leur place le boulot à moitié accompli même si je sais pertinemment que ce n'est pas la chose à faire.
Je suis fière de moi lorsque je ne les lâche pas et les contraints à recommencer tant que la tâche demandée n'est pas bien exécutée.
--
Hier soir...
-Coco, ce soir, c'est ton tour de débarrasser la table.
-...
(Une vingtaine de minutes plus tard)
-Coco, je t'ai demandé de débarrasser la table.
-Mais je l'ai fait!!
-Non, tu n'as pas terminé. Il reste les sous-plats, un verre, une assiette, le plat de lasagne et la table n'est pas lavée.
-Mais làààà!! Pourquoi c'est moi qui dois faire ça!?!
-Tes frères ont été pelleter, toi tu débarrasses la table.
(Il débarrasse la table en maugréant que c'est injuste et que le comptoir est trop encombré pour qu'il puisse y poser le plat de lasagne. Je libère un espace pour lui faciliter la tâche. Il débarrasse le reste de la table et la lave avant de sortir de la cuisine.)
-Coco, tu reviens ici!
-Ben lààààà!!!
-Ton boulot n'est pas terminé. Tu dois mettre le restant de lasagne dans un plat au frigo.
(Il fouille dans le tiroir à plats, maugrée en cherchant le bon couvercle, met le restant dans le plat, le plat au frigo (le frigo est dans le noeud, le noeud est dans la branche, la branche...) et s'en retourne).
-Cocooo! Reviens finir ton boulot comme il faut!
-Ben lààààà (pleurnichage)!!! T'es jamais contente!! Tu me demandes toujours de revenir!
-Qu'est-ce que ça me donne de te demander une tâche si tu la fais à moitié et que je suis obligée de la finir à ta place?
-Qu'est-ce que j'ai fait de pas correct cette fois?
-Il reste encore une grosse cuillère de lasagne dans le plat. Il faut tout mettre au frigo. Pas de gaspillage.
(Il retourne chercher le plat au frigo, rajoute de la lasagne dedans, le remet au frigo dans un équilibre précaire et essaie de refermer la porte du frigo avant que sa tour de plats ne s'effondre).
-Non. Tu ne fais pas de tour de plats. Ça risque de s'effondrer devant le prochain qui ouvrira la porte. Tu lui trouves une place stable.
(Il s'exécute.)
-Eh voilà!
(Il maugrée en replaçant les plats, sors de la cuisine et me voilà satisfaite).
J'aimerais avoir la patience et la constance de toujours les faire recommencer de la sorte. Ils s'en sortent trop bien lorsque je suis occupée à autre chose et que je ne valide pas la qualité de leur travail.
Idem pour les devoirs. Quelques uns de mes garçons ont la fâcheuse tendance à effacer leurs mauvaises réponses à moitié et à inscrire la bonne réponse par-dessus de façon à ce que ça devienne difficile de savoir laquelle est la bonne entre les deux réponses superposées.
À coup sûr, ils rouspètent lorsque je leur fais recommencer des travaux brouillons et cochonnés. Quand même, je préfère un peu de bougonnage au mauvais pli des travaux bâclés.
J'aimerais bien qu'ils apprennent le goût du travail bien fait pour la satisfaction de la qualité et non parce qu'ils savent que je risque de les embêter en leur faisant recommencer. C'est de l'énergie bien investie.
Lorsque je demande à mes enfants de remplir une tâche, je m'attends donc à ce que le boulot soit bien fait.
Hélas, comme dans le tumulte du quotidien je ne vais pas systématiquement vérifier l'impeccabilité de l'exécution des tâches attribuées, je me retrouve trop souvent à constater la tendance de mes enfants à faire les coins ronds en douce. Comme je m'en rends compte une fois qu'ils sont couchés ou partis à l'école (donc quand j'ai un peu plus de latitude), je maugrée de n'avoir pas pris le temps de valider sur le fait la qualité de leur boulot (cela devient rapidement une lourde gestion). Je déteste me faire avoir ainsi. Il est souvent plus facile pour moi de terminer à leur place le boulot à moitié accompli même si je sais pertinemment que ce n'est pas la chose à faire.
Je suis fière de moi lorsque je ne les lâche pas et les contraints à recommencer tant que la tâche demandée n'est pas bien exécutée.
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Hier soir...
-Coco, ce soir, c'est ton tour de débarrasser la table.
-...
(Une vingtaine de minutes plus tard)
-Coco, je t'ai demandé de débarrasser la table.
-Mais je l'ai fait!!
-Non, tu n'as pas terminé. Il reste les sous-plats, un verre, une assiette, le plat de lasagne et la table n'est pas lavée.
-Mais làààà!! Pourquoi c'est moi qui dois faire ça!?!
-Tes frères ont été pelleter, toi tu débarrasses la table.
(Il débarrasse la table en maugréant que c'est injuste et que le comptoir est trop encombré pour qu'il puisse y poser le plat de lasagne. Je libère un espace pour lui faciliter la tâche. Il débarrasse le reste de la table et la lave avant de sortir de la cuisine.)
-Coco, tu reviens ici!
-Ben lààààà!!!
-Ton boulot n'est pas terminé. Tu dois mettre le restant de lasagne dans un plat au frigo.
(Il fouille dans le tiroir à plats, maugrée en cherchant le bon couvercle, met le restant dans le plat, le plat au frigo (le frigo est dans le noeud, le noeud est dans la branche, la branche...) et s'en retourne).
-Cocooo! Reviens finir ton boulot comme il faut!
-Ben lààààà (pleurnichage)!!! T'es jamais contente!! Tu me demandes toujours de revenir!
-Qu'est-ce que ça me donne de te demander une tâche si tu la fais à moitié et que je suis obligée de la finir à ta place?
-Qu'est-ce que j'ai fait de pas correct cette fois?
-Il reste encore une grosse cuillère de lasagne dans le plat. Il faut tout mettre au frigo. Pas de gaspillage.
(Il retourne chercher le plat au frigo, rajoute de la lasagne dedans, le remet au frigo dans un équilibre précaire et essaie de refermer la porte du frigo avant que sa tour de plats ne s'effondre).
-Non. Tu ne fais pas de tour de plats. Ça risque de s'effondrer devant le prochain qui ouvrira la porte. Tu lui trouves une place stable.
(Il s'exécute.)
-Eh voilà!
(Il maugrée en replaçant les plats, sors de la cuisine et me voilà satisfaite).
J'aimerais avoir la patience et la constance de toujours les faire recommencer de la sorte. Ils s'en sortent trop bien lorsque je suis occupée à autre chose et que je ne valide pas la qualité de leur travail.
Idem pour les devoirs. Quelques uns de mes garçons ont la fâcheuse tendance à effacer leurs mauvaises réponses à moitié et à inscrire la bonne réponse par-dessus de façon à ce que ça devienne difficile de savoir laquelle est la bonne entre les deux réponses superposées.
À coup sûr, ils rouspètent lorsque je leur fais recommencer des travaux brouillons et cochonnés. Quand même, je préfère un peu de bougonnage au mauvais pli des travaux bâclés.
J'aimerais bien qu'ils apprennent le goût du travail bien fait pour la satisfaction de la qualité et non parce qu'ils savent que je risque de les embêter en leur faisant recommencer. C'est de l'énergie bien investie.
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Enfants
lundi, janvier 26, 2009
La Zone
J'avais commencé à rédiger un interminable billet sur la vie professionnelle VS la vie maternelle. Mon manque de concision habituel me tapant royalement sur les nerfs, je m'en tiendrai à ceci.
Ce qui manque à ma vie, c'est cette zone intouchable qui m'appartienne exclusivement (bien qu'il puisse y avoir interaction, ce qui est même souhaitable) et dans laquelle je puisse récolter satisfaction, accomplissement, gratification, épanouissement. Je parle d'une zone encore virtuelle où je n'aurais pas à faire de compromis entre les différents aspects de ma vie l'espace d'un moment.
Avoir un nouvel enfant allait de pair avec renoncement à cette zone durant un certain temps. Je suis ainsi faite. Pleine de paradoxes et de besoins contradictoires.
Je me retrouve à cheval sur les remparts de cette zone. Je vois plusieurs formations alléchantes passer mais ne suis pas prête à faire garder ma fille une ou des journées complètes. Je meurs d'envie d'aller prendre une bière avec mon frère à l'île Noire. Certaines escapades me font de l'oeil mais sont nettement plus complexes à faire avec un jeune bébé et comme je n'ai pas la couenne assez dure pour m'enfuir, je me résigne à voir défiler les objets-cours-escapades-projets de convoitise devant mes yeux.
Cela ne signifie pas que je n'apprécie pas la possibilité de vivre cette symbiose, bien au contraire. Cela signifie simplement que je me sens vivante de bien d'autres manières qu'auprès de mon petit parasite d'Amour et que j'ai besoin de recommencer à intégrer tranquillement un peu de ces espaces intouchables à ma vie.
Ce qui manque à ma vie, c'est cette zone intouchable qui m'appartienne exclusivement (bien qu'il puisse y avoir interaction, ce qui est même souhaitable) et dans laquelle je puisse récolter satisfaction, accomplissement, gratification, épanouissement. Je parle d'une zone encore virtuelle où je n'aurais pas à faire de compromis entre les différents aspects de ma vie l'espace d'un moment.
Avoir un nouvel enfant allait de pair avec renoncement à cette zone durant un certain temps. Je suis ainsi faite. Pleine de paradoxes et de besoins contradictoires.
Je me retrouve à cheval sur les remparts de cette zone. Je vois plusieurs formations alléchantes passer mais ne suis pas prête à faire garder ma fille une ou des journées complètes. Je meurs d'envie d'aller prendre une bière avec mon frère à l'île Noire. Certaines escapades me font de l'oeil mais sont nettement plus complexes à faire avec un jeune bébé et comme je n'ai pas la couenne assez dure pour m'enfuir, je me résigne à voir défiler les objets-cours-escapades-projets de convoitise devant mes yeux.
