lundi, mai 31, 2010

L'image

Les entreprises dépensent des milliers, voire des centaines de milliers, voire des centaines de millions de dollars par année en relations publiques, en gestion d'image corporative, en publicité, selon leur taille. Des relations publiques efficaces rejoignent la clientèle-cible, entretiennent l'image positive de l'entreprise ou limitent les dégâts en cas de gestion de crise.

Les représentants et cadres d'entreprise investissent pour soigner leur image, rouler dans des véhicules qui suggèrent succès et prospérité pour représenter fièrement l'organisation qui les emploie. L'entreprise soigne son site web corporatif, le met à jour, investit en R&D, bichonne ses marketers.

Bien entendu, les entreprises n'ont pas toutes les budgets de multinationales, mais pratiquement toute les entreprises ont pignon sur rue. Certaines dans des édifices à bureau, d'autres au sein d'un petit bâtiment commercial, d'autres possèdent leur propre immeuble.

Quel moyen peu coûteux, pour une entreprise, de se faire remarquer dans son milieu à peu de frais?

Fleurissez !

Dans le parc industriel de Laval, une entreprise se distingue. Malgré qu'elle ne soit "qu"'usine, elle fleurit les abords du trottoir qui mène à ses bureaux et la devanture de l'édifice. Idem pour le dentiste, le coiffeur ou les terrasses de mon quartier: fontaine, fleurs annuelles, bacs à fleurs, immeuble soigné. Ça détonne.

Que c'est accueillant ! Non seulement pour les visiteurs, mais également pour les employés qui y travaillent chaque jour. Quelle belle considération pour ses employés que de rendre agréable et accueillant leur milieu de travail, quelle jolie manière de rendre le milieu de vie attrayant, de démontrer que le souci de susciter le plaisir de travailler dans un environnement convivial et accueillant est aussi important que d'impressionner le public !

Les écoles du quartier ont eu, par le passé, des plates-bandes qui ont, avec les années, été laissées à l'abandon. Résultat: le personnel, les élèves et les visiteurs pénètrent par une entrée qui semble abandonnée. Les drapeaux sont déchirés ou manquants, le lettrage des écoles est brisé.

Une entreprise de communication / marketing a des arbustes mal entretenus et envahis par des herbes hautes qui en altèrent la beauté.

Où donc est passée la fierté?

Il est si peu dispendieux de soigner la devanture d'un commerce ! C'est de l'image de l'entreprise dont il est question !

Cette année, plusieurs écoles ont décidé de remédier à la situation. Le chaos des plates-bandes a été débroussaillé, c'est un premier pas. Ailleurs, des fleurs ont été plantées.

Commerçants, entrepreneurs, soyez fiers ! Si vous faites des affaires dans votre quartier, on remarquera votre souci esthétique si vous vous en donnez la peine. Même pour vous, ce sera plus agréable !

samedi, mai 22, 2010

Grande fille


Il y a longtemps que je ne vous ai pas partagé de photo. Comme le temps file ! Voici notre grande fille en sucre de 20 mois. Elle est merveilleuse et nous étonne jour après jour. 

Je suis heureuse qu'elle soit arrivée de notre vie.

vendredi, mai 21, 2010

Pré-arrangements funéraires

"Regarde, maman !" s'exclame fièrement Tout-Doux (10 ans) en tenant entre ses doigts une croix artisanale vraiment mignonne faite de deux petites branches et d'un élastique à cheveux de sa soeur. "C'est moi qui l'ai faite. C'est pour Wilson (le 4e cochon d'Inde de Grand-Charme qui, espérons-le, aura une espérance de vie plus longue que ses prédécesseurs), pour quand il va mourir. Comme ça, on pourra faire un petit cimetière dans la cour pour tous nos cochons d'Inde morts).

(Quelle prévoyance que de chercher à nous épargner les formalités pour le jour venu où, terrassés par la douleur immonde du trépas d'un être aimé, nous n'aurons pas la force morale d'y voir dignement.)

