mercredi, mai 25, 2011

L'amour parfait selon George Sand

Si vous me lisez depuis longtemps, vous savez comme j'éprouve de l'admiration pour Aurore Dupin alias George Sand (1804-1876). Son intégrité, son amour des mots, sa sincérité, son coeur pur et ses idées marginales et parfois révolutionnaires pour l'époque m'émeuvent, me touchent et génèrent souvent chez moi de nouvelles réflexions.

Je suis tombée récemment sur une de ses réflexions sur l'amour parfait (elle fait référence au mari d'une amie dont le hobby -la chasse passionnée aux chamois et à l'aigle- lui fait quitter la maison près de vingt heures par jour et dont la femme trouve les absences prolongées ardues).

"Dans le rêve qu'il est permis de faire d'un amour parfait, l'époux ne se créérait pas volontiers la nécessité continuelle de l'absence. Quand des devoirs inévitables, des occupations sérieuses la lui aurait imposée, la tendresse qu'il éprouverait et qu'il inspirerait au retour serait d'autant plus vive et mieux fondée. Il me semble que l'absence subie à regret doit être un stimulant pour l'affection, mais que l'absence cherchée passionnément par l'un des deux est une grande leçon de philosophie et de modestie pour l'autre. Belle leçon sans doute, mais bien refroidissante !

Le mariage est beau pour les amants et utile pour les saints.

En-dehors des saints et des amants, il y a une foule d'esprits ordinaires et de coeurs paisibles qui ne connaissent pas l'amour et qui ne peuvent atteindre à la sainteté."

J'y cogite.

samedi, mai 14, 2011

Ôde à mon aîné.

Ô toi, mon fils adoré.
Toi que je ne cesse d'aimer.
Mon ange noir parcourant à tâtons un ciel blanc.
Étrange gloire possédant ton esprit vaillamment.

Premier de mes chevaliers,
Premier de mes chers bébés.
Le trésor au bout de mon arc-en-ciel.
Celui que mon amour interpelle.

Ô toi, mon fils adoré.
Toi que je ne cesserai d'aimer.
Un jour, tu voleras loin de moi.
Au travers des temps, tu resteras,
Pour toujours ma fierté à moi.

jeudi, mai 12, 2011

Le quatrième jour, point tu ne travailleras

J'ai une barrière mentale à cause de ce cours à l'université. La pression est si grande que je ne m'autorise plus rien d'autre tant que la fin n'est pas à ma portée. Sauf qu'à tant vouloir être efficace, je n'ai plus de plaisir (malgré mon intérêt pour le contenu) autour et ça, c'est carrément contre-productif. Le plaisir apporte l'équilibre, le travail forcé l'annihile.

J'ai donc décrété qu'aujourd'hui, malgré les échéanciers serrés, le cours n'existait pas. Je vais prendre le temps: le temps d'amener Frédéric chez le dentiste, de régler quelques soucis mis de côté trop longtemps, de prendre un latté en rédigeant ce billet, de passer à la fruiterie, de succomber à quelques morceaux d'été pour ma fille, de passer à la pépinière acheter les pousses qui manquent pour mon jardin, de passer du temps avec mes fils mais surtout, le temps et le droit d'oublier ce cours quelques heures.

À trop vouloir avancer, je bloque. Besoin de m'aérer l'esprit, d'y faire entrer des bulles d'oxygène, de couleur, de plaisir pour continuer de performer. 

Il y a fort à parier que mon inspiration estudiantine reviendra dès que la pression s'estompera. Pour l'instant, zéro culpabilité.