Cela ne signifie pas que je n'apprécie pas la possibilité de vivre cette symbiose, bien au contraire. Cela signifie simplement que je me sens vivante de bien d'autres manières qu'auprès de mon petit parasite d'Amour et que j'ai besoin de recommencer à intégrer tranquillement un peu de ces espaces intouchables à ma vie.
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Réflexions
dimanche, janvier 25, 2009
La monarchie
Ce ne fut pas aisé de trouver des prénoms pour mes trois derniers enfants. C'est que mon homme possède un critère de sélection qui prime sur tous les autres: les prénoms de ses enfants ne doivent posséder aucune référence anglaise (pire encore avec la monarchie) ou lien nominal quelconque avec le méchant conquérant.
Par exemple, Elizabeth était joli mais ce fut évidemment hors de question. Encore heureuse qu'il ne m'ait jamais reproché d'avoir un Fils Aîné qui porte le prénom du père de William et Harry et d'avoir un Tout-Doux qui se prénomme comme le Duc d'Edimbourg.
Vint sur un sujet de discussion hier l'ordre d'attribution du Trône dans la monarchie britannique. Dans l'incertitude, il vérifia sur le Net. Il fallait comprendre qui allait y accéder advenant le décès de l'un ou de l'autre. Dans ses recherches, il évita de justesse l'infarctus: la cinquième sur la liste d'ascension au titre se prénomme Béatrice.
La question maintenant: le cas est-il suffisamment grave pour que l'on se présente demain matin aux bureaux de la Direction de l'État civil?
Par exemple, Elizabeth était joli mais ce fut évidemment hors de question. Encore heureuse qu'il ne m'ait jamais reproché d'avoir un Fils Aîné qui porte le prénom du père de William et Harry et d'avoir un Tout-Doux qui se prénomme comme le Duc d'Edimbourg.
Vint sur un sujet de discussion hier l'ordre d'attribution du Trône dans la monarchie britannique. Dans l'incertitude, il vérifia sur le Net. Il fallait comprendre qui allait y accéder advenant le décès de l'un ou de l'autre. Dans ses recherches, il évita de justesse l'infarctus: la cinquième sur la liste d'ascension au titre se prénomme Béatrice.
La question maintenant: le cas est-il suffisamment grave pour que l'on se présente demain matin aux bureaux de la Direction de l'État civil?
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Tranches de vie
Je ne sais plus comment intituler mes billets savonnesques
Bien que depuis un certain temps la maison manque de racoins pour ranger mes savons, j'ai eu envie de refaire mon stock de préférés et/ou de ceux que "j'ai" (lire ici que je n'ai aucun mérite) le plus vendus jusqu'ici.
Mes "menthe et chocolat" manquaient déjà alors j'ai remis les mains à la pâte. Ce qui est bien, c'est que tous les savons que j'ai faits au début décembre ont terminé leur cure alors j'en suis maintenant à les évaluer sur ma peau (Pistache, si tu as envie d'avoir mes recettes coups de coeur, ne te gêne pas!). Cette version menthe et chocolat surpasse de cent fois la précédente. Le savon est doux, moussant et je ne vous parle pas de son odeur.
Et puis tant qu'à faire, aussi bien en refaire des "lavande et romarin", un autre populaire dans les ventes mais que je n'ai pas encore testé. Cette fois, j'y ai rajouté deux gouttes de colorant lime à savon pour jauger le potentiel du flacon inutilisé jusqu'alors. Verdict: au lieu de donner un savon blanc, il en donne un légèrement verdâtre. Très subtil. Joli, aussi.
J'avais également essayé en décembre une recette prise chez Noblessence mais que j'avais faite en trop petite quantité. C'était le savon aux fleurs de calendula auquel j'ai rajouté dans mes deux versions extrait de camomille et HE de palmarosa. Comme je le trouvais un brin trop mou, j'y ai rajouté cette fois un peu de cire d'abeille. Il semble très bien ainsi.
Enfin, j'en ai fait deux nouveaux: "amandes et bergamote" (inspirés d'une recette de savons doux de Mamzelle Emie et "néroli et argile rose" (inspiration de la recette de base ici) dont l'odeur se démarque en ce moment dans la salle à manger. Je ne suis pas très "fleurs" dans mes préférences mais le néroli possède sur mon odorat un pouvoir certain (je l'utilise aussi en hydrolat). C'est une huile essentielle combien coûteuse (une vingtaine de dollars pour un minuscule 5 ml) que j'ai hésité longtemps à acheter alors je n'en abuserai pas pour les savons malgré son pouvoir ensorcelant sur les narines.
J'ai pensé installer un tableau comme dans les restaurants sur un mur de la salle de bain. Au lieu d'y lire la soupe du jour, on pourrait connaître le savon du jour. Je vous le concède, c'est bizarre, mais c'est tout de même amusant et ça restera sans doute au stade d'amusement dans ma tête.
Mes "menthe et chocolat" manquaient déjà alors j'ai remis les mains à la pâte. Ce qui est bien, c'est que tous les savons que j'ai faits au début décembre ont terminé leur cure alors j'en suis maintenant à les évaluer sur ma peau (Pistache, si tu as envie d'avoir mes recettes coups de coeur, ne te gêne pas!). Cette version menthe et chocolat surpasse de cent fois la précédente. Le savon est doux, moussant et je ne vous parle pas de son odeur.
Et puis tant qu'à faire, aussi bien en refaire des "lavande et romarin", un autre populaire dans les ventes mais que je n'ai pas encore testé. Cette fois, j'y ai rajouté deux gouttes de colorant lime à savon pour jauger le potentiel du flacon inutilisé jusqu'alors. Verdict: au lieu de donner un savon blanc, il en donne un légèrement verdâtre. Très subtil. Joli, aussi.
J'avais également essayé en décembre une recette prise chez Noblessence mais que j'avais faite en trop petite quantité. C'était le savon aux fleurs de calendula auquel j'ai rajouté dans mes deux versions extrait de camomille et HE de palmarosa. Comme je le trouvais un brin trop mou, j'y ai rajouté cette fois un peu de cire d'abeille. Il semble très bien ainsi.
Enfin, j'en ai fait deux nouveaux: "amandes et bergamote" (inspirés d'une recette de savons doux de Mamzelle Emie et "néroli et argile rose" (inspiration de la recette de base ici) dont l'odeur se démarque en ce moment dans la salle à manger. Je ne suis pas très "fleurs" dans mes préférences mais le néroli possède sur mon odorat un pouvoir certain (je l'utilise aussi en hydrolat). C'est une huile essentielle combien coûteuse (une vingtaine de dollars pour un minuscule 5 ml) que j'ai hésité longtemps à acheter alors je n'en abuserai pas pour les savons malgré son pouvoir ensorcelant sur les narines.
J'ai pensé installer un tableau comme dans les restaurants sur un mur de la salle de bain. Au lieu d'y lire la soupe du jour, on pourrait connaître le savon du jour. Je vous le concède, c'est bizarre, mais c'est tout de même amusant et ça restera sans doute au stade d'amusement dans ma tête.
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Fait main
samedi, janvier 24, 2009
Attendrissante
L'image de l'ami de Fils Aîné m'ouvrant la porte de sa grande maison sur ses deux jambes alors que je venais récupérer mon fils il y a quelques mois.
-Tu as recommencé à marcher! que je m'exclamai, touchée de le savoir de retour et en forme après près de deux mois d'hospitalisation.
"Oui" qu'il me répondit, réservé, en souriant avec ses beaux grands yeux noirs de Libanais.
-Oh, c'est la petite Béatrice! s'intéressa-t-il au nouveau bébé dont je venais de déposer le siège sur le plancher de l'entrée.
Habituellement, les jeunes filles sont plus portées vers les tout petits bébés, câlineuses de nature. Je m'étonnai de voir le jeune ado attendri devant la délicatesse du Bébé Fille dont il avait entendu parler.
Mon fils surgit dans l'entrée. "Fais moins de bruit Fils Aîné!! s'exclama l'ami qui la couvait du regard. Tu vas réveiller Béatrice."
Fils Aîné enfila ses chaussures, prit son sac à dos sur une épaule et avec sa courtoisie de jeune homme m'enleva le siège des mains pour emmener lui-même sa soeur jusqu'à la voiture.
Tandis que nous franchissions le seuil de la porte, l'ami de quatorze ans appuyé sur sa canne s'adressa à mon fils avec un ton impératif tout de même empreint de bienveillance: "Fils Aîné! Couvre-la bien pour qu'elle n'ait pas froid!"
Un bon et charmant garçon cet ami.
-Tu as recommencé à marcher! que je m'exclamai, touchée de le savoir de retour et en forme après près de deux mois d'hospitalisation.
"Oui" qu'il me répondit, réservé, en souriant avec ses beaux grands yeux noirs de Libanais.
-Oh, c'est la petite Béatrice! s'intéressa-t-il au nouveau bébé dont je venais de déposer le siège sur le plancher de l'entrée.
Habituellement, les jeunes filles sont plus portées vers les tout petits bébés, câlineuses de nature. Je m'étonnai de voir le jeune ado attendri devant la délicatesse du Bébé Fille dont il avait entendu parler.
Mon fils surgit dans l'entrée. "Fais moins de bruit Fils Aîné!! s'exclama l'ami qui la couvait du regard. Tu vas réveiller Béatrice."
Fils Aîné enfila ses chaussures, prit son sac à dos sur une épaule et avec sa courtoisie de jeune homme m'enleva le siège des mains pour emmener lui-même sa soeur jusqu'à la voiture.
Tandis que nous franchissions le seuil de la porte, l'ami de quatorze ans appuyé sur sa canne s'adressa à mon fils avec un ton impératif tout de même empreint de bienveillance: "Fils Aîné! Couvre-la bien pour qu'elle n'ait pas froid!"