PS. La minuscule petite croix a été recyclée en mat sur un bateau d'écorce, home made lui aussi. Tant pis pour les pré-arrangements funéraires de Wilson.

jeudi, mai 20, 2010

Menteuse et manipulatrice...ne cherchez plus, c'est moi !

Je l'avoue. J'exploite à qui mieux mieux cette nouvelle tendance que possède mon fils de 4 ans à demander avant chaque repas : "Qu'est-ce qu'on mange?" et selon ma réponse plus ou moins familière : "Est-ce que j'aime ça?"

J'y vais alors de tout mon enthousiasme:: "Hmmm, tu A-DO-RES ça !", "Tu en RA-FO-LES !" ou "T'es TEL-LE-MENT content quand je prépare ce repas !"

L'effet psychologique s'ensuit, il jubile, anticipe avec bonheur l'heure du repas et au moment venu, dévore.

Non mais, peut-on s'il-vous-plait m'épargner le fait que je suis une ignoble menteuse pour m'accorder le crédit de faire manger mon fils sans chichi?

Infaillibilité...ou leçon d'humilité

N’allez pas croire, chères lecteurs, chères lectrices, que c’est parce qu’on est mère de famille nombreuse et que l’on a passé une vingtaine de tests de grossesses dans son humble existence que l’on est pour autant une référence en la matière et donc un être infaillible et donc immunisé contre les imbécilités cocasses de novices.

Si, si, cela m’est arrivé. Faire pipi sur le mauvais embout du test de grossesse parce que ledit nouvel embout, dans une tentative d’ergonomie optimale de la compagnie, ressemble étrangement au bout à imbiber. Eh bien oui, ça y est, ma réputation est à l’eau, ça m’est arrivé. Quelle bêtise que de gaspiller le fruit de toute une nuit d’hormones HCG (et les femmes qui VEULENT savoir SAVENT à quel point cette urine est PRÉCIEUSE !

M’enfin.

Ne partez pas de rumeurs, je ne suis pas enceinte (je ne suis pas enceinte, je ne suis pas enceinte, je ne suis pas enceinte, en dépit de la contraception, mais j'explique mon doute permanent en vous rappelant que je suis tout de même devenue enceinte AVEC un stérilet et que ma fertilité légendaire n’a plus mais Ô combien plus à faire ses preuves) je voulais seulement vérifier s’il était possible QUE (et j'avoue qu'une grossesse m'aurait rassurée pour expliquer le phénomène encore inexpliqué). C’est que je ne puis toujours pas m’expliquer avec certitude les 20 lbs que j’ai prises soudainement en un SEUL petit mois sans pourtant modifier mes habitudes de vie (sinon qu’en mangeant mieux et bougeant plus).

Je ne suis pas enceinte (et ne prévois pas l'être, tenez-vous le pour dit).

Votre dévouée et toujours à la recherche du coupable,

Grande-Dame

"Parce que j'aime la vie"

Très touchante lettre d'opinion parue dans Le Devoir du 17 mai suite aux propos de Mgr Ouellet qui en ont fait réagir plus d'uns, moi comprise.

"Parce que j'aime la vie"

Garde partagée

Notre fils de 4 ans a un gros, gros faible pour les quinquagénaires, surtout si elles lui accordent l'attention dont il raffole en répondant à toutes ses questions et écoutant ses histoires interminables.

Ainsi, notre voisine, gentille comme tout, veuve et nouvellement retraitée, est d'excellente compagnie pour Frédéric. Dès qu'il la voit tailler sa haie, entretenir ses plantes,  sa pelouse ou lire sur son balcon, il accourt chez elle et se met en mode "Hourra, enfin quelqu'un pour écouter mes élucubrations !"  Jamais cette dernière ne s'en plaint puisqu'il lui fait la conversation et qu'elle apprécie sa tonique compagnie.

Alors que je travaillais dans mes plates-bandes, j'entendis ma pie m'interpeler depuis le patio de la voisine. Calé confortablement dans une chaise de patio, agitant la jambe avec désinvolture en mangeant du chocolat "sur lequel il y avait un beau château", il m'envoyait la main, radieux.

