mardi, avril 15, 2008

Le bénévolat

Noble bénévolat. Il existe des hommages mérite aux bénévoles. C'est honorable de donner de son temps pour la jeunesse, les sports, les handicapés, les personnes âgées, les enfants malades, les comités de discussion divers. On le fait pour aider, mais aussi parce que le sentiment d'être utile est agréable. On le fait donc aussi pour se nourrir.

On remercie, applaudit, adule, vénère les gens qui donnent de leur temps si généreusement. Et c'est correct, il faut souligner les bons effets de l'engagement.

Je trouve cependant dommage que parfois, chez les personnes ayant une famille, le bénévolat se fasse au détriment de celle-ci. Une des personnes du couple se retrouve donc avec une surcharge de travail à la maison pour compenser pour le bénévole absent occupé à recevoir ailleurs moult gratifications pour son exceptionnel engagement.

Cela peut engendrer de l'amertume de vivre avec un "héros social" toujours prêt à aider les autres mais moins disponible pour les siens.

9 commentaires:

Une femme libre a dit...

C'est une situation très délicate. Extrêmement. Une personne utile socialement devrait être admirée et appuyée par tous, en commençant par ses proches. Quand ce n'est pas le cas, il y a un risque que la personne en question abandonne ses activités philanthropiques dans la frustration.

Une famille devrait appuyer le plus possible les rêves, aspirations et réalisations de chacun de ses membres.

N'y aurait-il pas moyen que la famille qui se plaint du manque de disponibilité de la personne bénévole s'implique avec cette personne dans son bénévolat? Du bénévolat familial, ça existe aussi.

Évidemment, je ne connais pas toutes les ramifications du problème et mon avis n'est que ça: un humble avis extérieur à la situation.

Anonyme a dit...

A une femme libre. Si la famille est déjà submergée par toutes les demandes que l'organisation de celle-ci implique. Alors, ... qu'elle aussi s'implique dans le bénévolat...qui prend soin des enfants alors et de la maisonnée? Alors qu'elle ne suffit pas.

Pour ceux pour qui c'est vraiment une valorisation de faire du bénévolat, une implication sociale importante pour eux. Oui..mais à quel prix?

Une table ronde, un concensus, un partage équitable amène généralement un équilibre - si comme disait mes parents "On met l'eau dans le vin."

Tout au moins, si on ne peut changer le monde, on peut toujours essayer de changer de point de vue.

Et je suggère aussi "une aide ou femme de ménage" qui allége la tâche. Le héros familial sera sans doute encore à son bénévolat, mais la maîtresse de maison sera allégée physiquement, si ce n'est pas moralement.

La Souimi a dit...

Je pense que tout est relatif. Me concernant, j'ai décidé que je ferai du bénévolat,,, lorsque mes filles seront indépendantes et n'auront plus besoin de ma présence quotidienne. Par contre, je m'accorde du temps à l'extérieur d'elles tout simplement parce que je n'ai jamais voulu que mes enfants pensent qu'ils sont le centre de l'univers. Si une personne décide de ventiler en faisant du bénévolat même si elle a une famille, c'est son choix, c'est parce qu'elle sent qu'elle est heureuse ainsi et ça se sentira dans sa maison. Par contre, comme toute chose, lorsqu'on néglige ceux que l'on aime pour une cause, pour le travail, pour un loisir, pour la vie sociale, pour internet,,, ça se gâte un peu.
Connaissant plusieurs personnes faisant du bénévolat, je crois que la dernière chose qu'elles visent, c'est d'être considérées comme étant des héros ou héroïnes. Encore là, il y en a qui le font pour une certaine reconnaissance sociale mais je connais bien plus de gens dans l'ombre, silencieux qui ne disent même pas qu'ils se dévouent pour les démunis. Ils gardent ça secret.

Anonyme a dit...

Femme libre, je trouve que vous n'êtes pas sur Terre, ni même aidante. Dans quel siècle vivez-vous?

Grande-Dame a dit...

Il y a moyen d'avoir de l'admiration et de la considération pour le sens d'engagement de ses proches (noble et utile, je le répète) tout en déplorant certains des effets indésirables engendrés par ces mêmes qualités.

Vous avez raison Souimi, c'est relatif.

Solange a dit...

Je crois que le bénévolat commence par l'aide aux proches ensuite,on élargie, Charité bien ordonné...

Anonyme a dit...

Ici le bénévolat se situe surtout dans de tous petits gestes...Garder l'enfant d'une amie mal pris ou malade, donner un coup de main aux parents agés...
Le bénévolat ou l'implication sociale dans une grosse famille c'est effectivement délicat parce qu'il faut savoir bien doser pour pas faire écoper l'autre. Mon amoureux animait un groupe de louvetaux et y amenait les garçons, ça c'était très bien pour toute la famille.
Par contre j'ai une amie dont le mari est très très impliqué dans plusieurs causes, ce qui demande un temps fou eta conséquemment entraîné des frictions et frustrations dans le couple... Heureusement ils ont eu beaucoup de conversations, d'eau dans leur vin et en sont venus à un équilibre.

Car je crois que lorsqu'il y a frictions ou frustrations c'est surtout signe qu'il y a place et pour une discussion vraie, et pour conciliation. Comme le disait Souimi, on peut tout aussi bien négliger la famille pour internet, les loisirs, le travail... Le bénévolat comme toute bonne chose c'est super quand c'est fait de façon équilibrée, réaliste et respectueuse des autres, qui sont veux veux pas impliqués
«colatéralement».

Bonne journée!
France

Grande-Dame a dit...

Vous avez raison France (et Souimi). Le travail ou toute autre occupation louable peut tout aussi bien faire en sorte qu'une des deux personnes se réalise pleinement, parfois au détriment des autres.

J'admire les gens qui savent trouver un équilibre qui satisfait tout le monde.

La Felee a dit...

Le bénévolat est ma principale occupation. Dès le départ j'ai clairement indiqué à l'organisme mes limitations de disponibilité. C'est la responsabilité de la bénévole de connaitre et d'indiquer ses limites, parce que le besoin auquel on veut répondre par notre don de temps n'en a pas de limite lui, il est présent à tout moment.