Un bon et charmant garçon cet ami.
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Tranches de vie
mercredi, janvier 21, 2009
Insensibilité
Coco (7 ans), accourant en pointant du doigt son jeune frère jouant avec mes poids de 10 lbs: "Mamaaaaan!!! Fred joue avec tes artères!"
Dire que je ne l'ai même pas senti!
Dire que je ne l'ai même pas senti!
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Enfants
Gran Torino
Précédé d’un souper loin de la dynamique grouillante du soir à la maison (merci chère belle-sœur!), ce film m’a mise sur la voie de la sortie de mon marasme émotif. Ce fut excellent, comme on peut s’attendre d’un film de Clint Eastwood.
Il y avait longtemps que je n’avais pas ri autant dans une salle de cinéma.
J’aime les films dans lesquels on sent l’évolution de l’ouverture du coeur d’un personnage bourru qu'on devine tout de même sensible. J’aime Clint Eastwood. J’aime le cinéma. J'aime retrouver ma sérénité.
Il y avait longtemps que je n’avais pas ri autant dans une salle de cinéma.
J’aime les films dans lesquels on sent l’évolution de l’ouverture du coeur d’un personnage bourru qu'on devine tout de même sensible. J’aime Clint Eastwood. J’aime le cinéma. J'aime retrouver ma sérénité.
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Tranches de vie
Dignité
Je trouve dont que cet homme inspire dignité, authenticité, pacifisme, intégrité, conscience, espoir, réalisme, sincérité. Il représente déjà un symbole de justice sociale aussi puissant que celui de Martin Luther King, qui n'était même pas président.
Je le trouve magnifique. Par son allure, sa droiture, les idéaux qu'il évoque, son sourire complice et plein de considération quand il regarde sa femme, son humilité, ses non-allusions à sa couleur et même pour le respect dont il a fait preuve envers son prédécesseur dans son discours d'assermentation, cet homme a tout mon respect. Aucune mesquinerie ou allusion méprisante envers un homme considéré comme l'un des pires présidents que les É-U aient connu. Tellement de politiciens auraient profité de la crédibilité de leur image pour salir au passage celle d'un membre du parti opposé!
Contrairement à Bush que je méprise au plus haut point, il ne laisse pas l'impression de jouer une game hypocrite visant à servir ses intérêts ou ceux de la machine capitaliste qui le nourrit.
Comme beaucoup de gens, je fonde sur lui beaucoup d'espoirs.
Je le trouve magnifique. Par son allure, sa droiture, les idéaux qu'il évoque, son sourire complice et plein de considération quand il regarde sa femme, son humilité, ses non-allusions à sa couleur et même pour le respect dont il a fait preuve envers son prédécesseur dans son discours d'assermentation, cet homme a tout mon respect. Aucune mesquinerie ou allusion méprisante envers un homme considéré comme l'un des pires présidents que les É-U aient connu. Tellement de politiciens auraient profité de la crédibilité de leur image pour salir au passage celle d'un membre du parti opposé!
Contrairement à Bush que je méprise au plus haut point, il ne laisse pas l'impression de jouer une game hypocrite visant à servir ses intérêts ou ceux de la machine capitaliste qui le nourrit.
Comme beaucoup de gens, je fonde sur lui beaucoup d'espoirs.
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société
lundi, janvier 19, 2009
L'impuissance du veston rouge
Grosse journée déprime. En dépit de tout ce que j'apprécie de ma vie, aujourd'hui, je la trouve terne et plate et mon splendide nouveau veston de velours rouge n'arrive pas à me remonter le moral (non mais peut-on espérer miser sur des choses futiles pour nous égayer l'esprit de temps à autre?). Qui plus est, mon homme m'a battue à plates coutures au Scrabble (moi qui m'efforce depuis des années de maintenir ma réputation de quasi intouchable) me laissant en bouche l'arrière-goût fade de l'humiliation.
Dans ces moments d'urgent besoin de m'aérer l'esprit, je viens me faire croire que je pourrais m'évader dans l'une des alléchantes excursions ici, ici,
ici ou ici.
Je fantasme sur de la marche, de la marche et encore de la marche dans des endroits magnifiques pour faire le vide du quotidien et me ressourcer en même temps. Je me retiens à deux mains pour ne pas faire l'impulsive (j'aimerais tellement ça!). Mes responsabilités de mère finissent par revenir en boomerang pour me rappeller que ne se sauve pas ainsi qui veut. De toute façon je le sais aujourd'hui, je suis bien trop angoissée loin de ma marmaille même si j'ai maintenant la preuve que tout peut rouler comme sur des roulettes quand je n'y suis pas.
Bon. C'est pas tout de déprimer. Il faut voir à ce que le riz ne colle pas et le poulet ne calcine pas. Faudrait pas gâcher le souper et empirer mon cas.
Dans ces moments d'urgent besoin de m'aérer l'esprit, je viens me faire croire que je pourrais m'évader dans l'une des alléchantes excursions ici, ici,
ici ou ici.
Je fantasme sur de la marche, de la marche et encore de la marche dans des endroits magnifiques pour faire le vide du quotidien et me ressourcer en même temps. Je me retiens à deux mains pour ne pas faire l'impulsive (j'aimerais tellement ça!). Mes responsabilités de mère finissent par revenir en boomerang pour me rappeller que ne se sauve pas ainsi qui veut. De toute façon je le sais aujourd'hui, je suis bien trop angoissée loin de ma marmaille même si j'ai maintenant la preuve que tout peut rouler comme sur des roulettes quand je n'y suis pas.
Bon. C'est pas tout de déprimer. Il faut voir à ce que le riz ne colle pas et le poulet ne calcine pas. Faudrait pas gâcher le souper et empirer mon cas.
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Réflexions,
Voyage
Éteignoir
Souper dans un de vos restos préférés avec l'Amour de votre vie
Vous délecter de ses yeux brillants
Vous considérer privilégiée d'avoir gagné le coeur du plus beau, du plus désirable, du plus intelligent
Profiter de l'intimité de l'instant présent
Vous effleurer amoureusement les mains
Encore et encore, soupirer d'amour
Ne plus voir autour que d'autres personnes existent
Réprimer vos pulsions pour ne pas renverser la table qui vous sépare
Attendre avec impatience de vous retrouver dans un contexte permettant l'indécence
Vite, régler l'addition, apaiser l'Urgence.
...
...
...
...
...
...
Euh...aller récupérer la petite peste, rentrer à la maison exécuter la routine du dodo et crouler sous le traître poids de la fatigue du quotidien.
...
Pff.
...
Où-quand-comment préserver farouchement certaines zones précieuses qui devraient demeurer intouchables quand on est un parent amoureux et que le congé parental est (snif) derrière?
Vous délecter de ses yeux brillants
Vous considérer privilégiée d'avoir gagné le coeur du plus beau, du plus désirable, du plus intelligent
Profiter de l'intimité de l'instant présent
Vous effleurer amoureusement les mains
Encore et encore, soupirer d'amour
Ne plus voir autour que d'autres personnes existent
Réprimer vos pulsions pour ne pas renverser la table qui vous sépare
Attendre avec impatience de vous retrouver dans un contexte permettant l'indécence
Vite, régler l'addition, apaiser l'Urgence.
...
...
...
...
...
...
Euh...aller récupérer la petite peste, rentrer à la maison exécuter la routine du dodo et crouler sous le traître poids de la fatigue du quotidien.
...
Pff.
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Où-quand-comment préserver farouchement certaines zones précieuses qui devraient demeurer intouchables quand on est un parent amoureux et que le congé parental est (snif) derrière?
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Réflexions,
Tranches de vie
Le devoir
Plus je vieillis, plus je réalise que je fais nombre de choses qui souvent m'ennuient par devoir envers mes pairs. Oh, pas de grands devoirs existentiels. Je parle de ces petits devoirs tacites, des attentes subtiles que les autres entretiennent (parfois sans s'en rendre compte) à notre égard, d'une petite pression pernicieuse qui nous est déposée délicatement sur les épaules parce qu'on peut toujours en prendre si on est une bonne fille, une bonne amoureuse, une bonne mère, une bonne amie.
Vous savez, de ces devoirs pour lesquels on ne pourrait pas vraiment nous faire de reproches justifiés si on ne le remplissait pas mais juste pour éviter d'avoir l'air cheap, on fait mécaniquement ce que l'on attend de nous.
Je vais vous confier un truc: j'ai envie d'avoir l'air cheap. En fait, j'ai juste envie d'être un peu égoïste.
Vous savez, de ces devoirs pour lesquels on ne pourrait pas vraiment nous faire de reproches justifiés si on ne le remplissait pas mais juste pour éviter d'avoir l'air cheap, on fait mécaniquement ce que l'on attend de nous.
Je vais vous confier un truc: j'ai envie d'avoir l'air cheap. En fait, j'ai juste envie d'être un peu égoïste.
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Réflexions
vendredi, janvier 16, 2009
L'abcès
Un abcès était en attente d'être crevé depuis longtemps. Un longtemps qui fut nécessaire le temps de prendre une certaine distance par rapport à une situation. Personne ne voulait y toucher car ça impliquait trop émotionnellement. La situation étant délicate, ça compliquait les choses.
Dans certaines situations, on n'a pas envie de blesser mais il faut aussi savoir se dire les vraies affaires. Ces vraies affaires, on s'est épuisés à les tourner et retourner dans notre tête jusqu'à les rendre les moins menaçantes possible. On les a mises de côté parce qu'elles nous sollicitaient trop, on les a approchées à nouveau jusqu'à ce qu'on les sente suffisamment mûres pour être exprimées calmement et qu'on se sente assez solides pour en assumer les (possiblement explosives) conséquences.
L'abcès a été crevé ce matin.
Une période d'attente débute.