"Frédéric !" que je m'exlamai. "Qu'est-ce que tu fais encore chez Micheline ? Je vais bientôt devoir lui payer une pension pour tout le temps que tu passes chez elle !"

Et moi de retourner à mes fleurs.

Quelques minutes plus tard, le cliquetis déterminé de sa tirelire attira mon attention. Mon fils avait pris les choses en main. Il traversa à nouveau chez la quinquagénaire.

Celle-ci ne comprenait pas pourquoi son jeune compagnon était venu lui payer la très honorable somme de 1 ¢. Apparemment, c'est ce que valent tous les après-midis passés chez elle. (Perso, je trouve cela plutôt modeste pour l'écouter piailler infatiguablement)

mercredi, mai 19, 2010

Donner

J'ai un peu (euphémisme) de misère avec les gens (et la tendance) qui cherchent à tout monnayer. Perso, j'abhorre. Je vends très rarement, n'aime pas les ventes de garage et encore moins accumuler du stock non utilisé.

Beaucoup de gens nous donnent de beaux vêtements pour les enfants, à notre tour, nous donnons les vêtements trop petits à la Saint-Vincent-de-Paul. De la même manière pour un meuble dont on n'a plus besoin: si on trouve preneur dans l'entourage, go. Pas question de tout monnayer.

Marie-Pascale m'a fait découvrir via Facebook le site Deuxième vie , pour ceux qui ont un penchant pour la même philosophie que moi.

En jardinage intensif depuis deux semaines, je dois diviser plusieurs vivaces. Qui plus est, nous excaverons bientôt devant la maison et par conséquent je dois déménager une plate-bande entière. J'ai donc offert des fleurs à ma voisine et le soir venu, un homme s'est présenté timidement chez nous pour venir chercher des fleurs. "Euh, vous êtes qui ?"

-Votre facteur.

Pendant qu'elle transplantait "mes" fleurs, il lui a demandé en lui livrant son courrier si elle en avait de trop. Comme je lui avais dit que j'en avais beaucoup trop, elle l'a envoyé chez nous.

J'ai trouvé cela bien sympathique. Offrir et se faire offrir des fleurs est bien plus agréable que de les acheter soi-même. Les fleurs possède alors une histoire.

Mes fleurs sont déménagées à St-Jérôme.

Tout à fait charmant.

lundi, mai 17, 2010

Cruising café

Il y avait une éternité que cela ne m'était pas arrivé. Vous savez, l'homme qui pose une question anodine sur ce que vous faites alors que vous êtes affairée à votre ordinateur, puis s'efforce de trouver une manière de pousser plus loin la conversation en glissant tranquillement vers vous.

Le français est douteux malgré les efforts, on poursuit donc en anglais, qui n'est pas plus compréhensible avec son accent russe.

De question en question, il se rapproche de moi, les yeux débordants d'une timide appétence. Je finis par lui dire que je suis en train de rédiger. Oui, je travaille sur un livre. "Oh, you are a writer !"

-I'm not. I'm simply a mother.

Il se cherche une femme, c'est évident.

Il pose des questions,  je réponds à demi, avec réserve.

Je finis par lui dire que j'ai sept enfants. Douche froide devrait s'ensuivre.

Silence, malaise.

Eh non, il ne baisse pas les bras. Veut connaître mon nom sous prétexte de pouvoir trouver mon livre en libraire le moment venu, s'intéresse à mon livre dont je lui ai pourtant bien peu parlé, me demande s'il peut en lire un extrait. Out of question. Il insiste poliment, justifie sa demande. Bien déterminé ce séducteur !

Il se rapproche, cherche des mots à dire qui soient "appropriés" pour une digne mère de famille qui écrit.

Puis, après quelques brefs échanges où sans façon, je ne cesse de poser les yeux sur mon écran d'ordinateur, il me tend sa carte d'affaires.

"Please, let me know when your book is published. I will remember you."

