samedi, avril 23, 2011

Kellogg et la masturbation


J'ai un tas de trucs à faire et parmi mes moult recherches sur le net ces derniers jours, je suis tombée sur la biographie de John Harvey Kellogg, ce même monsieur dont vous voyez le nom sur vos boîtes de céréales.

Cet homme, né en 1852, était médecin et chirurgien américain et dirigea le Sanitarim adventiste de Battle Creek (un espèce de centre de bien-être basé sur la bonne hygiène de vie) pendant près de soixante ans. Il fut l'un des premiers à préconiser une approche de prévention des maladies par la combinaison de plusieurs éléments dont une alimentation saine, l'hydrothérapie, l'exercice physique et une bonne attitude morale.

Révolutionnaire pour son époque, il détint à la fin de sa vie d'une trentaine de brevets. Végétarien, c'est également lui qui inventa les corn flakes et le beurre d'arachides.

Si sa vie et ses réalisations semblent faire de lui un homme d'une grande ouverture d'esprit (et pour l'époque, il était un génie respecté), j'ai été sidérée de lire sa position ( ! ) sur le sexe et en particulier sur la masturbation. Je vous la copie intégralement de wikipedia, ça détonne trop (et rappelez-vous qu'on est au dix-neuvième siècle !):

"Comme certains réformateurs sanitaires de l'époque, Kellog pensait qu'il ne fallait pas dépasser plus d'un rapport sexuel par mois pour des raisons de santé. Il recommandait que les femmes de moins de 20 ans et les hommes de moins de 25 ans pratiquent l'abstinence sexuelle[20], soulignant les dangers connus par la science de l'époque (tels que les maladies sexuellement transmissibles)[21],[22],[23].

Kellogg considéra que certaines activités sexuelles, des « excès » (comme la sodomie) étaient contre nature et dangereuses pour la santé des couples mariés.

Au début de sa carrière, il écrivit et présenta des séminaires sur la sexualité. Il déconseilla fortement la masturbation, estimant qu'elle détruisait la santé physique et mentale, mais aussi morale des individus. Comme de nombreux praticiens de l'époque, il pensait sincèrement que la pratique du « vice solitaire » - comme on l'appelait - causait le cancer de l'utérus, des maladies urinaires, des émissions nocturnes, l'impuissance, l'épilepsie, la folie, la débilité physique et mentale, "l'obscurcissement de la vision" (brièvement mentionné). Pour les sources médicales de l'époque, « ni la peste, ni la guerre, ni la petite vérole, ni les maladies similaires, n'ont produit de résultats aussi désastreux pour l'humanité que l'habitude pernicieuse de l'onanisme » (Dr. Adam Clarke). Estimant que la masturbation était la cause de certaines morts, Kellogg déclara que des « victimes mourraient littéralement de leurs propres mains ».

Il préconisa de traiter les masturbateurs, en recommandant la circoncision aux jeunes garçons et l'application de phénol (acide carbolique, un acide puissant utilisé pour exterminer plusieurs juifs d'une seringue plantée dans le coeur durant la 2e Guerre mondiale) sur le clitoris des jeunes filles. Dans Plain Facts for Old and Young, il écrivit [24]:
« Un remède qui est presque toujours couronné de succès chez les garçonnets est la circoncision, en particulier lorsqu'il apparait un phimosis. L'opération devrait être effectuée par un chirurgien sans anesthésie, car la brève souffrance qu'en ressentira l'enfant aura un effet salutaire sur son esprit, en particulier si elle est reliée à l'idée de punition, ce qui pourrait bien être le cas parfois. La douleur qui se prolonge pendant plusieurs semaines interrompt la pratique, et, si elle n'a pas été trop profondément enracinée auparavant, elle peut alors être oubliée pour ne jamais revenir. »
Il écrivit par ailleurs :
« Chez le sexe féminin, l'auteur a constaté que l'application d'acide carbolique pur sur le clitoris était un excellent moyen de calmer toute excitation anormale. »
Kellogg proposa également de mettre aux adolescents des bandes de pansement aux mains, de les attacher, de couvrir leur sexe au moyen d'une cage brevetée, de leur coudre le prépuce ou de leur administrer des décharges électriques[24].

Le point de vue extrême de Kellogg sur la sexualité ne fut jamais un enseignement officiel de l'Eglise adventiste. Durant l'existence d'Ellen White, certains Américains - même parmi des adventistes - prônaient l'abstinence sexuelle sauf pour avoir des enfants, pensant atteindre un idéal de sainteté. Ellen White s'opposa systématiquement et vigoureusement à ces campagnes antisexuelles. Elle déclara que ces idées ne venaient pas de Dieu et qu'elles « conduiraient aux péchés les plus sombres et à l'immoralité la plus grossière[25] ». Elle mit en valeur une sexualité conjugale normale, affectueuse et aimante, sans restrictions indues."

Époustouflant qu'on ait pu entretenir sérieusement de telles opinons non? Jamais plus je ne mangerai mes Corn Flakes de la même manière !

7 commentaires:

Fabien a dit...

C'est hallucinant, il a du subir un traumatisme dans son enfance pour prôner des idées de ce genre. C'est pas possible autrement. En tout cas, ça me donne une raison de plus pour aimer les chocapic.

Pur bonheur a dit...

Cet homme était un fou et j'espère qu'il n'avait pas un gros public.
Vive le gruau.

DOC NICHT a dit...

Faut aussi être maso pour manger ses céréales! :D

Anik a dit...

Ouf, j'avoue que ça « fesse » (pour faire un mauvais jeu de mots)... Je n'étais pas fan de Kellogg, encore moins maintenant...
Bon, je vais aller me payer une petite séance de plaisirs solitaires... en déjeunant! ;-)

Directeur général des élections a dit...
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blogue.
Pasbiengrande a dit...

Moi aussi, je vais regarder mes "frosted flakes" d'un autre oeil !!!

Anonyme a dit...

Pouahahahahahahaha... :-D Heureusement que je ne suis pas née dans ce temps-là... ;-) lol

Valéry xxxxxxx