Dans certaines situations, on n'a pas envie de blesser mais il faut aussi savoir se dire les vraies affaires. Ces vraies affaires, on s'est épuisés à les tourner et retourner dans notre tête jusqu'à les rendre les moins menaçantes possible. On les a mises de côté parce qu'elles nous sollicitaient trop, on les a approchées à nouveau jusqu'à ce qu'on les sente suffisamment mûres pour être exprimées calmement et qu'on se sente assez solides pour en assumer les (possiblement explosives) conséquences.
L'abcès a été crevé ce matin.
Une période d'attente débute.
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mercredi, janvier 14, 2009
Parmi mes nombreux talents...
L'entretien des plantes d'intérieur.
Meeuh non voyons! Ceci est plutôt un autre exercice d'humilité. La vérité, c'est que les plantes d'intérieur et moi, c'est catastrophique.
Prenez d'abord une grande respiration et gonflez-vous le coeur d'empathie pour la pauvre que voici.
Cette plante m'a été offerte par ma gang de copinautes lorsque j'ai perdu mon fils. Elle était vraiment magnifique. Après l'avoir lâchement abandonnée à une sécheresse terminale, ma mère me l'a remise sur pieds à coup de bichonnage intensif.
Ma mère (naturopathe) elle soigne ses plantes comme elle soigne les humains : avec amour et vitamines (bon, sa méthode pour mon jardin fut discutable au printemps dernier: elle avait mélangé un tas de vitamines d'humains et saupoudré un peu (euphémisme!) de son mélange sous chacun de mes plants de tomates malgré les doutes que j'avais émis..."m'man, les plantes n'ont pas les mêmes besoins que les humains..."...Elle y tenait à ses vitamines alors j'ai laissé aller. Résultat: tous mes plants de tomates survitaminés (à mon avis) sont décédés rapidement dans une abominable souffrance. Elle dira pour défendre sa méthode peu orthodoxe que c'est parce que je n'arrosais pas suffisamment mon jardin mais bon...).
Quoiqu'il en soit, disais-je donc, je lui ai confié ma plante en phase terminale. Le résultat fut plus concluant que pour mon jardin: la plante m'est revenue verdoyante, étincelante, magnifique. À chaque visite chez ma mère, elle me voyait admirer ma plante et me demandait si je voulais la ramener. J'hésitais, sachant quel misérable sort l'attendait chez moi et comme j'y tenais à ce symbole de soutien amical, la plante a cohabité durant près d'un an avec ma mère et sa chatte hystérique.
Je l'ai finalement ramenée à la maison quelque part cet automne (la plante, pas la chatte --soignée elle aussi aux vitamines humaines-- que je n'oserais jamais approcher de crainte de me faire défigurer). J'ai pu admirer le miracle de sa résurrection tous les jours. J'étais heureuse qu'elle soit de retour.
Puis, vint le fatal voyage à Cuba. Une semaine suffit pour anéantir les bons soins de ma mère. À notre retour, la plante gisait dans son pot, complètement sèche et l'estime d'elle-même au trente-troisième sous-sol.
Je songe à présent à la renvoyer en cure à St-Léonard mais ignore s'il y a encore quelque chose à faire pour elle. Je sais maintenant que nous avons chacune notre champs d'expertise. Si ma mère possède la touche pour ranimer les plantes d'intérieur, au printemps (si jamais je décidais d'en refaire un), les vitamines humaines ne franchiront pas le seuil de mon potager habituellement abondant et coloré.
Meeuh non voyons! Ceci est plutôt un autre exercice d'humilité. La vérité, c'est que les plantes d'intérieur et moi, c'est catastrophique.
Prenez d'abord une grande respiration et gonflez-vous le coeur d'empathie pour la pauvre que voici.
Cette plante m'a été offerte par ma gang de copinautes lorsque j'ai perdu mon fils. Elle était vraiment magnifique. Après l'avoir lâchement abandonnée à une sécheresse terminale, ma mère me l'a remise sur pieds à coup de bichonnage intensif.
Ma mère (naturopathe) elle soigne ses plantes comme elle soigne les humains : avec amour et vitamines (bon, sa méthode pour mon jardin fut discutable au printemps dernier: elle avait mélangé un tas de vitamines d'humains et saupoudré un peu (euphémisme!) de son mélange sous chacun de mes plants de tomates malgré les doutes que j'avais émis..."m'man, les plantes n'ont pas les mêmes besoins que les humains..."...Elle y tenait à ses vitamines alors j'ai laissé aller. Résultat: tous mes plants de tomates survitaminés (à mon avis) sont décédés rapidement dans une abominable souffrance. Elle dira pour défendre sa méthode peu orthodoxe que c'est parce que je n'arrosais pas suffisamment mon jardin mais bon...).
Quoiqu'il en soit, disais-je donc, je lui ai confié ma plante en phase terminale. Le résultat fut plus concluant que pour mon jardin: la plante m'est revenue verdoyante, étincelante, magnifique. À chaque visite chez ma mère, elle me voyait admirer ma plante et me demandait si je voulais la ramener. J'hésitais, sachant quel misérable sort l'attendait chez moi et comme j'y tenais à ce symbole de soutien amical, la plante a cohabité durant près d'un an avec ma mère et sa chatte hystérique.
Je l'ai finalement ramenée à la maison quelque part cet automne (la plante, pas la chatte --soignée elle aussi aux vitamines humaines-- que je n'oserais jamais approcher de crainte de me faire défigurer). J'ai pu admirer le miracle de sa résurrection tous les jours. J'étais heureuse qu'elle soit de retour.
Puis, vint le fatal voyage à Cuba. Une semaine suffit pour anéantir les bons soins de ma mère. À notre retour, la plante gisait dans son pot, complètement sèche et l'estime d'elle-même au trente-troisième sous-sol.
Je songe à présent à la renvoyer en cure à St-Léonard mais ignore s'il y a encore quelque chose à faire pour elle. Je sais maintenant que nous avons chacune notre champs d'expertise. Si ma mère possède la touche pour ranimer les plantes d'intérieur, au printemps (si jamais je décidais d'en refaire un), les vitamines humaines ne franchiront pas le seuil de mon potager habituellement abondant et coloré.
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jardinage
Dans les petits pots...
Entre des funérailles en après-midi et un souper des Rois le soir, j'ai expérimenté la crème du marcheur au karité de Martine pour quelques bons marcheurs de mon entourage. J'ai adapté un brin la recette: j'ai remplacé l'huile d'arnica par de l'huile de ricin et l'eau d'hamamélis par de l'hydrolat de sapin. Comme la crème sentait déjà bon le sapin, je n'ai mis que deux gouttes d'HE de menthe poivrée et deux gouttes d'HE d'eucalyptus pour ne pas masquer l'odeur de l'hydrolat (et aussi pour pouvoir l'utiliser moi aussi). Elle sent prononcé le beurre de karité et le sapin, je pense que je vais en traîner un pot pour nos prochaines excursions.
Cette crème pour peau sèche était destinée à mon frère. J'ai emprunté la recette de Tartopom quasi intégralement en changeant simplement l'HE de mandarine pour celle d'orange. J'espère que mon frérot l'aimera!
Pour la douce de mon frère, ce fut une autre recette de Tartopom adaptée: je suis partie de son tonique néroli et menthe pour faire un tonique cannelle-gingembre. Il faudrait bien que je m'en fasse un pour expérimenter ça, question de savoir de quoi je parle!
Cette crème pour peau sèche était destinée à mon frère. J'ai emprunté la recette de Tartopom quasi intégralement en changeant simplement l'HE de mandarine pour celle d'orange. J'espère que mon frérot l'aimera!
Pour la douce de mon frère, ce fut une autre recette de Tartopom adaptée: je suis partie de son tonique néroli et menthe pour faire un tonique cannelle-gingembre. Il faudrait bien que je m'en fasse un pour expérimenter ça, question de savoir de quoi je parle!
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Limite nébuleuse
J'ai souvent du mal à déterminer où se situe la limite, pour mes enfants, entre "je te pousse et t'encourage à continuer même si tu te plains" et "je respecte ton rythme, ton manque de motivation et tes intérêts". Je fais référence dans ce billet à Tout-Doux qui n'aime plus pratiquer le karaté.
Durant les vacances, il a ramené plusieurs fois le sujet: il aimerait abandonner le karaté. Cela me laisse perplexe. Nous avions une entente et j'ai bien l'intention de la tenir mais sa tristesse face à la situation me rend triste. Il en est à son sixième kyu, je sais que la ceinture jaune n'est pas loin, je sais aussi qu'elle le remplira de fierté.
Ado, j'aimais jouer au football avec Mario, un copain voisin qui était aussi ceinture noire en karaté. Il n'avait que seize ans et me disait que souvent, il s'était découragé et avait voulu abandonner. Il m'avait dit être reconnaissant que sa mère ne l'ait jamais laissé faire. La persévérance de sa mère avait été la sienne par défaut et l'avait mené à l'obtention de sa ceinture noire. D'autres jeunes seront en colère après leurs parents qui les ont contraints au piano, au hockey, à la natation mais c'est surtout à Mario et à sa persévérance que je pense.
J'ai proposé une autre activité à mon fils en remplacement du karaté. Il a proposé le soccer. Or, le soccer n'est pas envisageable pour nous.
Où tracer la ligne entre les envies des enfants et la nécessité de les pousser à persévérer dans la vie?
Durant les vacances, il a ramené plusieurs fois le sujet: il aimerait abandonner le karaté. Cela me laisse perplexe. Nous avions une entente et j'ai bien l'intention de la tenir mais sa tristesse face à la situation me rend triste. Il en est à son sixième kyu, je sais que la ceinture jaune n'est pas loin, je sais aussi qu'elle le remplira de fierté.
Ado, j'aimais jouer au football avec Mario, un copain voisin qui était aussi ceinture noire en karaté. Il n'avait que seize ans et me disait que souvent, il s'était découragé et avait voulu abandonner. Il m'avait dit être reconnaissant que sa mère ne l'ait jamais laissé faire. La persévérance de sa mère avait été la sienne par défaut et l'avait mené à l'obtention de sa ceinture noire. D'autres jeunes seront en colère après leurs parents qui les ont contraints au piano, au hockey, à la natation mais c'est surtout à Mario et à sa persévérance que je pense.