Je plisse les yeux.

Il poursuit: "I give you my card... if you want some sex."

Je fais les yeux ronds: "WHAT?"

Il essaie de mieux articuler: "Euh...I give you my card...if you have success..."

-Oooh.

Voilà que je trouvais ce gentleman soudainement bien peu subtil !

jeudi, mai 13, 2010

L'ambiguité

Lors de mes premières années de maternité, il m'est arrivé souvent de faire la gaffe de m'engager trop rapidement lorsque mes garçons avaient des demandes particulières. Inévitablement, il est arrivé que je les déçoive en remettant à plus tard ou annulant.

Mes "oui" spontanés se sont donc graduellement transformés en prudents "on verra", "peut-être", "on en reparlera". Je me méfie, oh que je me méfie des "oui" trop empreints de bonne volonté qui finissent par nous retomber dessus.

Par conséquent, bien que je sois une mère plutôt permissive, j'ai presque omis le "oui" de mon vocabulaire.

Or, avec un enfant comme Frédéric, je réapprends plutôt durement à le réintégrer (autant que les "non" fermes) et cela, pour la préservation de ma santé mentale.

C'est qu'à peu près toutes les conversations avec lui ressemblent à ceci:

-Nous on est chanceux, hein maman, parce que nous, on va aller faire un pique-nique au parc avec papa.

-Hm-hm. (affirmatif)

-Hein maman?

-HM-HMMM.

-On est chanceux, hein maman?

-OUI, Frédéric, on est vraiment chanceux !

-Maman, est-ce qu'il va y avoir des amis au parc?

-Probablement.

-Hein?

-J'imagine.

-Hein?

-Peut-être que oui, peut-être que non.

-Maman, z'ai dit est-ce qu'il va y avoir des amis au parc?

-OUI, Frédéric, je CROIS qu'il va y en avoir !

-MA-MAAAN?

-OUI. OUI. OUI.

-Youuuppi !!!!

Ceci étant dit, cet enfant me pousse à AR-TI-CU-LER et à parler SANS AMBIGUITÉ.

Avec lui, ça prend un OUI clair ou un NON sans équivoque.

Remarquez, si ces questions (déjà incroyablement nombreuses) m'épuisent, les NON sans ambiguité sauront sans doute me faire épargner du temps avec mes grands, qui aiment bien bénéficier des largesses que permet cette ambiguité qui m'a jadis tant servi !

Enfants aux besoins particuliers

On a tendance à évaluer, de l'extérieur de la famille, l'investissement personnel requis auprès de ses rejetons lorsqu'on est mère de famille nombreuse.

Pour ma part, ces derniers temps, je prends conscience de l'investissement personnel requis lorsqu'on est mère d'un enfant aux besoins particuliers. Bien que j'aie pleinement conscience que lorsqu'on est parent, on apprend à s'ajuster à à peu près n'importe quoi quand il est question de nos marmots, je me demande où je trouverais la patience et l'énergie dont font preuve les parents d'enfants (qui eux-mêmes n'avaient probablement pas envisagé leur vie de parents aussi prenante) ayant de graves difficultés d'apprentissage, de comportement, de santé, etc .

Mes enfants sont en excellente santé et je l'apprécie. Il me suffit de penser aux épisodes de ma vie de mère où des accidents ou inquiétudes de santé ont nécessité de nombreux aller-retours à l'hôpital pour des tests et/ou suivis avec ergo, physio, dermato, pédiatre, pédo-dentiste pour me rappeler à quel point c'était prenant au niveau de l'énergie à fournir.

Une cousine me confiait il y a quelques années qu'elle aurait aimé avoir plus de deux enfants mais qu'avec les graves problèmes de santé de sa fille et les centaines de rendez-vous chez différents spécialistes avant même d'avoir eu 3 ou 4 ans, elle était brûlée et sa vie de mère s'arrêterait à deux marmots.

Chapeau à ces mères (le plus souvent ) et pères dévoués !

Merci la vie !

Couches lavables...y a longtemps, non?