J'ai proposé une autre activité à mon fils en remplacement du karaté. Il a proposé le soccer. Or, le soccer n'est pas envisageable pour nous.
Où tracer la ligne entre les envies des enfants et la nécessité de les pousser à persévérer dans la vie?
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Réflexions
mardi, janvier 13, 2009
Décevant
Je trouve ridicule de lire sur les verres en carton chaque fois que je vais ici: "Contient 10% de carton recyclé". Devrais-je être impressionnée que l'on me serve un café dans un verre contenant des fibres recyclées lorsque je le consomme sur place alors qu'on pourrait faire encore mieux et me le servir dans une tasse?
Lorsque je questionne le gentil préposé au comptoir sur le pourquoi on ne me sert pas systématiquement mon mokaccino dans une tasse lorsque je ne le prends pas pour emporter, il m'affirme, désolé et coincé sous le poids de la bannière ultra standardisée, que chez Starbucks, les cafés sont servis dans un verre jetable et que si on désire un contenant plus écolo, il faut en faire la demande chaque fois.
C'est très vilain pour l'image et ça me contrarie.
Lorsque je questionne le gentil préposé au comptoir sur le pourquoi on ne me sert pas systématiquement mon mokaccino dans une tasse lorsque je ne le prends pas pour emporter, il m'affirme, désolé et coincé sous le poids de la bannière ultra standardisée, que chez Starbucks, les cafés sont servis dans un verre jetable et que si on désire un contenant plus écolo, il faut en faire la demande chaque fois.
C'est très vilain pour l'image et ça me contrarie.
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consommation
lundi, janvier 12, 2009
Me titille
Me titille depuis presque dix ans: cette destination. J'ai toujours voulu visiter l'Irlande et on dit que le paysage lui ressemble beaucoup.
De la marche à volonté, de l'espace, du vent, des hauteurs, des odeurs, des paysages. Rien qu'à regarder les photos, je salive et suis émue.
Je dois réserver nos vacances de l'été prochain et pour une fois, je ne vais pas m'y prendre à la dernière minute. Je croyais que Parcs Canada offrait des chalets comme la Sepaq. Apparemment pas. J'aurais préféré un chalet au camping avec un bébé qui aura 9-10 mois l'été prochain...
De la marche à volonté, de l'espace, du vent, des hauteurs, des odeurs, des paysages. Rien qu'à regarder les photos, je salive et suis émue.
Je dois réserver nos vacances de l'été prochain et pour une fois, je ne vais pas m'y prendre à la dernière minute. Je croyais que Parcs Canada offrait des chalets comme la Sepaq. Apparemment pas. J'aurais préféré un chalet au camping avec un bébé qui aura 9-10 mois l'été prochain...
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coup de coeur,
Voyage
dimanche, janvier 11, 2009
Les funérailles
Je ne peux que réitérer à quel point je suis fière de mes garçons. De Fils Aîné particulièrement, cette fois, qui a osé faire il y a quelques jours un téléphone pour demander de porter le cercueil de sa marraine. Il l'avait déjà fait si dignement il y a treize mois aux funérailles de mon père, je crois qu'il a compris la symbolique du geste.
Si son oncle a d'abord refusé que quiconque ne le porte de crainte qu'on ne l'échappe, il a finit par changer d'idée lorsque son propre fils a manifesté le désir de porter le corps de sa tendre maman.
Je dois vous avouer à quel point j'ai eu le coeur remué devant celui ravagé de ce beau grand Simon de dix-sept ans auprès de sa mère qu'il aimait tant. La dernière fois que j'avais vu les neveux du père de mes quatre grands, c'était avant notre séparation il y a près de six ans. Des jeunes adolescents qu'ils étaient, ils sont maintenant devenus de forts beaux jeunes hommes avec les mêmes traits de personnalité qu'à l'époque où je faisais aussi partie de cette famille.
L'image du beau Simon si affectueux penché au-dessus de sa mère à lui murmurer des confidences à emporter avec elle ne me quitte pas. Simon le bienveillant qui embrasse doucement son front, lui caresse le bras. Simon le sensible plein d'humanité qui confie, ému, à un proche que sa mère a de beaux cheveux... C'est vrai, mon ex belle-soeur avait des cheveux magniquement soyeux.
Et le grand Jonathan, aussi impassible en apparence à dix-neuf qu'il ne l'était enfant. Il est comme elle, que me disait ma belle-soeur: lui, il vit tout par en-dedans. De l'extérieur, un marbre que les yeux trahissent quelquefois. Pas par des larmes mais par la fuite du regard impassible qui souhaite le demeurer. On sait bien que derrière son inacessibilité, il y a la souffrance. Les douleurs liées aux séparations mère-enfant me fouettent toujours brutalement.
Au retour du premier soir de salon funéraire, Fils Aîné et moi avons convenu que nous irions l'habiller convenablement pour le service. Ce fut chose faite et je vous assure que mon grand garçon de 14 ans, dans un complet, c'est quelque chose! Il fallait voir sa fierté d'être si élégant pour le dernier au revoir à sa marraine.
Retour au quotidien pour les membres de la famille proche. Le pied dans la réalité, c'est là que le vide fesse.
Plus je suis confrontée à la mort, plus il me tarde de publier.
Si son oncle a d'abord refusé que quiconque ne le porte de crainte qu'on ne l'échappe, il a finit par changer d'idée lorsque son propre fils a manifesté le désir de porter le corps de sa tendre maman.
Je dois vous avouer à quel point j'ai eu le coeur remué devant celui ravagé de ce beau grand Simon de dix-sept ans auprès de sa mère qu'il aimait tant. La dernière fois que j'avais vu les neveux du père de mes quatre grands, c'était avant notre séparation il y a près de six ans. Des jeunes adolescents qu'ils étaient, ils sont maintenant devenus de forts beaux jeunes hommes avec les mêmes traits de personnalité qu'à l'époque où je faisais aussi partie de cette famille.
L'image du beau Simon si affectueux penché au-dessus de sa mère à lui murmurer des confidences à emporter avec elle ne me quitte pas. Simon le bienveillant qui embrasse doucement son front, lui caresse le bras. Simon le sensible plein d'humanité qui confie, ému, à un proche que sa mère a de beaux cheveux... C'est vrai, mon ex belle-soeur avait des cheveux magniquement soyeux.
Et le grand Jonathan, aussi impassible en apparence à dix-neuf qu'il ne l'était enfant. Il est comme elle, que me disait ma belle-soeur: lui, il vit tout par en-dedans. De l'extérieur, un marbre que les yeux trahissent quelquefois. Pas par des larmes mais par la fuite du regard impassible qui souhaite le demeurer. On sait bien que derrière son inacessibilité, il y a la souffrance. Les douleurs liées aux séparations mère-enfant me fouettent toujours brutalement.
Au retour du premier soir de salon funéraire, Fils Aîné et moi avons convenu que nous irions l'habiller convenablement pour le service. Ce fut chose faite et je vous assure que mon grand garçon de 14 ans, dans un complet, c'est quelque chose! Il fallait voir sa fierté d'être si élégant pour le dernier au revoir à sa marraine.
Retour au quotidien pour les membres de la famille proche. Le pied dans la réalité, c'est là que le vide fesse.
Plus je suis confrontée à la mort, plus il me tarde de publier.
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Tranches de vie
vendredi, janvier 09, 2009
English lesson
Quelque part en décembre sous le soleil cubain...
Bataille amicale gars contre filles dans la piscine de l'hôtel. Les enfants et les jeunes ados ont un plaisir fou à se pousser dans l'eau et le jeu n'a pas de langue officielle.
En soirée, Coco vient m'informer fièrement qu'il a parlé aux filles de la bataille de l'après-midi et qu'il a pratiqué son anglais.
Heureuse d'apprendre qu'il a bravé la barrière de la langue, je m'exclame avec enthousiasme: "Ah ouiii! Et qu'est-ce que tu leur as dit?"
Tout souriant, regard bleu pétillant du fils satisfait de faire la fierté de sa mère: "You have lesbians."
Ombre sur ma fierté, ton un brin scandalisé: "Coco!!! T'as pas dit ça pour vrai?"
Point d'interrogation sur son visage: "Oui! Qu'est-ce que ça veut dire?"
Dans ma tête: "C'est pas tout de savoir prononcer des mots en anglais!"
De ma bouche: "Tu devrais peut-être t'arranger pour savoir ce que tu dis avant de le prononcer..."
---
La première bagarre garçons VS filles fut suivie de présentations approximatives dans le genre typiquement ado "tu me plais donc je te niaise".
Fils Aîné initie la présentation (je suis heureuse que le contexte lui ait permis d'utiliser son anglais): "Hi! What is your name?"
(jolie fille téméraire dans les bagarres)-My name is Summer.
(Fils Aîné, pas familier avec les prénoms anglophones) -What?
-My name is Summer.
-Summer? Your name is really Summer?
-Yes.
(Fils Aîné, sourire enjôleur de grand baveux séducteur timide) -Ooh! (pointant son torse musclé (qualificatif employé à des fins de flattage d'ego)) My name is Winter!
Avouez que...:o)
Bataille amicale gars contre filles dans la piscine de l'hôtel. Les enfants et les jeunes ados ont un plaisir fou à se pousser dans l'eau et le jeu n'a pas de langue officielle.
En soirée, Coco vient m'informer fièrement qu'il a parlé aux filles de la bataille de l'après-midi et qu'il a pratiqué son anglais.
Heureuse d'apprendre qu'il a bravé la barrière de la langue, je m'exclame avec enthousiasme: "Ah ouiii! Et qu'est-ce que tu leur as dit?"
Tout souriant, regard bleu pétillant du fils satisfait de faire la fierté de sa mère: "You have lesbians."
Ombre sur ma fierté, ton un brin scandalisé: "Coco!!! T'as pas dit ça pour vrai?"
Point d'interrogation sur son visage: "Oui! Qu'est-ce que ça veut dire?"
Dans ma tête: "C'est pas tout de savoir prononcer des mots en anglais!"
De ma bouche: "Tu devrais peut-être t'arranger pour savoir ce que tu dis avant de le prononcer..."
---
La première bagarre garçons VS filles fut suivie de présentations approximatives dans le genre typiquement ado "tu me plais donc je te niaise".
Fils Aîné initie la présentation (je suis heureuse que le contexte lui ait permis d'utiliser son anglais): "Hi! What is your name?"
(jolie fille téméraire dans les bagarres)-My name is Summer.
(Fils Aîné, pas familier avec les prénoms anglophones) -What?
-My name is Summer.
-Summer? Your name is really Summer?
-Yes.
(Fils Aîné, sourire enjôleur de grand baveux séducteur timide) -Ooh! (pointant son torse musclé (qualificatif employé à des fins de flattage d'ego)) My name is Winter!
Avouez que...:o)
jeudi, janvier 08, 2009
Air d'aller
Ça y est, je suis vendue aux crèmes maison! Je n'ai jamais été une adepte des crèmes du commerce mais depuis que j'ai commencé à en faire, je songe à me faire greffer de la peau pour pouvoir miser sur des coins de mon corps qui ne soient pas déjà crèmés comme terrains d'expérimentations.
Bon, les crèmes que je concocte ces jours-ci sont destinées (entre autres) à la Fête des Rois que nous célébrerons samedi avec ma famille mais tout de même, il faut bien les tester avant!
Donc, voici. La première est une recette de crème pour talons secs issue d'une infolettre de NDA, un fournisseur de matières premières pour fabrication de savons et produits de beauté qui a été gentiment recopiée par Parfum sur le forum fait maison.
Elle ne possède qu'un ingrédient en dehors des huiles essentielles: du beurre de karité non raffiné. Je m'inquiétais de l'odeur finale puisque le beurre de karité brut possède une odeur assez prononcée. Je suis agréablement surprise du résultat. Un de mes pots est destiné à ma mère.
Ma seconde recette est empruntée à Tartopom (qui j'espère prend du mieux).
En bordant mon frère le soir de Noël, il me confiait avoir la peau très sèche. Comme son panier cadeau n'était pas encore terminé et qu'on trouve sur le blog de Tartopom des recettes merveilleuses (ce qu'elle est créative cette fille!), j'ai reproduit sa recette en remplaçant l'HE de mandarine par l'HE d'orange. Et voilà!
Bon, les crèmes que je concocte ces jours-ci sont destinées (entre autres) à la Fête des Rois que nous célébrerons samedi avec ma famille mais tout de même, il faut bien les tester avant!
Donc, voici. La première est une recette de crème pour talons secs issue d'une infolettre de NDA, un fournisseur de matières premières pour fabrication de savons et produits de beauté qui a été gentiment recopiée par Parfum sur le forum fait maison.
Elle ne possède qu'un ingrédient en dehors des huiles essentielles: du beurre de karité non raffiné. Je m'inquiétais de l'odeur finale puisque le beurre de karité brut possède une odeur assez prononcée. Je suis agréablement surprise du résultat. Un de mes pots est destiné à ma mère.
Ma seconde recette est empruntée à Tartopom (qui j'espère prend du mieux).
En bordant mon frère le soir de Noël, il me confiait avoir la peau très sèche. Comme son panier cadeau n'était pas encore terminé et qu'on trouve sur le blog de Tartopom des recettes merveilleuses (ce qu'elle est créative cette fille!), j'ai reproduit sa recette en remplaçant l'HE de mandarine par l'HE d'orange. Et voilà!
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mercredi, janvier 07, 2009
Le rasoir
Depuis l'avènement de notre nouvelle douche au sous-sol, mon rasoir y a élu domicile de façon permanente.
Un après-midi, en discutant avec mes deux grands, j'entends dans la subtilité (!) de leurs ricanements que je ne suis pas la seule à l'utiliser.
-Quoi, tu utilises mon rasoir pour te faire une petite coupe? que je demande à mon aîné.
Sourire d'ado qui s'assume sans honte.
Grand-Charme gêné ose: "C'est le rasoir que tu utilises pour te raser les jambes?"
-Pas seulement les jambes. Aisselles et bikini aussi.
(je définis pour les besoins de la cause ce que signifie "le bikini")
Apparemment soulagé de la désinvolture du ton, Grand-Charme avoue l'utiliser lui aussi. Étonnée, je demande des explications. À pas tout à fait douze ans, je me questionne...
Et puis tant qu'à y être, il plonge dans le vif du sujet en même temps qu'il plonge la main dans son pantalon et lance avec candeur: "J'aimerais savoir...Est-ce que Fils Aîné ou toi avez des morpions? Parce que depuis que j'ai utilisé le même rasoir que vous, çaaaaa me piiiiique!!!!"
Oups. Stop. Suis sollicitée ailleurs. Stop. Pour cause de. Leçon de pilosité 101. Stop.
Un après-midi, en discutant avec mes deux grands, j'entends dans la subtilité (!) de leurs ricanements que je ne suis pas la seule à l'utiliser.
-Quoi, tu utilises mon rasoir pour te faire une petite coupe? que je demande à mon aîné.
Sourire d'ado qui s'assume sans honte.
Grand-Charme gêné ose: "C'est le rasoir que tu utilises pour te raser les jambes?"
-Pas seulement les jambes. Aisselles et bikini aussi.
(je définis pour les besoins de la cause ce que signifie "le bikini")
Apparemment soulagé de la désinvolture du ton, Grand-Charme avoue l'utiliser lui aussi. Étonnée, je demande des explications. À pas tout à fait douze ans, je me questionne...
Et puis tant qu'à y être, il plonge dans le vif du sujet en même temps qu'il plonge la main dans son pantalon et lance avec candeur: "J'aimerais savoir...Est-ce que Fils Aîné ou toi avez des morpions? Parce que depuis que j'ai utilisé le même rasoir que vous, çaaaaa me piiiiique!!!!"
Oups. Stop. Suis sollicitée ailleurs. Stop. Pour cause de. Leçon de pilosité 101. Stop.
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Enfants,
Tranches de vie
Martinemania
Peu avant Noël, je me suis laissée séduire par les recettes de Martine.
J'ai d'abord expérimenté sa lotion coquine. Bien que l'odeur soit très agréable, quand on laisse trop le nez réfléchir, elle finit par laisser des effluves de...euh...Tempra à la cerise.
J'ai tenté une version au chocolat mais prude et respectueuse que je suis, je n'ai pas demandé de commentaires d'appréciation à ceux qui l'ont reçu dans leur panier sous l'excentrique sapin de cette année.
J'ai également expérimenté sa crème d'hiver pour les mains olive et gingembre. Elle est très hydratante, non grasse et son odeur exige un certain contrôle de soi pour éviter de s'auto-dévorer les mains. J'en ai également fait une version orange et menthe poivrée qui sent bon aussi mais dont l'odeur est peut-être un brin trop prononcée.
Je comptais en faire une version sauge sclarée et citron cet après-midi mais j'ai le bras mort d'avoir tant fouetté et qui plus est, ce même bras soutient pendant que j'écris le poids d'un bébé au sein qui commence à peser lourd (le bébé, pas le sein!), ce qui n'aide pas la cause.
Voici le résultat de la version réalisée un peu plus tôt: crème d'hiver pour les mains poires et vanille (j'ai remplacé l'eau par de l'hydrolat de cannelle. Mix d'odeurs très réussi!)
.
J'ai d'abord expérimenté sa lotion coquine. Bien que l'odeur soit très agréable, quand on laisse trop le nez réfléchir, elle finit par laisser des effluves de...euh...Tempra à la cerise.
J'ai tenté une version au chocolat mais prude et respectueuse que je suis, je n'ai pas demandé de commentaires d'appréciation à ceux qui l'ont reçu dans leur panier sous l'excentrique sapin de cette année.
J'ai également expérimenté sa crème d'hiver pour les mains olive et gingembre. Elle est très hydratante, non grasse et son odeur exige un certain contrôle de soi pour éviter de s'auto-dévorer les mains. J'en ai également fait une version orange et menthe poivrée qui sent bon aussi mais dont l'odeur est peut-être un brin trop prononcée.
Je comptais en faire une version sauge sclarée et citron cet après-midi mais j'ai le bras mort d'avoir tant fouetté et qui plus est, ce même bras soutient pendant que j'écris le poids d'un bébé au sein qui commence à peser lourd (le bébé, pas le sein!), ce qui n'aide pas la cause.
Voici le résultat de la version réalisée un peu plus tôt: crème d'hiver pour les mains poires et vanille (j'ai remplacé l'eau par de l'hydrolat de cannelle. Mix d'odeurs très réussi!)
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mardi, janvier 06, 2009
Une autre fin
La précieuse marraine de Fils Aîné et tante de mes quatre premiers enfants est décédée cette nuit.
L'existence est parsemée de ces petites fins qui perforent le coeur pour le rendre plus sensible à la vie.
L'existence est parsemée de ces petites fins qui perforent le coeur pour le rendre plus sensible à la vie.
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Réflexions
lundi, janvier 05, 2009
Le poids
L'objet de ce billet paraîtra à plusieurs comme une énormité. Je l'assume entièrement.
Cette femme, je la comprends. Nullement, je ne la condamne. La justice s'en charge de toute façon.
Je n'adhère pas au discours: "Mon Dieu, s'ils sont si malheureux, qu'ils se tuent mais qu'ils laissent les enfants tranquilles!". Je n'y adhère pas parce que je le trouve irréaliste. Qu'on me comprenne bien, ce drame m'attriste comme tous mes consoeurs et confrères humains et jamais je n'encouragerai quiconque à tuer ses enfants pour se suicider ensuite.