Il y a une éternité que je n'ai pas pondu un billet sur mon appréciation des couches lavables. Je suis toujours fidèle au poste, bien que je me permette maintenant la facilité des jetables lorsque je sors faire les courses avec ma Puce.

L'usure des velcros se fait sentir et je résiste à la presque tentation d'en acheter quelques nouvelles. En fait, depuis que je mets quelques gouttes de fragrance à la poudre pour bébés dans l'eau de rinçage des couches, elles ont un relent de neuf qui ne leur fait pas tort. C'est qu'une subtile odeur commençait à se faire sentir en dépit du rinçage qui précède un cycle de lavage complet.

mardi, mai 11, 2010

Le marketing boiteux ou l'art de vous faire dire ce que vous n'avez pas dit

Dring dring (processus informatisé d'activation du renouvellement de ma carte de crédit que nous appelerons Alphonse pour ne pas diffamer contre l'institution financière l'émettant).

Une dame du service à la clientèle répond, valide quelques infos personnelles et "conclut" (il y a des conclusions plus interminables que d'autres) l'activation de ma carte en m'exposant la fabuleuse initiative de l'institution financière Alphonse pour lutter contre les contraintes financières liées au cancer.

"...Ainsi, avec notre nouvelle assurance, vous êtes protégée pour 25 000 $. Celà signifie que si on vous diagnostique un cancer, vous recevez un chèque de ce même montant, 25 000 $ (kekling, kekling !) que vous pouvez empocher et cela, à l'abri de l'impôt madame Grande-Dame. Tout le monde sait que la période des traitements de la maladie peut être très pénible pour la famille. Avec ce 25 000 $ que vous pouvez utiliser comme bon vous semble, vous vous assurez de garder un minimum de qualité de vie. Que ce soit pour payer la garderie, des soins privés, un congé sans solde d'un membre de votre famille. Qui plus est, ...."

-Vous facturez ça annuellement?

-Eh bien, il vous en coûte moins de 9 $ par mois et cela, madame Grande-Dame, pour le plus grand soulagement de vous et bien sûr, de votre famille. Parce que bien sûr, quand on tombe malade, on ne veut pas devoir se soucier en plus des besoins de sa famille...

-Hmm, c'est une excellente initiative de la part d'Alphonse mais je vous interrompts madame, je ne suis pas intéressée.

-...comme je vous disais, vous pouvez utiliser ce montant comme bon vous semble, que ce soit pour payer la garderie, des soins privés, un congé sans solde d'un membre de votre famille ou autre, cela reste à votre discrétion, madame Grande-Dame. On dort toujours mieux avec une bonne protection.

-Madame, je ne suis pas intéressée.

-Vous savez, personne n'est à l'abri de la maladie, ça pourrait vous arriver à vous...

-Effectivement, personne n'est à l'abri, mais je n'ai pas l'intention de prendre votre assurance.

-Oh, je comprends, vous êtes déjà protégée par une autre police, c'est ça?

-Je vous remercie et vous souhaite une bonne journée, madame...

-Dois-je comprendre que le cancer n'est pas une cause qui vous tient à coeur? En tout cas, moi, je peux vous dire que si on me diagnostiquait un cancer, jamais je ne voudrais que mon conjoint ait à gérer tout seul nos problèmes financiers...

Meeerde ! Alphonse !!! Qu'est-ce qui se passe? Le service des ventes a fusionné avec le service d'activation des cartes?? Est-ce en harcelant ainsi ses clients fidèles qu'on espère étendre nos produits?

Je suis très déçue.

Le jardinage dans tous ses états

Inspiration zéro pour le jardinage cette année. Tout comme l’an dernier. Et puis celle d’avant.


Résultat : je donne un go au printemps, débroussaille grossièrement, puis laisse la nature faire son œuvre, qui avec ma piètre préparation fait son possible pour un résultat désastreux en fin de saison.