Cependant, je comprends la détresse qui peut mener à un tel geste. Je comprends la misère financière qui devient marasme, les doutes, l'incertitude, la tension conjugale, les soucis démesurés qui découlent de la situation, l'angoisse de voir ses repères de stabilité s'écrouler, la lourdeur qui se fait de plus en plus dense, l'insoutenable stress, la crainte de ne plus pouvoir remplir ses engagements de parent.
Cette femme et son mari, j'en suis sûre jusqu'à la moelle, étaient de bons parents qui aimaient leurs enfants d'un amour bienveillant. Je comprends que même un bon parent puisse poser un geste pareil. Cela est profondément animal et l'humain, quoiqu'en diront certains, est, devant certaines situations, viscéralement animal. Il possède ses instincts, aussi immoraux puissent-ils être. On cherchera à me persuader que ce sens du moral, de l'éthique et du juste est précisément ce qui distingue l'Homme de l'animal. Hélas, certaines pulsions échappent à ce raisonnement.
Cette femme, dans mon esprit, est la fauve qui, devant la menace, préfère dévorer son petit que de l'"abandonner". Le dévorer comme une forme de protection. Une énormité, je vous ai prévenus...
Dans Le mythe de la mauvaise mère (un des livres les plus réalistes que j'ai lus sur la psychologie de la maternité), Jane Swigart décortique ces élans rarement pris en considération quant aux réalités affectives de la maternité. Sa théorie prend en compte tout ce que les regards bien-pensants condamnent de la maternité contemporaine sous le joug encore raisonnant de Freud.
Le poids que cette femme portait a dorénavant changé de visage. Quelle tristesse que d'avoir pensé un geste libérateur pour se retrouver seule à porter le poids de l'odieux parallèlement au deuil incommensurable, à la culpabilité, au regard et au jugement d'autrui! Le cauchemar.
Les mères estiment toutes que si un de leurs petit décède, il faudrait qu'elles meurent aussi. Parce que survivre à la mort de son enfant, je vous le dis, en porter le poids jour après jour, c'est immonde. En être coupable et de façon préméditée de surcroît, je n'ose imaginer.
Après la mort de mon fils, plusieurs personnes m'ont demandé comment je faisais pour survivre et m'ont spécifié qu'elles, si ça leur était arrivé, elles se seraient suicidées parce qu'aucune mère n'a envie de continuer de vivre après un tel drame.
Et vous, lecteurs et lectrices, croyez-vous aussi que j'aie eu envie de mourir pour courir rattraper mon enfant et me sceller à lui à tout jamais? Que oui! Comme j'ai eu envie de mourir aussi (je souligne la nuance entre mourir et se suicider)pour me retrouver dans le même univers que lui. Seulement, il y en avait cinq autres que j'aimais autant (et que sais-je de comment j'aurais réagit si les autres n'avaient pas été là?) J'affirme pourtant n'avoir jamais été une personne suicidaire ou violente, pas même à ce moment-là. Je serais pourtant morte sur-le-champ si cela avait pu me permettre d'aller chercher son âme pour la convaincre de rester!
Comment une mère pourrait-elle se partager entre deux mondes pour veiller sur tous ses enfants dispersés qui sont ce qu'elle possède de plus cher au monde?
Ma compassion vole vers cette femme. Elle vivra avec le poids de son geste qui n'avait pourtant rien, initialement, d'un geste de violence (mais puisqu'il faut maintenant étiqueter et mettre un mot sur l'horreur du résultat...). C'était un geste d'amour désespéré à l'endroit de ce qu'elle avait de plus cher. Pour ne jamais être séparée d'eux. Pour que jamais ils ne soient confrontés à une vie loin des ailes protectrices (paradoxe, quand même) parentales.
Dans une situation comme celle-là, c'est odieux de prononcer les mots "je comprends" ou "je compatis". Ça nous lie, en quelque sorte, à quelqu'un de socialement condamné. Ça nous lie à l'odieux, ça donne l'impression qu'on y appose le sceau de notre approbation. Ça fait de nous un parent immonde qui pourrait peut-être, ma foi, poser le même geste. C'est bien malheureux qu'il en soit ainsi.
Je pense que c'est simplement que d'être honnête envers soi-même que d'admettre que les humains sont façonnés d'une forme de pulsions condamnables qui dans une ultime détresse ne sont plus gardées en cage par leur sens moral.
Je ne sais trop si je suis habile pour prier mais si je devais le faire ce soir, c'est vers cette femme que ma prière s'envolerait.
Cette femme, je la comprends. Nullement, je ne la condamne. La justice s'en charge de toute façon.
Je n'adhère pas au discours: "Mon Dieu, s'ils sont si malheureux, qu'ils se tuent mais qu'ils laissent les enfants tranquilles!". Je n'y adhère pas parce que je le trouve irréaliste. Qu'on me comprenne bien, ce drame m'attriste comme tous mes consoeurs et confrères humains et jamais je n'encouragerai quiconque à tuer ses enfants pour se suicider ensuite.
Cependant, je comprends la détresse qui peut mener à un tel geste. Je comprends la misère financière qui devient marasme, les doutes, l'incertitude, la tension conjugale, les soucis démesurés qui découlent de la situation, l'angoisse de voir ses repères de stabilité s'écrouler, la lourdeur qui se fait de plus en plus dense, l'insoutenable stress, la crainte de ne plus pouvoir remplir ses engagements de parent.
Cette femme et son mari, j'en suis sûre jusqu'à la moelle, étaient de bons parents qui aimaient leurs enfants d'un amour bienveillant. Je comprends que même un bon parent puisse poser un geste pareil. Cela est profondément animal et l'humain, quoiqu'en diront certains, est, devant certaines situations, viscéralement animal. Il possède ses instincts, aussi immoraux puissent-ils être. On cherchera à me persuader que ce sens du moral, de l'éthique et du juste est précisément ce qui distingue l'Homme de l'animal. Hélas, certaines pulsions échappent à ce raisonnement.
Cette femme, dans mon esprit, est la fauve qui, devant la menace, préfère dévorer son petit que de l'"abandonner". Le dévorer comme une forme de protection. Une énormité, je vous ai prévenus...
Dans Le mythe de la mauvaise mère (un des livres les plus réalistes que j'ai lus sur la psychologie de la maternité), Jane Swigart décortique ces élans rarement pris en considération quant aux réalités affectives de la maternité. Sa théorie prend en compte tout ce que les regards bien-pensants condamnent de la maternité contemporaine sous le joug encore raisonnant de Freud.
Le poids que cette femme portait a dorénavant changé de visage. Quelle tristesse que d'avoir pensé un geste libérateur pour se retrouver seule à porter le poids de l'odieux parallèlement au deuil incommensurable, à la culpabilité, au regard et au jugement d'autrui! Le cauchemar.
Les mères estiment toutes que si un de leurs petit décède, il faudrait qu'elles meurent aussi. Parce que survivre à la mort de son enfant, je vous le dis, en porter le poids jour après jour, c'est immonde. En être coupable et de façon préméditée de surcroît, je n'ose imaginer.
Après la mort de mon fils, plusieurs personnes m'ont demandé comment je faisais pour survivre et m'ont spécifié qu'elles, si ça leur était arrivé, elles se seraient suicidées parce qu'aucune mère n'a envie de continuer de vivre après un tel drame.
Et vous, lecteurs et lectrices, croyez-vous aussi que j'aie eu envie de mourir pour courir rattraper mon enfant et me sceller à lui à tout jamais? Que oui! Comme j'ai eu envie de mourir aussi (je souligne la nuance entre mourir et se suicider)pour me retrouver dans le même univers que lui. Seulement, il y en avait cinq autres que j'aimais autant (et que sais-je de comment j'aurais réagit si les autres n'avaient pas été là?) J'affirme pourtant n'avoir jamais été une personne suicidaire ou violente, pas même à ce moment-là. Je serais pourtant morte sur-le-champ si cela avait pu me permettre d'aller chercher son âme pour la convaincre de rester!
Comment une mère pourrait-elle se partager entre deux mondes pour veiller sur tous ses enfants dispersés qui sont ce qu'elle possède de plus cher au monde?
Ma compassion vole vers cette femme. Elle vivra avec le poids de son geste qui n'avait pourtant rien, initialement, d'un geste de violence (mais puisqu'il faut maintenant étiqueter et mettre un mot sur l'horreur du résultat...). C'était un geste d'amour désespéré à l'endroit de ce qu'elle avait de plus cher. Pour ne jamais être séparée d'eux. Pour que jamais ils ne soient confrontés à une vie loin des ailes protectrices (paradoxe, quand même) parentales.
Dans une situation comme celle-là, c'est odieux de prononcer les mots "je comprends" ou "je compatis". Ça nous lie, en quelque sorte, à quelqu'un de socialement condamné. Ça nous lie à l'odieux, ça donne l'impression qu'on y appose le sceau de notre approbation. Ça fait de nous un parent immonde qui pourrait peut-être, ma foi, poser le même geste. C'est bien malheureux qu'il en soit ainsi.
Je pense que c'est simplement que d'être honnête envers soi-même que d'admettre que les humains sont façonnés d'une forme de pulsions condamnables qui dans une ultime détresse ne sont plus gardées en cage par leur sens moral.
Je ne sais trop si je suis habile pour prier mais si je devais le faire ce soir, c'est vers cette femme que ma prière s'envolerait.
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Réflexions,
société
Entrepreneurs...
...lorsque vous vous engagez à rendre un service à un client dans une période donnée, respectez votre parole.
Au début de l'été, nous nous étions fait faire le coup avec un contracteur et avons pu nous faire rembourser (par l'intermédiaire vendeur) lorsque nous avons constaté que les délais avaient doublé. Lorsqu'on étire le délai de livraison promis de plusieurs semaines, je m'impatiente et boycotte.
Nous faisons face au même problème, cette fois avec une entreprise d'installation de fenêtres. Nous en sommes à presque six semaines de retard. Si ce n'était du dépôt que nous avons déjà donné, j'irais voir ailleurs si j'y suis. Ma patience a des limites. Quand on ne peut rendre un service dans les délais prescrit, on ne s'engage pas. Je préfère nettement qu'on me joue la carte de l'honnêteté que je sache à quoi m'en tenir.
Là, je m'énerve parce que nous sommes bloqués dans la suite de nos rénos depuis plus d'un mois. La prochaine fois, je ferai rajouter le délai prévu au contrat ainsi qu'une clause de remboursement s'il n'est pas respecté.
Au début de l'été, nous nous étions fait faire le coup avec un contracteur et avons pu nous faire rembourser (par l'intermédiaire vendeur) lorsque nous avons constaté que les délais avaient doublé. Lorsqu'on étire le délai de livraison promis de plusieurs semaines, je m'impatiente et boycotte.
Nous faisons face au même problème, cette fois avec une entreprise d'installation de fenêtres. Nous en sommes à presque six semaines de retard. Si ce n'était du dépôt que nous avons déjà donné, j'irais voir ailleurs si j'y suis. Ma patience a des limites. Quand on ne peut rendre un service dans les délais prescrit, on ne s'engage pas. Je préfère nettement qu'on me joue la carte de l'honnêteté que je sache à quoi m'en tenir.
Là, je m'énerve parce que nous sommes bloqués dans la suite de nos rénos depuis plus d'un mois. La prochaine fois, je ferai rajouter le délai prévu au contrat ainsi qu'une clause de remboursement s'il n'est pas respecté.
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consommation
dimanche, janvier 04, 2009
Le réveillon du Jour de l'An
Ma célébration préférée de l'année. Plusieurs membres de ma famille se rejoignent chez mon parrain et ma marraine, des gens chaleureux et accueillants où la simplicité et la gaieté règnent.
En route pour les Cantons de l'Est, on cherche désespérément un poste de rigodons à la radio (mais pourquoi diantre les radios ne diffusent-elles pas systématiquement des rigodons le 31 décembre?) quand on oublie les cd de La Bottine Souriante ou du Bébert Orchestra. Quand on finit par en trouver un (poste), c'est toujours un poste régional qui griche mais on fait avec et on se tape sur les cuisses pendant les chansons à répondre aux paroles parfois grivoises et amusantes tandis qu'ado et pré-ado se moquent des vieilles chansons québécoises.
En arrivant dans la parenté, je m'étonne chaque fois des ados que deviennent les enfants de mes cousins-cousines, on dépose le/les plat(s) qu'on a apporté(s) et on s'installe pour le Cribble (pour lequel on doit me réexpliquer les règles chaque année). Mon oncle Paul sort sa guitare, mon cousin Jimmy son clavier, on chante et rit tandis que des cliques d'enfants s'organisent et disparaissent dans la grande maison.
Depuis l'an dernier, je regarde et écoute mon oncle et le coeur me serre de penser que mon père et lui étaient complices dans la musique, que si mon père avait été là, il aurait joint sa voix et ses accords à la musique d'oncle Paul. Je regarde mon parrain et vois tellement en filigrane l'image de mon père, ses expressions et ses yeux pendant la musique (ils étaient de vieux complices de l'adolescence)!
Lorsqu'arrive minuit, je tente de maîtriser de mon mieux l'émotion qui me gagne. C'est, chaque fois, une nouvelle année sans mon beau Thomas qui s'entame. C'est une année de plus qui me sépare de mon drame, une année de plus où il me manquera cruellement un enfant, une année de plus à imaginer en vain comment il aurait grandit, quelles seraient ses passions, ses expressions, sa chaleur, ses habitudes, sa personnalité. Cette année 2009: celle où il ne soufflera pas ses cinq bougies, celle où je ne l'inscrirai pas à la maternelle pour septembre.
Malgré tout, à minuit, tout le monde se souhaite sincèrement la bonne année, moi compris. Même si je déglutis de travers dans mon bilan intérieur, le réveillon demeure ma célébration chouchou.
En route pour les Cantons de l'Est, on cherche désespérément un poste de rigodons à la radio (mais pourquoi diantre les radios ne diffusent-elles pas systématiquement des rigodons le 31 décembre?) quand on oublie les cd de La Bottine Souriante ou du Bébert Orchestra. Quand on finit par en trouver un (poste), c'est toujours un poste régional qui griche mais on fait avec et on se tape sur les cuisses pendant les chansons à répondre aux paroles parfois grivoises et amusantes tandis qu'ado et pré-ado se moquent des vieilles chansons québécoises.
En arrivant dans la parenté, je m'étonne chaque fois des ados que deviennent les enfants de mes cousins-cousines, on dépose le/les plat(s) qu'on a apporté(s) et on s'installe pour le Cribble (pour lequel on doit me réexpliquer les règles chaque année). Mon oncle Paul sort sa guitare, mon cousin Jimmy son clavier, on chante et rit tandis que des cliques d'enfants s'organisent et disparaissent dans la grande maison.
Depuis l'an dernier, je regarde et écoute mon oncle et le coeur me serre de penser que mon père et lui étaient complices dans la musique, que si mon père avait été là, il aurait joint sa voix et ses accords à la musique d'oncle Paul. Je regarde mon parrain et vois tellement en filigrane l'image de mon père, ses expressions et ses yeux pendant la musique (ils étaient de vieux complices de l'adolescence)!
Lorsqu'arrive minuit, je tente de maîtriser de mon mieux l'émotion qui me gagne. C'est, chaque fois, une nouvelle année sans mon beau Thomas qui s'entame. C'est une année de plus qui me sépare de mon drame, une année de plus où il me manquera cruellement un enfant, une année de plus à imaginer en vain comment il aurait grandit, quelles seraient ses passions, ses expressions, sa chaleur, ses habitudes, sa personnalité. Cette année 2009: celle où il ne soufflera pas ses cinq bougies, celle où je ne l'inscrirai pas à la maternelle pour septembre.
Malgré tout, à minuit, tout le monde se souhaite sincèrement la bonne année, moi compris. Même si je déglutis de travers dans mon bilan intérieur, le réveillon demeure ma célébration chouchou.
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Thomas,
Tranches de vie
La volonté
Je vous ai déjà parlé de ma volonté. J'affirme humblement que c'est l'une de mes plus fortes qualités.
Pour exercer ma volonté, il m'arrive de m'imposer volontairement des contraintes pour me prouver que mon esprit est capable d'être plus fort que mes envies ou mes pulsions. Gandhi faisait pareil pour le sexe, prétendant que le jour où il arriverait à ne plus ressentir de désir physique, il aurait réussi à élever son esprit au-delà des besoins (futils?) du corps. À s'en affranchir, en quelque sorte. Il a toute mon admiration (ainsi qu'une basse part d'involontaire compassion) d'avoir triomphé durant des décénnies.
Quant à moi, il m'arrive de m'interdire, par exemple, de toucher à mon ordinateur (ou autres objets de convoitise) pour une période donnée. Un défi de taille pour une cyberdépendante.
Ce qui m'a frappée récemment, c'est de voir mon fils de sept ans faire pareil.
En rentrant de l'école, il vint me voir tout souriant pour me dire à quel point il était fier de lui.
"Et pourquoi?", que je lui demandai.
Il m'expliqua fièrement qu'il n'avait pas joué avec ses Lego de Star Wars de tout le week-end et qu'il était content que lundi soit arrivé.
Intriguée, je lui demandai de m'expliquer pourquoi il s'était interdit d'y toucher.
-Ben! Pour être fier de moi comme toi quand tu réussis à ne pas toucher à ton ordinateur ou à ne pas manger de chocolat pendant plusieurs jours!
Je suis demeurée perplexe. Je ne sais pas si la volonté peut naître ainsi mais chose certaine, je sais maintenant que mon fils possède un esprit fort. Avez-vous idée du degré de difficulté que cela représente pour lui de renoncer volontairement à sa collection de Star Wars, son obsession depuis qu'il a trois ans? Fort, fort...
Pour exercer ma volonté, il m'arrive de m'imposer volontairement des contraintes pour me prouver que mon esprit est capable d'être plus fort que mes envies ou mes pulsions. Gandhi faisait pareil pour le sexe, prétendant que le jour où il arriverait à ne plus ressentir de désir physique, il aurait réussi à élever son esprit au-delà des besoins (futils?) du corps. À s'en affranchir, en quelque sorte. Il a toute mon admiration (ainsi qu'une basse part d'involontaire compassion) d'avoir triomphé durant des décénnies.
Quant à moi, il m'arrive de m'interdire, par exemple, de toucher à mon ordinateur (ou autres objets de convoitise) pour une période donnée. Un défi de taille pour une cyberdépendante.
Ce qui m'a frappée récemment, c'est de voir mon fils de sept ans faire pareil.
En rentrant de l'école, il vint me voir tout souriant pour me dire à quel point il était fier de lui.
"Et pourquoi?", que je lui demandai.
Il m'expliqua fièrement qu'il n'avait pas joué avec ses Lego de Star Wars de tout le week-end et qu'il était content que lundi soit arrivé.
Intriguée, je lui demandai de m'expliquer pourquoi il s'était interdit d'y toucher.
-Ben! Pour être fier de moi comme toi quand tu réussis à ne pas toucher à ton ordinateur ou à ne pas manger de chocolat pendant plusieurs jours!
Je suis demeurée perplexe. Je ne sais pas si la volonté peut naître ainsi mais chose certaine, je sais maintenant que mon fils possède un esprit fort. Avez-vous idée du degré de difficulté que cela représente pour lui de renoncer volontairement à sa collection de Star Wars, son obsession depuis qu'il a trois ans? Fort, fort...
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