Par manque de soins, j’ai perdu des dizaines de plants ces trois dernières années. Des vivaces que j'adorais. À présent, des plants étouffent faute d’avoir été divisés, des plants disparus je ne sais où, des plantes étouffées par leurs voisines ambitieuses.

J’ai même une plate-bande complète qui a changé de zone d’ensoleillement et donc par conséquent, je devrais presque tout déménager pour trouver à mes fleurs des coins soleil. Bon, ce n’est pas si mauvais, moi qui adore les astilbes et la ligulaire mais qui n’avais point d’ombre pour faire leur bonheur, je pourrai remédier à la situation.

Si j’ai été aussi négligente, c’est que je n’ai eu ni l’envie ni le temps et encore moins le courage de nettoyer mes plates-bandes envahies par les mauvaises herbes, le gazon et les vivaces envahissantes.

Qu’à cela ne tienne, j’ai pris mon courage à deux mains et décidé que je bichonnerais UNE plate-bande à la fois cette année. Après plusieurs heures, deux d’entre elles commencent à me faire moins honte. J’ai arraché, désherbé, divisé, relocalisé, rempoté, redécoupé, transporté des brouettes et des brouettes de tourbe et de plantes mortes et/ou en voie de l’être. Du gros boulot, tout cela sous l’œil attentif de Frédéric qui portait fièrement SES gants de jardinage et m’encourageait inlassablement dans mes efforts dans le but avoué que je lui déniche des vers de terre et des bestioles originales.

(La question qui tue…Qu’est-ce qui est le plus éprouvant : s’éreinter à jardiner ou s’étourdir à écouter jacasser durant DES HEURES un jardinier-entomologiste de quatre ans dont l’engouement pour les vers ne trouve son comble que lorsqu’il est partagé en totalité?).

vendredi, mai 07, 2010

Leçon d'amitié

Crise d'hystérie en vue. Frédéric (4 ans) grimpe les escaliers en pleurs et explique que Coco (8 ans) ne veut plus qu'il joue dans ses Playmobil.

Moi, inclémente -Ce sont ses jouets, c'est lui qui décide.

Fred, fâché -NON.

-Oui.

Constatant qu'il ne trouvera pas appui auprès de ma personne, il s'élance à la poursuite de son grand frère et déclare, impératif: "Je VEUX jouer dans tes Playmobil."

Coco, mi stoïque/mi-baveux -Non.

Fred, y mettant toute l'émotion possible -OUI.

Coco, amusé de l'acharnement de son frangin -Non.

Fred, au bord de la syncope -OUIIIIII !!!

Coco, posé, mais ferme -Frédéric, je t'ai dit non. T'as assez joué.

Fred, démuni, émotif, sans moyens -T'es pu mon ami !

Coco, imperturbable -Je l'ai jamais été.

-OUIIIIII !

-Non.

-Ouiiii, t'étais mon ami et les amis, ça s'abandonne jamais !!

L'histoire ne dit pas qui est le réel instigateur de la fin de cette amitié fraternelle (qui apparemment n'a jamais existé)...

mardi, mai 04, 2010

Voyeuse

J'éprouve beaucoup de mal, dans une salle d'attente, un café ou n'importe quel endroit public, à ne pas tenter par tous les moyens (parfois pas subtils du tout) de regarder le titre du livre que lit mon voisin de table, de chaise ou de file.

Aujourd'hui, la lecture de ma voisine de table a particulièrement suscité mon intérêt : dictionnaire des fantasmes et perversions .

Envie soudaine d'aller fouiner à la librairie...

Repentir

J'ai pris mon courage à deux mains et me suis immergée dans le sujet de "l'incident" de ma journée de suppléance avec qui de droit.

Je suis (très) baveuse de nature, j'aime le cynisme, l'ironie.

Avec des élèves pour lesquels je suis une étrangère, ça a passé durement. J'ai même fait de la peine à un jeune homme. J'en suis attristée. De l'ironie mal placée.

Suis-je maso, j'ai envie de récidiver (la suppléance, pas de blesser un adolescent sans malice).

lundi, mai 03, 2010

La commémoration

Il n’est pas rare que les familles catholiques proposent une messe anniversaire pour une personne aimée disparue. Ainsi, après plusieurs années, la messe commémorative constitue un moyen rassembleur de se souvenir ensemble d’un défunt qui a marqué la vie des membres d’une famille. Par le biais d'un rituel religieux, on légitime le droit de se rappeler et d’évoquer en groupe une personne.

Bien entendu, de manière informelle, nous pouvons tous nous remémorer avec nos proches une personne aimée en partageant des souvenirs. Cependant, ces partages sont souvent comme des murmures desquels, pour diverses raisons, on n’abuse pas.

La commémoration religieuse a cela de beau qu’elle « officialise » le souvenir, fait d’une journée spécifique une ode à celui que nous avons aimé et qui nous a quittés, c’est une journée spéciale où l’on prend la peine de se mettre sur notre trente-six (ou est-ce trente-et-un?) pour le rituel.

Dommage, parfois que certains rites religieux soient mis de côté. Pas tant pour l’aspect religieux de l’événement que pour les mœurs qu’ils portent, le sens qu'ils véhiculent les possibilités sociales qu’ils offrent, l’importance qu’ils accordent à des petites choses, les moments qui sont pris pour s’arrêter et honorer ce qui est et ce qui fut et qu’autrement on ne soulignerait pas.

Quel équivalent véhiculant autant de sens existe-t-il pour les non pratiquants, outre les rituels que l'on se crée seulement au sein de la  famille dans sa plus simple expression?

samedi, mai 01, 2010

Voici venue votre vacherie quotidienne

En dilapidant mon temps ( ! ) sur Facebook, de contact en contact, je me suis retrouvée dans un ancien univers.

J’y ai retracé des visages connus, certains appréciés, d’autres m’ayant laissée indifférente et celui d’une fille m’étant particulièrement insupportable par sa personnalité de Madame Connaît Tout, moralisatrice, pincée, raide d’esprit, calculée, mathématique. Cette fille ne semblait pas née pour avoir du plaisir. Elle donnait l’impression de ne trouver satisfaction qu’en corrigeant les autres ou étalant ses opinions qui ne valaient pas plus que celles des autres.

Non pas qu’elle fut mesquine ou mal intentionnée, mais je la trouvais terne, sans joie. Terne, sans contenance et je ne comprenais pas ce que ses amies (qui débordaient de jovialité et de moqueries parfois blessantes) lui trouvaient. Une fille en noir et blanc qui contrastait avec le reste de la masse. En fait, je crois que j’étais fascinée-répulsée par la rigidité impénétrable qui émanait d’elle.

Eh bien, à mon grand étonnement, elle est devenue mère de deux enfants et a un amoureux. Ce qui signifie qu’un homme a réussi là où moi, même de loin, même sans la détester ou la mépriser, j’ai échoué : il arrive à éprouver du plaisir à la côtoyer. Quelqu’un arrive à ressentir de l’amour pour elle au-delà de ses travers froids. Quelqu’un arrive à vivre au quotidien à ses côtés.

Peut-être aujourd’hui arriverais-je à lui trouver quelque chose d’intéressant. En fait, même irrationnellement, j’en suis persuadée. Avec un regard pas si usé, je pourrais peut-être même avoir envie d'apprendre à la connaître et même, peut-être, rire avec elle pour me démontrer qu'elle est bien pourvue de la capacité de ressentir ET de donner du plaisir.

Peu importe.
Où je veux en venir, c’est que je suis fascinée (et tout de même un peu soulagée) de constater que même les êtres les plus improbablement aimables qui soient trouvent chaussure à leur pied.

Quiconque me trouve insupportable -parce que je suis inévitablement l'insupportable de quelqu'un - saura probablement me l’accorder.

Plusieurs résument avec l’expression moche : « Chaque guenille trouve son torchon. » (la femme de mon père m’avait dit ça lorsqu’ado, je n’avais pas d’amoureux…quelle insulte !) C'est réducteur, mais quand même on ne peut plus véridique.